A Mamie Cendrillon
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A Mamie Cendrillon
Pour Cendrillon, le temps avait passé ; elle était devenue une petite vieille toute ridée mais dan son regard toujours vif, brillait une immense tendresse. Désormais, elle était seule, le Prince Charmant étant décédé depuis fort longtemps. Il ne lui restait pour compagnon que son fidèle chat noir Seigneur, adorable et très affectueux.
Avec la solitude, il y avait également les soucis d’argent. Le Prince avait été un merveilleux mari et … un très mauvais gestionnaire. A sa mort, il ne restait pas un euro vaillant dans les coffres et ce n’est pas avec l’allocation vieillesse qu’elle touchait qu’elle pouvait faire face à toutes les dépenses. Une aile du château s’effondra. Si bien que Cendrillon se réfugia dans la seule pièce qui pouvait être chauffée : la cuisine.
Par une belle après-midi d’automne, Cendrillon était assise devant la porte, Seigneur ronronnant sur ses genoux quand, tout à coup, apparut la Fée, sa marraine.
- Ô, Marraine ! Vous, ici ? Que je suis heureuse de vous revoir après tant d’années ! Que vous êtes belle ! Sur vous, le temps n’a pas de prise !
- Oui, mon enfant, c’est le privilège ses fées de ne jamais vieillir. Je suis partie parcourir la terre, il y a tellement de misères à soulager dans ce bas monde. Mais, crois-moi, ma chère Cendrillon , je ne t ‘avais pas oubliée ; les lutins m’apportaient régulièrement de tes nouvelles. J’ai enfin pu me libérer et je suis là. Que puis-je faire pour toi ? N’aurais-tu pas quelques souhaits que je puisse exaucer ?
Surprise, Cendrillon se sentait prise au dépourvu et ne savait que demander lorsque ses yeux se posèrent sur son misérable château en ruine.
- J’aimerais ne plus avoir de problèmes d’argent.
- Ce n’est rien du tout, n’importe quelle fée ordinaire peut en faire autant : vrooom chac, vroom chac, le tour est joué !
Le palais redevint aussi resplendissant qu’au moment du mariage de Cendrillon et du Prince Charmant. La gentille marraine n’oublia rien : les caisses se remplirent d’euros sonnants et trébuchants. Jusqu’à la tenue vestimentaire de Cendrillon qui fut transformée. Adieu la vielle robe, propre certes mais fort reprisée et recouverte d’un triste tablier en satinette ! Cendrillon était vétue d’un tailleur Chanel du plus bel effet.
- Mon Dieu, s’écria Cendrillon, c’est merveilleux ! Mille fois merci, ma douce marraine.
- Ça te fait plaisir ? C’est parfait. N’aurais-tu pas un autre petit souhait à formuler ?
Cendrillon poussa un profond soupir et, tout en regardant avec tristesse ses mains couvertes de taches de vieillesse, demanda un peu gênée :
- Ne pourrais-je pas redevenir jeune et belle ?
- Rien de plus facile, ma chérie : Vroom chac, vroom chac, le tour est joué !
Et Cendrillon de se sentir plus légère, légère … Oh ! Elle danserait bien volontiers. Elle était toute chose. Un trouble l’envahissait. Elle rougit.
- Je parie que tu as un troisième souhait à me demander. Attention, prends bien le temps de réfléchir, ce sera le dernier.
Silencieuse, Cendrillon regardait son chat. Seigneur s’était arrêté de ronronner. Pressentant que quelque chose allait lui arriver, il se disait qu’il avait peut-être intérêt à disparaître au plus tôt. Les chats hésitent toujours avant de prendre une décision, trop probablement. Par contre, Cendrillon, elle, sans l’ombre d’un doute dit :
- Je souhaiterais que tu transformes mon chat en un beau jeune homme.
- C’est là ce que tu désires ? Je te le répète une dernière fois, il n’y aura pas d’autres vœux à réaliser. Dès que j’aurai prononcé la formule magique, je disparaîtrai à tout jamais et tu ne pourras plus rien me demander.
