A Numéro 7
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Amanda
automne
Ataraxie
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A Numéro 7
Il faisait froid ce 30 novembre 2018 à 6h du matin. Le capitaine Philip Hopeless et son adjoint Nicolas Martinot n’appréciaient guère ce réveil trop matinal par un temps pareil.
Ils travaillaient ensemble depuis presque cinq années. Un vrai tandem qui se comprenait parfaitement. Pourtant, Dieu sait s’ils étaient différents. Hopeless était fils de riches Anglais qui lassés des brumes londoniennes, avaient décidé de s’installer dans le Lot et avaient même demandé la nationalité française. Quant à Martinot, il était né à Miélan dans le Gers où son père était petit agriculteur.
Quand ils arrivèrent sur le Pont du Diable, les hommes de la Gendarmerie les attendaient avec impatience. Il faisait si froid et le vent du Nord n’arrangeait rien.
Au parapet du pont pendait une corde au bout de laquelle était attachée une jeune fille. Aucun doute, elle était morte.
- Remontez la, ordonna Hopeless.
C’était une toute jeune fille habillée en pyjama bleu. La veste avait légèrement été découpée laissant apparaître sur le sein gauche une croix tracée au couteau. Sur le côté droit de la veste était peint en noir un grand 7. De plus, il n’y avait aucun doute, la fille avait été étranglée avant d’être pendue.
- Quelqu’un la connaît, demanda la capitaine ?
- Oui, l’homme qui la découverte ce matin vers 5 h. Viens, Jean-François, approche toi ! Le capitaine veut te parler.
- Vous êtes ?
- Jean-François Déprés, tous les jours je passe par là pour aller à l’usine où je commence mon travail à 6 h15.
- Vous connaissez cette jeune-fille ?
Oui, c’est la fille de la boulangère du village. Elle a 15 ans, c’est la camarade de collège de ma fille.
Une fois rentrés à la gendarmerie, Hopeless et Martinot essayaient de faire le point et se demandaient particulièrement pourquoi ce numéro 7 quand Hopeless se rappela de drôles d’affaires non élucidées dans les Alpes. Il y avait certainement plusieurs années de cela. Il était gamin mais on en avait tellement parlé à la radio et à la télé ! Un vrai scandale !
- Martinot, renseignez vous ! La solution est peut-être par là.
Une semaine plus tard Nicolas Martinot tendit une feuille à son chef :
1 ) Gorges du Diable ( Hte Savoie ) 31 octobre 1986
2 ) Gorges de l’Arc ( Maurienne ) 30 novembre 1986
3 ) Pont du Diable à St. Christophe en Oisans ( Htes Alpes ) 31 janvier 1987
6 ) Montoulieu en Ariège 31 janvier 2010
7 ) Ici même le 30 novembre 2018.
C’étaient toutes de très jeunes filles étranglées, marquées d’une croix sur le sein gauche, portant un numéro et pendues à un pont. Des Ponts du Diable ! Et toujours en hiver et toujours le dernier jour du mois.
Pourquoi ? Qui ?
- Pourquoi le 7 serait-il le dernier numéro, demanda Martinot ?
- Pourquoi, reprit Hopeless ? Le malheur c’est que des Ponts du Diable, il y en a beaucoup. Mais … notre assassin semble installé dans le sud de la France. Alors, pourquoi pas Cahors et le Pont Valentré ? Le problème c’est que l’homme n’agit pas tous les ans. Par contre, les crimes ont toujours lieu en hiver, le dernier jour du mois et jamais le 31 décembre. On va tenter, qui sait avec de la chance ?
La chance fut de la partie en ce 31 janvier 2019 :
Les gendarmes virent arriver peu avant minuit, un homme grand, robuste, tout habillé de noir. Il portait sur son dos une jeune fille ficelée qui gesticulait.
