A. En marche vers une autre vie.
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catsoniou
FrançoiseB
Amanda
Ataraxie
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A. En marche vers une autre vie.
En cet été 2003, j’étais partie du Puys en Velay depuis plus de deux semaines. Il ne me restait que quelques kilomètres pour atteindre Conques après une marche de 200 km sur le G.R. 65.
La chaleur était torride. Je n’en pouvais plus et malgré toutes les précautions prises, mes pieds étaient en sang. Le soir à l’étape, j’étais obligée de les faire tremper longuement pour parvenir à décoller les chaussettes. Le matin, je serrais fortement les lacets des chaussures de randonnée et ce n’était qu’après une heure de marche que je ne sentais plus rien. Quant au sac à dos, il était presque vide, il y avait longtemps que j’avais expédié chez moi tout ce qui m’était apparu superflu. Il ne contenait plus qu’un peu de pharmacie, du linge de rechange, un pull et des cartes routières, soit 3 ou 4 kg. Malgré ça le chemin me paraissait long, très long mais je m’étais juré de parvenir jusqu’à Conques.
J’avais dépassé le village d’Estaing où j’avais fait de menues provisions pour le repas de midi.
A l’ombre, j’étais adossée contre un arbre, au bord d’une petite route avant de reprendre le G.R. quand une voiture s’arrêta à ma hauteur. Un femme d’une soixantaine d’années en descendit, souriante, l’air vraiment sympathique.
- Je parie que vous parcourrez le Chemin de Compostelle. Vous le faites seule ?
- En effet je suis seule, ça me permet de marcher à mon rythme mais j’avoue que je ne pensais pas que c’était si épuisant. Pourtant j’ai l’habitude de beaucoup marcher. Il est vrai que cet été, il fait particulièrement chaud.
- Vous allez jusqu’où ?
- Conques et l’an prochain, je pense aller jusqu’à Moissac.
- Conques ? Par le G.R, ça doit faire dans les 40 km.
- Oui, c’est exact. Je compte mettre encore 2 jours.
- Vous me semblez bien fatiguée. Je vous comprends car j’ai moi-même fait le Chemin quand j’étais plus jeune. Alors en tant que pèlerine, je vous propose de venir passer la soirée chez moi. Je n’habite pas loin et demain, je vous promets de vous ramener exactement ici. Un bon repas et une bonne nuit de sommeil, vous serez en meilleure forme pour reprendre la route.
J’acceptai vite cette chaleureuse invitation. Sur le Chemin, il n’est pas rare de rencontrer des gens très accueillants.
Mon hôtesse me conduisit chez elle à une vingtaine de kilomètres de notre lieu de rencontre. Elle habitait une sorte de maison forte au milieu d’un grand parc, comme on en trouve tant dans l’Aveyron. J’eus droit à une grande chambre confortable mais j’éprouvai bien du mal à monter l’escalier en colimaçon, mes ampoules me rappelant à l’ordre. Heureusement le soir, je ne fus pas obligée de redescendre pour manger, une jeune-fille m’apporta le repas. Le rêve ! Le Paradis !
Le matin, ce fut l’Enfer.
Quand je voulus quitter ma chambre, elle était fermée à clé. Je tambourinais des heures à la porte. J’essayai les fenêtres, elles étaient coincées
Sans jeux de mots, j’habitais une maison close où j’allais passer une dizaine d’années de ma vie.
J’en suis sortie. Comment ? Mais là c’est une toute autre histoire que je vous raconterai .. . peut-être … un jour.
La chaleur était torride. Je n’en pouvais plus et malgré toutes les précautions prises, mes pieds étaient en sang. Le soir à l’étape, j’étais obligée de les faire tremper longuement pour parvenir à décoller les chaussettes. Le matin, je serrais fortement les lacets des chaussures de randonnée et ce n’était qu’après une heure de marche que je ne sentais plus rien. Quant au sac à dos, il était presque vide, il y avait longtemps que j’avais expédié chez moi tout ce qui m’était apparu superflu. Il ne contenait plus qu’un peu de pharmacie, du linge de rechange, un pull et des cartes routières, soit 3 ou 4 kg. Malgré ça le chemin me paraissait long, très long mais je m’étais juré de parvenir jusqu’à Conques.
J’avais dépassé le village d’Estaing où j’avais fait de menues provisions pour le repas de midi.
A l’ombre, j’étais adossée contre un arbre, au bord d’une petite route avant de reprendre le G.R. quand une voiture s’arrêta à ma hauteur. Un femme d’une soixantaine d’années en descendit, souriante, l’air vraiment sympathique.
- Je parie que vous parcourrez le Chemin de Compostelle. Vous le faites seule ?
- En effet je suis seule, ça me permet de marcher à mon rythme mais j’avoue que je ne pensais pas que c’était si épuisant. Pourtant j’ai l’habitude de beaucoup marcher. Il est vrai que cet été, il fait particulièrement chaud.
- Vous allez jusqu’où ?
- Conques et l’an prochain, je pense aller jusqu’à Moissac.
- Conques ? Par le G.R, ça doit faire dans les 40 km.