- C’est ce que je veux Marraine s’écria Cendrillon d’une voix décidée.
La fée ayant disparu, Seigneur se tenait là devant Cendrillon, souriant, magnifique jeune homme aux dents félines et aux yeux verts. Son costume parfaitement coupé, laissait entrevoir des muscles à la Rambo.
Cendrillon se sentait toute drôle. Que lui arrivait-il ?
Seigneur s’avança doucement vers elle. Cendrillon frémissait. Il la serra dans ses bras puissants. Elle croyait défaillir. Il se pencha vers elle et lui murmura à l’oreille, mi-tendre, mi-moqueur :
- Ne regrettes-tu pas de m’avoir fait opérer ?
Avec la solitude, il y avait également les soucis d’argent. Le Prince avait été un merveilleux mari et … un très mauvais gestionnaire. A sa mort, il ne restait pas un euro vaillant dans les coffres et ce n’est pas avec l’allocation vieillesse qu’elle touchait qu’elle pouvait faire face à toutes les dépenses. Une aile du château s’effondra. Si bien que Cendrillon se réfugia dans la seule pièce qui pouvait être chauffée : la cuisine.
Par une belle après-midi d’automne, Cendrillon était assise devant la porte, Seigneur ronronnant sur ses genoux quand, tout à coup, apparut la Fée, sa marraine.
- Ô, Marraine ! Vous, ici ? Que je suis heureuse de vous revoir après tant d’années ! Que vous êtes belle ! Sur vous, le temps n’a pas de prise !
- Oui, mon enfant, c’est le privilège ses fées de ne jamais vieillir. Je suis partie parcourir la terre, il y a tellement de misères à soulager dans ce bas monde. Mais, crois-moi, ma chère Cendrillon , je ne t ‘avais pas oubliée ; les lutins m’apportaient régulièrement de tes nouvelles. J’ai enfin pu me libérer et je suis là. Que puis-je faire pour toi ? N’aurais-tu pas quelques souhaits que je puisse exaucer ?
Surprise, Cendrillon se sentait prise au dépourvu et ne savait que demander lorsque ses yeux se posèrent sur son misérable château en ruine.
- J’aimerais ne plus avoir de problèmes d’argent.
- Ce n’est rien du tout, n’importe quelle fée ordinaire peut en faire autant : vrooom chac, vroom chac, le tour est joué !
Le palais redevint aussi resplendissant qu’au moment du mariage de Cendrillon et du Prince Charmant. La gentille marraine n’oublia rien : les caisses se remplirent d’euros sonnants et trébuchants. Jusqu’à la tenue vestimentaire de Cendrillon qui fut transformée. Adieu la vielle robe, propre certes mais fort reprisée et recouverte d’un triste tablier en satinette ! Cendrillon était vétue d’un tailleur Chanel du plus bel effet.
- Mon Dieu, s’écria Cendrillon, c’est merveilleux ! Mille fois merci, ma douce marraine.
- Ça te fait plaisir ? C’est parfait. N’aurais-tu pas un autre petit souhait à formuler ?
Cendrillon poussa un profond soupir et, tout en regardant avec tristesse ses mains couvertes de taches de vieillesse, demanda un peu gênée :
- Ne pourrais-je pas redevenir jeune et belle ?
- Rien de plus facile, ma chérie : Vroom chac, vroom chac, le tour est joué !
Et Cendrillon de se sentir plus légère, légère … Oh ! Elle danserait bien volontiers. Elle était toute chose. Un trouble l’envahissait. Elle rougit.
- Je parie que tu as un troisième souhait à me demander. Attention, prends bien le temps de réfléchir, ce sera le dernier.
Silencieuse, Cendrillon regardait son chat. Seigneur s’était arrêté de ronronner. Pressentant que quelque chose allait lui arriver, il se disait qu’il avait peut-être intérêt à disparaître au plus tôt. Les chats hésitent toujours avant de prendre une décision, trop probablement. Par contre, Cendrillon, elle, sans l’ombre d’un doute dit :
- Je souhaiterais que tu transformes mon chat en un beau jeune homme.
