A. Psychose toujours
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A. Psychose toujours
— Dis-moi, César, est-ce que tu crois aux fantômes ?
— Je crois aux trains Lila, aux trains, et même au train-train
— Mais, César, je ne parle pas de train, qu'est-ce que cela vient faire là ? Je te parle des fantômes.
— Et moi je te dis que j'y crois !
— Aux fantômes ?
— Non, Lila, mais au train-fantôme, j'y crois, j'en ai encore vu un l'été dernier à la foire de Verroulex- sur-Sedlex, dans le Loir-et-Tarn. Même que c'était en juillet. Et si tu veux plus de précision, à cheval sur le 14.
— Tu me ferais sourire si le sujet n'était pas sérieux. Alors, César, sérieusement, est-ce que tu crois aux fantômes ?
— Écoute Lila, si ça te fait plaisir, j'y crois !
— C'est pas une question de plaisir…
— ah si ! Le train-fantôme c'est un vrai plaisir.
— Parce que j'en ai vu un de fantôme. Un vrai. Je t'assure, César, un vrai !
— De quoi est-ce que tu as encore rêvé ? Ton imagination débordante envahit jusque ton sommeil. Pense à ce que t'as dit le psychiatre. Il faut faire la part des choses. Est-ce qu'au moins tu as pris tes cachets ?
— César, je pensais que toi au moins tu me croyais. Si c'est vrai que tu m'aimes, tu devrais me croire sur parole. Souviens-toi, quand nous étions sur les bancs de la faculté, je prenais toujours la défense de la Vérité. Et sur ce point, je n'ai pas changé. Même s'il y a eu la maladie.
— La vérité, Lila, c'est que les fantômes n'existent pas. La voilà, la vérité. La seule. L'unique.
— C'était un fantôme… comment dire… fantomatique. Une ombre. Mais pas l'ombre de quelqu'un ou de quelque chose. Une ombre vivante. Comme un appel au secours. Comme si elle voulait traverser les murs et revenir vers nous.
— Tu me fais penser à Lucky Luke : « l'homme qui tire plus vite que son ombre » !
— César, je t'en supplie, ne te moque pas. L'ombre m'a adressé la parole.
— Ah ! Parce qu'elle parle maintenant ?
— Elle ne parle pas. Elle s'exprime. Mais personne ne semble attentif.
(César saisit son Smartphone, compose un numéro)
— Tu appelles qui ?
— J'appelle la clinique. Je pense que c'est mieux qu'ils viennent te rechercher maintenant.
(César, en aparté : Maintenant que Lila s'est montrée aussi nettement, il faut que je me résigne à ne plus la voir .)
— Je crois aux trains Lila, aux trains, et même au train-train
— Mais, César, je ne parle pas de train, qu'est-ce que cela vient faire là ? Je te parle des fantômes.
— Et moi je te dis que j'y crois !
— Aux fantômes ?
— Non, Lila, mais au train-fantôme, j'y crois, j'en ai encore vu un l'été dernier à la foire de Verroulex- sur-Sedlex, dans le Loir-et-Tarn. Même que c'était en juillet. Et si tu veux plus de précision, à cheval sur le 14.
— Tu me ferais sourire si le sujet n'était pas sérieux. Alors, César, sérieusement, est-ce que tu crois aux fantômes ?
— Écoute Lila, si ça te fait plaisir, j'y crois !
— C'est pas une question de plaisir…
— ah si ! Le train-fantôme c'est un vrai plaisir.
— Parce que j'en ai vu un de fantôme. Un vrai. Je t'assure, César, un vrai !
— De quoi est-ce que tu as encore rêvé ? Ton imagination débordante envahit jusque ton sommeil. Pense à ce que t'as dit le psychiatre. Il faut faire la part des choses. Est-ce qu'au moins tu as pris tes cachets ?
— César, je pensais que toi au moins tu me croyais. Si c'est vrai que tu m'aimes, tu devrais me croire sur parole. Souviens-toi, quand nous étions sur les bancs de la faculté, je prenais toujours la défense de la Vérité. Et sur ce point, je n'ai pas changé. Même s'il y a eu la maladie.
— La vérité, Lila, c'est que les fantômes n'existent pas. La voilà, la vérité. La seule. L'unique.
— C'était un fantôme… comment dire… fantomatique. Une ombre. Mais pas l'ombre de quelqu'un ou de quelque chose. Une ombre vivante. Comme un appel au secours. Comme si elle voulait traverser les murs et revenir vers nous.
— Tu me fais penser à Lucky Luke : « l'homme qui tire plus vite que son ombre » !
— César, je t'en supplie, ne te moque pas. L'ombre m'a adressé la parole.
— Ah ! Parce qu'elle parle maintenant ?
— Elle ne parle pas. Elle s'exprime. Mais personne ne semble attentif.
(César saisit son Smartphone, compose un numéro)
— Tu appelles qui ?
— J'appelle la clinique. Je pense que c'est mieux qu'ils viennent te rechercher maintenant.
(César, en aparté : Maintenant que Lila s'est montrée aussi nettement, il faut que je me résigne à ne plus la voir .)
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Psychose toujours
La communication est difficile entre ces deux êtres !
Elle dans l'étrange et le surnaturel et lui qui prend tout à la légère, avec des pirouettes et des blagues douteuses comme pour esquisser la conversation.
Pas très confortable d'affronter quelqu'un qui perd la raison. Le rire peut aider.
Elle dans l'étrange et le surnaturel et lui qui prend tout à la légère, avec des pirouettes et des blagues douteuses comme pour esquisser la conversation.
Pas très confortable d'affronter quelqu'un qui perd la raison. Le rire peut aider.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A. Psychose toujours
Les fantômes, le train fantôme, le dialogue inquiétant entre les deux personnages....La lecture de ce texte m'a mis un peu mal à l'aise et je pense que c'était le but recherché. Ça c'est bien toi!
Mais, mais, mais, mais, j'ai relevé deux fois le mot " ombre" et on ne pouvait pas l'employer donc je te mets 2 points en moins!
Mais, mais, mais, mais, j'ai relevé deux fois le mot " ombre" et on ne pouvait pas l'employer donc je te mets 2 points en moins!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Psychose toujours
Ma vengeance n'aura d'égale que mon amitié pour toi !…Zephyrine a écrit:(...) Mais, mais, mais, mais, j'ai relevé deux fois le mot " ombre" et on ne pouvait pas l'employer donc je te mets 2 points en moins!
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Psychose toujours
catsoniou a écrit:
Ce César-là ne se prénommait-il pas Jules ?
Pas une once de rêve dans sa réaction !
Mais je ne dirais pas qu'alainx est de cet acabit :
il a une panoplie de personnages dont on ne connait pas le nombre exact
vu qu'il en surgit toujours de nouveaux !
C'est très jouissif de mettre en scène des personnages très diversifiés du merveilleux héros à la pire des crapules, en passant par toutes les névroses.
Le dernier recueil de nouvelles que j'ai publié est plutôt du type des seconds. J'en parlais avec un ami acteur (amateur ! Mais dans une troupe dirigée par un metteur en scène localement réputé) qui me disait qu'il y avait le même sentiment de jouissance lorsqu'il incarnait au théâtre une crapule, un colérique, un menteur professionnel… lui qui est tout l'inverse de cela dans la vie…!
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
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Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
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