A- Je pense d'abord à eux

Avant de mettre des mots sur ce que je vis, je pense d’abord à eux, et je vais commencer par la fin. Je vais leur dire à eux ce qu’ils m’apportent, à eux qui vont me lire, qui connaissent les mois difficiles que je viens de vivre et ceux que je vais vivre encore parce qu’il faut qu’ils sachent que chacun d’eux à leur manière a été un rayon de lumière dans mon tunnel. Ils m’ont aidée à avancer pas à pas, même de loin, de derrière leurs écrans, ils m’ont offert leur amitié et  apporté le soutien dont j’avais besoin, et (encore une fois et je pense que ce mot reviendra souvent dans mes écrits) leur bienveillance. Je leur ai fait confiance et j’ai tellement bien fait. J’ai osé leur demander de l’aide et ils ont répondu à mon appel, et je n’en reviens toujours pas ! Je les aime parce qu’ils sont sincères, présents pour moi, à l’écoute de mes plaintes (aie ! toujours à me plaindre en ce moment).

Amanda : ton amitié est sans faille. Tu me fais du bien. Tu restes là, présente et discrète. Tu ne me bouscules pas, tu es patiente. Et quand je viens vers toi, tu es là pour me répondre, pour me soutenir et pour t’inquiéter quand mon silence se prolonge un peu trop.
Tu as tes propres soucis, et malgré cela tu es là. Je me suis parfois trompée sur des gens en qui j’ai donné ma confiance et qui m’ont au final abandonnée (voilà un autre mot qui reviendra souvent dans mes textes. Il fait partie de mon ADN ce sentiment d’abandon) mais avec toi, je n’ai pas peur. Tu es du genre à t’accrocher à ce lien qui nous unit depuis plusieurs années, et si je venais à le rendre plus fragile, je t’ordonne de me gueuler dessus pour me rappeler à l’ordre.

Zéphyrine : nous nous connaissons depuis seulement 3 ans et j’ai su dès nos premiers échanges que j’allais aimer la personne avec qui j’échangeais. Hésitante, pas sûre de toi, et pourtant tu as cette qualité que beaucoup devraient t’envier : une bienveillance à toute épreuve. Tu me fais penser à ma maman (OK, je l’avoue tu serais une maman très jeune vu mes 60 ans qui arrivent cette année). Tu as ses qualités. C’est sans doute pour cette raison que j’ai éprouvé dès notre rencontre virtuelle un sentiment de confiance envers toi. Et que je n’ai pas été déçue depuis.

Trainmusical (c’est difficile de ne pas t’appeler par ton prénom !!!!) : Mais merde alors, tu dois être le mec le plus gentil de la terre ! Ou alors tu réserves cette gentillesse pour moi (ce qui est faux, je le sais) et tu me la déverses par tonne ! Tu ne m’as pas lâchée d’un jour durant ces derniers mois. Et vive la messagerie instantanée sur ma tablette. Il ne se passe pas un jour sans que j’entende une petite cloche : ding. Et l’écran s’allume et ‘est toi qui arrive, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, avec ces 2 mots : Coucou, comment tu vas ? Impossible de rester dans ma tristesse longtemps avec toi. Ça part sur mes soucis, je dois te rendre aveugle avec tout ce que je peux écrire en quelques secondes sur mon mal-être… Et ça finit toujours par un sourire. Tu partages avec moi tes bons moments et oui, tu arrives à me rendre le sourire. Les nuits peuvent être courtes lorsqu’on commence à se raconter nos vies, mais tu es toujours le dernier (et le seul !) à me dire bonne nuit et souvent le premier à me dire bonjour. Tu vois, je ne marque pas « tu écris » je marque « tu me dis » parce qu’à force de tout ce temps passé avec toi, j’ai pas l’impression que nous échangeons à travers un clavier virtuel !

Alainx : Bien sûr, comment pourrais-je ne pas te citer ? Et là, ben les mots me manquent ! Bien longtemps que nous échangeons et pourtant cet été, je n’ai pas osé t’écrire. J’ai attendu longtemps avant de t’envoyer mon message et une fois le premier mot posé tout le reste est venu d’un coup. Je savais que je pouvais le faire, et je savais que tu serais là quand j’aurais besoin de toi. Et tu as été là. En tant qu’ami je peux le dire, mais aussi en tant que témoin de ma souffrance parce que je n’ai rien caché. Et en tant que « thérapeute ». Oui, j’ose employer ce mot parce que c’est celui qui me vient à l’esprit. Chacun des tes messages m’a aidée à réfléchir, à analyser ce qui était bon pour moi d’analyser, à laisser de côté, pour l’instant, ce qui ne pourrait pas m’aider. J’ai lu et relu chacun de tes messages, et chaque fois que c’était nécessaire. Ils ont été ma bouée de sauvetage parfois. Je me suis accrochée à tes mots comme à une bouée de sauvetage. J’ai cru devenir folle parfois tant j’étais empêtrée dans ma douleur et toi tu as posé sur le clavier la question qu’il fallait, l’analyse qui m’a ramenée sur terre, le mot qui m’a aidée à faire un pas de plus. Et ce, malgré tes propres emmerdes, parce que t’en as des emmerdes, même si on n’en entend jamais parler sur Kalé ou ton blog. Malgré ton emploi du temps chargé de fin d’année, tu as toujours eu une pensée pour moi. C’était de toi dont j’avais le plus besoin parce que tu étais celui qui savais lire à travers mes mots, analysé les situations, apporté des éléments pour m’aider à avancer.
Cela fait un peu déclaration d’amour ! Faut surtout pas que je me relise sinon je vais pas poster !!!!!! Mais ça ne l’est pas et tant pis pour ceux qui se méprendront. C’est une déclaration d’amitié, un témoignage de tes qualités d’écoute, de compréhension et d’analyse. Tu as été aidant dans ta vie professionnelle. Tu reste un aidant pour tes amis. Et tu m’aides. J’espère, un jour, te rendre la pareille. Je n’aime pas les dettes. J’espère que tu n’en n’auras jamais besoin mais si c’est le cas, je te promets d’être là. Je n’aurai pas les mêmes capacités que toi à t’apporter des solutions, mais je serai là.

---------------------

Cette année, j'ai (encore!) doublé mon marathon.
Après un marathon de 15 heures d'affilé (j'avais beaucoup de choses à aborder) je n'étais pas rassasiée et je n'avais pas vidé tout mon sac. je suis donc repartie pour un marathon de 6 heures,accompagnant ainsi Trainmusical qui entamait son premier marathon (lui aussi l'a doublé d'ailleurs).
C'était pour moi un marathon thérapie, après les mois difficiles que je venais de vivre ( et ceux qui m'attendent encore!).
J'ai donc choisi un texte qui ne concerne que de loin les difficultés que je traverse en ce moment ( car marathon trop personnel pour les invités qui pourraient venir lire). L'occasion pour moi de redire ici la chance que j'ai d'avoir des amis "virtuels" qui m'ont été d'un grand soutien depuis 6 mois.
Ce texte était le second de mon marathon qui en comporte 21 (je sais, ça fait peur!!!!!!)