- C’est là ce que tu désires ? Je te le répète une dernière fois, il n’y aura pas d’autres vœux à réaliser. Dès que j’aurai prononcé la formule magique, je disparaîtrai à tout jamais et tu ne pourras plus rien me demander.
- C’est ce que je veux Marraine s’écria Cendrillon d’une voix décidée.
La fée ayant disparu, Seigneur se tenait là devant Cendrillon, souriant, magnifique jeune homme aux dents félines et aux yeux verts. Son costume parfaitement coupé, laissait entrevoir des muscles à la Rambo.
Cendrillon se sentait toute drôle. Que lui arrivait-il ?
Seigneur s’avança doucement vers elle. Cendrillon frémissait. Il la serra dans ses bras puissants. Elle croyait défaillir. Il se pencha vers elle et lui murmura à l’oreille, mi-tendre, mi-moqueur :
- Ne regrettes-tu pas de m’avoir fait opérer ?
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Mamie Cendrillon
Ahhhhhhhhh! La chute
Génial. Je m’attendais à tout, sauf à ça
Génial. Je m’attendais à tout, sauf à ça
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A Mamie Cendrillon
Mon chat Khephren est dans le même état que Seigneur MAIS je ne connais pas de fée !
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Mamie Cendrillon
Très bien raconté, très bien amené !
Mais, je la connaissais cette vieille blague
Mais, je la connaissais cette vieille blague
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A Mamie Cendrillon
Cette histoire, je la connaissais mais pas aussi joliment racontée.
J'ai aimé les détails croustillants qui illustrent bien ce " conte"
J'ai aimé les détails croustillants qui illustrent bien ce " conte"
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A Mamie Cendrillon
Tu la connaissais parce que je te l'avais déjà racontée. Elle fait partie de plusieurs contes que j'avais écrits pour les présenter à des concours. Je l'ai simplement corrigée.
Il y avait aussi, il y a quelques années, à Puyméras, une soirée contes et crêpes, tous les ans à Carnaval. Pour cette occasion, j"avais écrit des contes parlant de la région ( les gens aiment qu'on parle de chez eux ) comme " Le Ventoux a disparu "
J'écrivais et .... je mangeais les crêpes.
Celles qui faisaient les crêpes se sont lassées avant moi ( il fallait en prévoir pour une cinquantaine de personnes ) donc plus de soirée contes et crêpes !
Il y avait aussi, il y a quelques années, à Puyméras, une soirée contes et crêpes, tous les ans à Carnaval. Pour cette occasion, j"avais écrit des contes parlant de la région ( les gens aiment qu'on parle de chez eux ) comme " Le Ventoux a disparu "
J'écrivais et .... je mangeais les crêpes.
Celles qui faisaient les crêpes se sont lassées avant moi ( il fallait en prévoir pour une cinquantaine de personnes ) donc plus de soirée contes et crêpes !
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Mamie Cendrillon
Ataraxie, moi je ne connaissais pas, et je me suis laissé cueillir avec le plus grand plaisir !
Bravo pour la chute !
Et aussi bravo car je ne savais pas que tu écrivais des contes,… donnés en spectacle public
Bravo pour la chute !
Et aussi bravo car je ne savais pas que tu écrivais des contes,… donnés en spectacle public
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
RE A/ Mamie Cendrillon
Bravo pour ce conte , c'est vrai que l'on ne s'attend pas à cette chute coquine .
automne- Humeur : égale
Re: A Mamie Cendrillon
Vous êtes deux à connaître l'histoire c'est donc que j'ai dû l'entendre quelque part mais ça doit faire longtemps
. Comme quoi ma cervelle emmagasine des idées sans m'en avertir. Cela confirme que j'ai toujours eu l'impression d'être plusieurs sous mon crâne.
. Comme quoi ma cervelle emmagasine des idées sans m'en avertir. Cela confirme que j'ai toujours eu l'impression d'être plusieurs sous mon crâne.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A Mamie Cendrillon
Eh bien moi, je ne la connaissais pas, et je me suis régalée à la lire !
Quelle chute !!!
Quelle chute !!!
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
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