A. Pas trop bien ce soir...

Je viens de sonner chez moi et c'est un inconnu qui a répondu.

Punaise, c’est ma maison, cet individu n’a rien à faire ici!
Je me fais fait insulter… devant ma porte… avant de recevoir des coups. Je l’avais je crois, injurier et tabasser… ne me souviens plus… je ne suis pas dans mon jus…

Ce cochon de voleur… a profité de l’absence de mon épouse, occupée à la cure pour la vente paroissiale, pendant que je buvais des verres, avec mes potes de la fanfare, au Café de La Croix…
Chrétien ou pas… je ne pardonne pas… je refuse de me laisser faire… il mérite de se faire astiquer. Inutile d’appeler la police… d’ici qu’ils arrivent… il aura pris la clé des champs avec les clés de la maison… Donc autant faire justice moi-même…

Oh hic… je constate que ce n’est pas un voleur… pire que ça… je découvre l’ombre d’une femme à moitié débrayée au fond du corridor. La p....., c’est ma femme qui a profité de mon absence!  Elle n’était pas à la vente paroissiale, elle me trompe!

Je tente de retrouver mes esprits…, dur dur dans une telle épreuve…

- Ça ne va pas… hic… se passer ainsi… hic... je vais te buter...

Je me rue sur lui… des bras me retiennent. C’est les copains de la fanfare… je reconnais leurs uniformes. Comment ont-ils eu connaissance de cette mascarade? Certainement une complicité… Les s......,  ils vont me le payer chers… Ils ont profité de me saouler pour détourner mon attention… ils sont avinés… hic… je ne reconnais même plus leurs visages.

Je me débats en frappant fort… subitement des menottes me coincent les mains.

- Vos papiers svp! Et ne bougez plus! m’ordonne l’agent de police que j’avais pris pour un uniforme de la fanfare…

- Mais…

- Allez au poste pour vous dégriser, nous vous interpellons pour état d’ébriété avancé, insultes, opposition auprès de fonctionnaires de l’ordre publique et violation de domicile avec violence. Nous savons que vous habitez au 96 rue de l’Église, or ici au 69 rue de la Gaïté, ce n’est pas chez vous!

- Hic… hic…