B. Rouge le pull

Ce jour-là il portait un pull-over rouge, tricoté par maman, c’est dire s’il convenait d’en prendre soin. Il avait 10 ans, en vacances, courait dans la campagne. Les vaches l’attiraient. Le pré était clôturé, avec du fil de fer barbelé.
Il convenait de se montrer téméraire, que diable ! Il souleva les fils, passa une jambe, puis l’autre, mais quelques picots s’accrochèrent au pull-over rouge. Il se dégagea vivement.
Le soir, la chère maman découvrit les accrocs. Pour s’en sortir il inventa une histoire de souris qui avait dévoré la laine. Bienveillante, maman fit semblant d’y croire. C’était les vacances.

(100 mots)

NB : c’est un souvenir personnel et authentique.

On disait que la couleur rouge pouvait rendre les bovins agressifs ; alors quelle témérité !

Tout ce que les mamans font semblant de croire !!!
C'est ça qui fait grandir les petits garçons.

Ce texte est plein de nostalgie et j’adore le commentaire de Soleille. Je plussois

Petit détail : les vaches ne voient pas les couleurs, elles sont attirées par le mouvement. Si les toréadors ont une cape rouge, c'est pour que l'on remarque moins les tâches de sang

Ataraxie a écrit:Petit détail : les vaches ne voient pas les couleurs, elles sont attirées par le mouvement. Si les toréadors ont une cape rouge, c'est pour que l'on remarque moins les tâches de sang

Tu sembles être une spécialiste de la tauromachie…

Toulousaine
ayant une amie espagnole
au lycée, l'Espagnol était ma 1ère langue
vu une corrida en Espagne

Oh, la vache, je les connais les vaches !

Ataraxie a écrit:Toulousaine
ayant une amie espagnole
au lycée, l'Espagnol était ma 1ère langue
vu une corrida en Espagne

Oh, la vache, je les connais les vaches !

Dans mon enfance, j'ai assisté à une corrida pas bien loin de la frontière espagnole. J'en garde un merveilleux souvenir global. Y compris la mise à mort du taureau qui tombe foudroyé après un geste magnifique du toréador.
Je ne me posais alors aucune question philosophico-éthcio- religioso- moraliste.
Est-ce que je m'en pose aujourd'hui d'ailleurs ?
« Les taureaux s'ennuient le dimanche, quand il s'agit de mourir pour nous »

Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar...
Y mataremos otros

C'est fou ce que l'Espagnol chante doux à mon oreille. Merci pour ces quelques mots.

A partir d'un souvenir d'enfance, on passe à la tauromachie....

J'aime ces 100 mots où au fur et à mesure, on voit défiler les images.

Un texte d'enfance très tendre finalement, j'aime beaucoup et je n'aime pas du tout la corrida. Basta !

Je déteste moi aussi la corrida. Par contre, j'adore cette histoire de petit garçon et de pull rouge !