A. Elles s’appellent ….

Elles s’appellent Henriette, Magdelaine, Antoinette, Marie…. Leur homme, leur père, leur fils sont partis dans les tranchés dans l’Oise ou dans la Meuse. Ces femmes ont du faire front durant la guerre. Il fallait continuer à vivre, à faire tourner l’usine. Elles ont relevé la tête, se sont affirmées. Henriette a pris la direction de l’usine de sardines aidée par Marie à la comptabilité. Antoinette et d’autres sous la conduite d’Amedée un vieux marin ont conduit les bateaux de pêche. Elles ont manié les filets, leurs doigts et leurs mains sont devenues calleuses.

La guerre finie elles ont espéré le retour de leurs hommes. Peu en sont revenus indemnes, quand ils sont revenus ! Estropiés, des fragments d’obus dans les jambes, un œil perdu, des bronches déficientes, des cauchemars la nuit.

Elles les ont aidés à retrouver une vie normale mais si elles les ont laissé reprendre les postes importants de l’usine, pas question pour elles de redevenir de simples exécutantes. Durant la guerre elles ont montré de quoi elles étaient capables et elles veulent maintenant participer aux décisions, avoir leur mot à dire.
André, le nouveau directeur de l’usine, ne s’y trompe pas. Il les écoute, prend note de leurs conseils. Il s’appuie en particulier sur Henriette.

La guerre a changé notre mode de vie et de pensée. Elle a montré que les femmes pouvaient être l’égal des hommes dans maintes situations. C’est un grand bouleversement qui peu à peu va changer la relation homme, femme et donner aux femmes la place qu’elles méritent. L’exemple de cette usine en est la preuve.

Tu es parvenue en nous racontant une histoire toute en finesse, à nous convaincre de la possibilité d'une entente , d'une complémentarité entre hommes et femmes.
J'ai beaucoup apprécié ton texte et l'écriture de celui-ci!

Très bon article. Tu donnes des prénoms à ces visages de la photo et ainsi tu nous impliques dans ton analyse.
Grace a ton texte, qui est pourtant court, on peut suivre l’évolution du travail des femmes pendant et après la guerre, et les prémisses d’un changement quant au statut de la femme dans la société de l’entre deux guerres.

Projet d'article intéressant.
Mais si j'étais le rédacteur en chef de « la fronde » j'aimerais qu'il soit complété par les noms des poilus qui ont donné leur vie pour sauver la France.
Ils sont largement aussi méritants que ces dames.
D'autant qu'au final la seule égalité entre les hommes et les femmes : c'est la mort.

Un article court mais éloquent !

Peu de mots pour dire beaucoup et annoncer un changement au niveau de la société. J'ai bien aimé aussi.