L’homme n’opposa aucune résistance et sans aucun complexe, il passa aux aveux. Il était sûr de défendre une cause juste. Il sacrifiait les filles ayant une conduite contraire à la morale. Il les tuait jeunes avant qu’elles n’aient commis trop de péchés. Il les pendait juste avant minuit car il ne voulait pas qu’elles connaissent un nouveau mois et ce, en hiver car il y avait moins de probabilités de rencontrer quelqu’un. Il aurait préféré les brûler mais c’était trop visible. Ça ne se passait pas tous les ans. Il changeait de régions et il fallait un certain temps pour bien connaître les filles. Si on ne l’avait pas arrêté, il comptait partir en Bretagne. Là bas, paraît-il, il restait beaucoup de besogne à faire !
Après toutes ces explications données, l’homme regarda bien en face Hopeless et Martinot :
- J’appartiens à l’Ordre de la Pureté dit il fièrement
- Et vous êtes nombreux dans votre ordre, demanda Hopeless tout en redoutant la réponse ?
- Pour le moment, il n’y a que moi.
Ils travaillaient ensemble depuis presque cinq années. Un vrai tandem qui se comprenait parfaitement. Pourtant, Dieu sait s’ils étaient différents. Hopeless était fils de riches Anglais qui lassés des brumes londoniennes, avaient décidé de s’installer dans le Lot et avaient même demandé la nationalité française. Quant à Martinot, il était né à Miélan dans le Gers où son père était petit agriculteur.
Quand ils arrivèrent sur le Pont du Diable, les hommes de la Gendarmerie les attendaient avec impatience. Il faisait si froid et le vent du Nord n’arrangeait rien.
Au parapet du pont pendait une corde au bout de laquelle était attachée une jeune fille. Aucun doute, elle était morte.
- Remontez la, ordonna Hopeless.
C’était une toute jeune fille habillée en pyjama bleu. La veste avait légèrement été découpée laissant apparaître sur le sein gauche une croix tracée au couteau. Sur le côté droit de la veste était peint en noir un grand 7. De plus, il n’y avait aucun doute, la fille avait été étranglée avant d’être pendue.
- Quelqu’un la connaît, demanda la capitaine ?
- Oui, l’homme qui la découverte ce matin vers 5 h. Viens, Jean-François, approche toi ! Le capitaine veut te parler.
- Vous êtes ?
- Jean-François Déprés, tous les jours je passe par là pour aller à l’usine où je commence mon travail à 6 h15.
- Vous connaissez cette jeune-fille ?
Oui, c’est la fille de la boulangère du village. Elle a 15 ans, c’est la camarade de collège de ma fille.
Une fois rentrés à la gendarmerie, Hopeless et Martinot essayaient de faire le point et se demandaient particulièrement pourquoi ce numéro 7 quand Hopeless se rappela de drôles d’affaires non élucidées dans les Alpes. Il y avait certainement plusieurs années de cela. Il était gamin mais on en avait tellement parlé à la radio et à la télé ! Un vrai scandale !
- Martinot, renseignez vous ! La solution est peut-être par là.
Une semaine plus tard Nicolas Martinot tendit une feuille à son chef :
1 ) Gorges du Diable ( Hte Savoie ) 31 octobre 1986
2 ) Gorges de l’Arc ( Maurienne ) 30 novembre 1986
3 ) Pont du Diable à St. Christophe en Oisans ( Htes Alpes ) 31 janvier 1987
6 ) Montoulieu en Ariège 31 janvier 2010
7 ) Ici même le 30 novembre 2018.
C’étaient toutes de très jeunes filles étranglées, marquées d’une croix sur le sein gauche, portant un numéro et pendues à un pont. Des Ponts du Diable ! Et toujours en hiver et toujours le dernier jour du mois.
Pourquoi ? Qui ?
- Pourquoi le 7 serait-il le dernier numéro, demanda Martinot ?
- Pourquoi, reprit Hopeless ? Le malheur c’est que des Ponts du Diable, il y en a beaucoup. Mais … notre assassin semble installé dans le sud de la France. Alors, pourquoi pas Cahors et le Pont Valentré ? Le problème c’est que l’homme n’agit pas tous les ans. Par contre, les crimes ont toujours lieu en hiver, le dernier jour du mois et jamais le 31 décembre. On va tenter, qui sait avec de la chance ?