- Oui, c’est exact. Je compte mettre encore 2 jours.
- Vous me semblez bien fatiguée. Je vous comprends car j’ai moi-même fait le Chemin quand j’étais plus jeune. Alors en tant que pèlerine, je vous propose de venir passer la soirée chez moi. Je n’habite pas loin et demain, je vous promets de vous ramener exactement ici. Un bon repas et une bonne nuit de sommeil, vous serez en meilleure forme pour reprendre la route.
J’acceptai vite cette chaleureuse invitation. Sur le Chemin, il n’est pas rare de rencontrer des gens très accueillants.
Mon hôtesse me conduisit chez elle à une vingtaine de kilomètres de notre lieu de rencontre. Elle habitait une sorte de maison forte au milieu d’un grand parc, comme on en trouve tant dans l’Aveyron. J’eus droit à une grande chambre confortable mais j’éprouvai bien du mal à monter l’escalier en colimaçon, mes ampoules me rappelant à l’ordre. Heureusement le soir, je ne fus pas obligée de redescendre pour manger, une jeune-fille m’apporta le repas. Le rêve ! Le Paradis !
Le matin, ce fut l’Enfer.
Quand je voulus quitter ma chambre, elle était fermée à clé. Je tambourinais des heures à la porte. J’essayai les fenêtres, elles étaient coincées
Sans jeux de mots, j’habitais une maison close où j’allais passer une dizaine d’années de ma vie.
J’en suis sortie. Comment ? Mais là c’est une toute autre histoire que je vous raconterai .. . peut-être … un jour.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A. En marche vers une autre vie.
Cela commence bien et ça finit mal; comme souvent avec toi, Ataraxie !
Méfie-toi, tu es trop naïve, une vraie enfant toute pure !
Le Chemin de Compostelle est rempli de gens, les pieds en sang, tout cela me paraissait fort vraisemblable ainsi que la charité chrétienne de la brave dame.
Et vlan, retour de manivelle !
Et si tu faisais un petit effort pour nous raconter la suite ? Tu nous as mis l'eau à la bouche !
J'attends...
Méfie-toi, tu es trop naïve, une vraie enfant toute pure !
Le Chemin de Compostelle est rempli de gens, les pieds en sang, tout cela me paraissait fort vraisemblable ainsi que la charité chrétienne de la brave dame.
Et vlan, retour de manivelle !
Et si tu faisais un petit effort pour nous raconter la suite ? Tu nous as mis l'eau à la bouche !
J'attends...
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. En marche vers une autre vie.
A te lire toujours ! ( à défaut de muguet !)
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. En marche vers une autre vie.
Bon, je me creuserai la cervelle ( si j'en ai une ! ). Pas le temps aujourd'hui et demain, je pars deux jours avec mes voisins ( belges ! ) en Ardèche voir l'Auberge Rouge. Si je ne suis pas morte assassinée d'ici là, je répondrai à ta prière.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A. En marche vers une autre vie.
Je commence à connaître ton écriture, Ataraxie, et je pensais bien que la fin ne serait pas... banale !
Je ne suis pas décue !
Je ne suis pas décue !
_________________
Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. En marche vers une autre vie.
Superbe !
Je me disais bien qu'il se passait des choses intéressantes sur le chemin de Compostelle !
D'ailleurs certains auteurs ont enquêté sur la chose :
"Comment draguer la catholique sur le chemin de Compostelle" (par Étienne Liebig, qui a su mettre son nez dans le potage…)
Je me disais bien qu'il se passait des choses intéressantes sur le chemin de Compostelle !
D'ailleurs certains auteurs ont enquêté sur la chose :
"Comment draguer la catholique sur le chemin de Compostelle" (par Étienne Liebig, qui a su mettre son nez dans le potage…)
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
RE A/ En marche vers une autre vie
Voila de quoi effrayer les futurs pèlerins vers St Jacques de C, j'espère que cette maison d'accueil n'était close que dans tes rêves ?
automne- Humeur : égale
Re: A. En marche vers une autre vie.
Heureusement que j'arrive pour rassurer tout le monde!
A part des séquelles aux pieds et ça c'est vrai, elle est toujours vierge!
Plus sérieusement , il fallait s' attendre à une fin encore une fois un peu tordue.
Donc je préférais le début à la fin.
A part des séquelles aux pieds et ça c'est vrai, elle est toujours vierge!
Plus sérieusement , il fallait s' attendre à une fin encore une fois un peu tordue.
Donc je préférais le début à la fin.
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. En marche vers une autre vie.
Très bonne petite histoire palpitante. Est ce du vécu?
Pourquoi t'avait elle enfermée ?
Je veux connaître la suite.
Pourquoi t'avait elle enfermée ?
Je veux connaître la suite.
Charlotte- Humeur : tout et rien
Re: A. En marche vers une autre vie.
Bien sûr que c'est du vécu.
Au sujet de ma virginité, faut demander à Zeph qui semble bien au courant de la chose.
Au sujet de ma virginité, faut demander à Zeph qui semble bien au courant de la chose.
Ataraxie- Humeur : Changeante
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