A: -qui gagne perd

Qui gagne des milliards a perdu toutes ses valeurs.

Le « qui » est malheureusement très « large » lorsqu’il s’agit de trafics et de traites en tous genres, de gouvernements corrompus, de fonds d’investissements soutenus par des lobbyistes sans scrupules etc. Les « exemples » ne manquent pas.

Ce qui m’interpelle c’est comment des individus, au départ d’une excellente idée et d’une conviction sans faille, ont « réussi », jusqu’à devenir milliardaires, et prédateurs !

Qu’une idée géniale, qu’un nouveau concept, qu’une invention, puissent enrichir ceux que les ont mis en œuvre avec succès, ne me gène pas du tout. L’inventivité et la bonne entreprise peuvent être source de prospérité et de progrès.

Mais pour atteindre un tel niveau de richesse personnelle c’est qu’un seuil est dépassé, celui où l’entrepreneur bascule en exploiteur.

Il en est ainsi de Jeff Bezos et d’Amazon. La plus grande librairie en ligne, la culture à portée de tous, est devenue un monstre du business mondial dont les ravages des dommages collatéraux rivalisent avec la taille des bénéfices engendrés.

Jeff Bezos possède 12% d’Amazon dont la valeur en bourse dépasse les 950 milliards de dollars ! Les bénéfices sont faramineux.
Quelques envers du décor : 500.000 emplois dans le monde, emplois précaires, cadences éprouvantes, mauvaises conditions de travail, mais aussi chaque emploi créé entraîne la perte de 2 emplois dans le commerce de détail. Fraude à la TVA et aux impôts locaux. Un centre d’hébergement Web dont les émissions des gaz à effet de serre équivalent à celles du Portugal. Boulimie d’acquisitions pour diversifier son hégémonie dans les domaines les plus variés.

Et Jeff qui en gagnant des milliards a perdu son âme. Mais comment dépenser tous ces sous ? A ce niveau- là, l’argent n’est plus l’argent, c’est un trophée. Celui du plus grand, du plus fort, du pouvoir et de la puissance. Un peu futile non ? La preuve par Bill.

Bill Gates, qui n’a rien à envier à Jeff comme prédateur, mais qui en se retirant de la gestion de Microsoft et du grand jeu de Monopoly, s’est demandé que faire de toute sa fortune accumulée. Eclairé par les bons conseils de son épouse Melinda, Bill a décidé d’en réserver une toute petite partie à leurs enfants, et de consacrer le reste à leur fondation dont l’objectif est d’améliorer les soins de santé et de réduire la pauvreté dans différentes régions du globe. Warren Buffett autre milliardaire « repenti » participe et siège dans la même fondation. Un retour aux vraies valeurs, du futile on revient à l’utile.

« A quoi sert d’accumuler, si ce n’est pour partager. »

Excellente analyse Virgul ! Heureusement que Bill Gates compense un peu pour d'autres...
Ta conclusion est parfaite !

Bien dit!
J'ai eu peur que tu n'abordes pas ce qu'a fait Bill Gates, car figure toi que mon fils le rencontre 3 fois par an et conscient de sa fortune reconnait aussi ses bons côtés. ..

J'ignorais l'heureuse reconversion de Bill Gates
Mais n'est-ce pas l'arbre qui cache la foret ?
Parmi "les premiers de cordées" , rares sont les philanthropes  

J'ai aussi beaucoup de mal à comprendre l'intérêt d'accumuler de l'argent à ne plus savoir qu'en faire. Quel intérêt d'être le plus riche du cimetière ? Un peu démoralisant ton proverbe mais hélas bien souvent vérifié

Un texte engagé et un très bon proverbe!
J'aime ta conclusion :
« A quoi sert d’accumuler, si ce n’est pour partager. »

Moi aussi, j'ignorais l'heureuse reconversion de Bill Gates.

L'argent, l'argent, certains n'ont que ce mot à la bouche, l'argent ! comme si l'argent suffisait au bonheur...
Il suffirait oui, mais partagé, car tout bien partagé fait du bien à tout le monde !