La chance fut de la partie en ce 31 janvier 2019 :
Les gendarmes virent arriver peu avant minuit, un homme grand, robuste, tout habillé de noir. Il portait sur son dos une jeune fille ficelée qui gesticulait.
L’homme n’opposa aucune résistance et sans aucun complexe, il passa aux aveux. Il était sûr de défendre une cause juste. Il sacrifiait les filles ayant une conduite contraire à la morale. Il les tuait jeunes avant qu’elles n’aient commis trop de péchés. Il les pendait juste avant minuit car il ne voulait pas qu’elles connaissent un nouveau mois et ce, en hiver car il y avait moins de probabilités de rencontrer quelqu’un. Il aurait préféré les brûler mais c’était trop visible. Ça ne se passait pas tous les ans. Il changeait de régions et il fallait un certain temps pour bien connaître les filles. Si on ne l’avait pas arrêté, il comptait partir en Bretagne. Là bas, paraît-il, il restait beaucoup de besogne à faire !
Après toutes ces explications données, l’homme regarda bien en face Hopeless et Martinot :
- J’appartiens à l’Ordre de la Pureté dit il fièrement
- Et vous êtes nombreux dans votre ordre, demanda Hopeless tout en redoutant la réponse ?
- Pour le moment, il n’y a que moi.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Numéro 7
Heureusement qu'il n'y a que lui !
Une histoire qui fait frissonner, une enquête de ta part pour nous citer les ponts du diable, chapeau !
Ton imagination fait le reste, un vrai polar à la Vargas !
ps petite correction à faire " L'homme qui l'a découverte"
Une histoire qui fait frissonner, une enquête de ta part pour nous citer les ponts du diable, chapeau !
Ton imagination fait le reste, un vrai polar à la Vargas !
ps petite correction à faire " L'homme qui l'a découverte"
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A Numéro 7
N'y a t-il pas eu le pendu du pont de Mollans? Amanda et moi étions en Belgique à ce moment là. ..
Donc c'etait sans doute la vengeance d'une "jeune"qui avait commis beaucoup de péchés et que je connais, je crois...
C'est vrai que ton histoire fait penser à Fred Vargas, j'ai bien aimé!
Donc c'etait sans doute la vengeance d'une "jeune"qui avait commis beaucoup de péchés et que je connais, je crois...
C'est vrai que ton histoire fait penser à Fred Vargas, j'ai bien aimé!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A Numéro 7
Je n'ai ps très bien compris pourquoi l'assassin s'était rendu sans résistance avec sa dernière victime encore vivante sur le dos, mais, bon, vues ses motivations, inutile de chercher une logique dans les agissements de ce parfait psychopathe.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A Numéro 7
Pourquoi l'assassin s'est livré sans résistance ? Parce que malgré ces 7 crimes, je ne le considère pas vraiment comme un criminel en série. Pour moi, c'est un fanatique religieux, un malade mental qui pense être dans son bon droit en débarrassant la société de jeunes filles aux mœurs un peu trop libres. Il croit qu'il agit par devoir. C'est un monstre ayant bonne conscience. On l'arrête ? Il se voit comme un martyre.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Numéro 7
Enquête rondement menée ! Il faut débaptiser de toute urgence tous les Ponts du Diable avant qu'un psychopathe ne suive le mouvement
_________________
Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A Numéro 7
@ Zeph : le pendu du pont de Mollans était l'ex mari d'une copine de marche. Il s'est suicidé juste avant Noël et c'est Muriel qui a détaché le corps. Ceci n'est pas de la fiction
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Numéro 7
Eh....Je n'osais pas donner trop de précisions et je m'en souviens. La copine en question est une personne que j'apprécie beaucoup!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A Numéro 7
Vous me raconterez cela en détail les filles, en voilà une idée de roman !
Amanda- Humeur : positivement drôle
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