A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
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A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Depuis toute petite déjà
Je t'attendais, je t'espérais.
Tu n'es jamais venue
Et je suis restée la fille unique, déçue.
Unique, pas du tout exceptionnelle
Unique, objet de bien des querelles
Unique, pas gâtée et toujours obligée
De filer droit, d'avoir de beaux résultats
Ne pas faire honte à Maman et Papa.
J'avais une envie folle d'une grande sœur
Qui aurait essuyé mes pleurs
Et avec qui j'aurais pu rire de bon cœur.
Je te voyais grande, blonde et belle
Sûre de toi, rebelle aussi
C'était le temps des hippies
Envoyant valser les conventions
Entourée de beaux garçons
Chantant, dansant
Rentrant à pas d'heures
Respirant le bonheur.
C'était tellement fort que dans mon lit, le soir,
Je t'inventais, je te parlais, je te racontais
Mes histoires de petite fille,
Ma rencontre avec mon premier amoureux
A 7 ans ce n'était pas bien méchant,
Mais j'avais envie de partager ces instants volés,
Surtout pas dire aux parents qu'il m'avait embrassée
En sortant du catéchisme, c'était péché ?
C'était tellement fort que
J'ai bien entendu quand tu m'as répondu, grande sœur
Une voix douce qui venait de nulle part
Pour me rassurer, me dire que ce n'était pas grave
Et même, même me demander de tout lui raconter.
Alors, j'ai parlé, parlé, j'ai vidé mon sac
J'ai vidé mon cœur.
Et me suis endormie,
Submergée par une émotion nouvelle.
C'était tellement fort que
J'ai continué à y croire.
Jusqu'au jour où j'ai parlé de toi
A la cour de récré.
Et là, mon monde s'est écroulé
De tous je suis devenue la risée.
Aujourd'hui j'ai grandi, j'ai mûri, j'ai vieilli.
Quelquefois j'ai trouvé dans l'amitié ce que je cherchais, enfant.
J'ai aussi trouvé mon âme soeur.
Mais peut-on tout leur dire ?
C'était fort.
J'y ai cru.
Parce que c'est tellement beau tout cela quand on croit que c'est vrai.
Je t'attendais, je t'espérais.
Tu n'es jamais venue
Et je suis restée la fille unique, déçue.
Unique, pas du tout exceptionnelle
Unique, objet de bien des querelles
Unique, pas gâtée et toujours obligée
De filer droit, d'avoir de beaux résultats
Ne pas faire honte à Maman et Papa.
J'avais une envie folle d'une grande sœur
Qui aurait essuyé mes pleurs
Et avec qui j'aurais pu rire de bon cœur.
Je te voyais grande, blonde et belle
Sûre de toi, rebelle aussi
C'était le temps des hippies
Envoyant valser les conventions
Entourée de beaux garçons
Chantant, dansant
Rentrant à pas d'heures
Respirant le bonheur.
C'était tellement fort que dans mon lit, le soir,
Je t'inventais, je te parlais, je te racontais
Mes histoires de petite fille,
Ma rencontre avec mon premier amoureux
A 7 ans ce n'était pas bien méchant,
Mais j'avais envie de partager ces instants volés,
Surtout pas dire aux parents qu'il m'avait embrassée
En sortant du catéchisme, c'était péché ?
C'était tellement fort que
J'ai bien entendu quand tu m'as répondu, grande sœur
Une voix douce qui venait de nulle part
Pour me rassurer, me dire que ce n'était pas grave
Et même, même me demander de tout lui raconter.
Alors, j'ai parlé, parlé, j'ai vidé mon sac
J'ai vidé mon cœur.
Et me suis endormie,
Submergée par une émotion nouvelle.
C'était tellement fort que
J'ai continué à y croire.
Jusqu'au jour où j'ai parlé de toi
A la cour de récré.
Et là, mon monde s'est écroulé
De tous je suis devenue la risée.
Aujourd'hui j'ai grandi, j'ai mûri, j'ai vieilli.
Quelquefois j'ai trouvé dans l'amitié ce que je cherchais, enfant.
J'ai aussi trouvé mon âme soeur.
Mais peut-on tout leur dire ?
C'était fort.
J'y ai cru.
Parce que c'est tellement beau tout cela quand on croit que c'est vrai.
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Un texte attachant qui suscite l'émotion.
Chacun peut s'y reconnaître d'une manière ou d'une autre, fille ou garçon, dans cet univers imaginaire qui aide à nous construire. Il y aura toujours des imbéciles malheureux pour n'y rien comprendre. Qu'il s'agisse de gosses ou d'adultes qui furent déjà vieux avant de naître.
Chacun peut s'y reconnaître d'une manière ou d'une autre, fille ou garçon, dans cet univers imaginaire qui aide à nous construire. Il y aura toujours des imbéciles malheureux pour n'y rien comprendre. Qu'il s'agisse de gosses ou d'adultes qui furent déjà vieux avant de naître.
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Qu'il est beau et touchant ce texte Amanda, je t'en remercie. J'aime particulièrement tes 3 derniers vers, si émouvants et si justes.
Plumentête- Humeur : optimiste parfois sceptique
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Il est très beau ce texte, Amanda !
J’ai parfois entendu dire : ” Je n’ai ni frère ni sœur et je suis bien tranquille! "
Chacun pense ce qu’il veut mais tu nous fais réfléchir à ce qu’on peut ressentir quand on rêve d’avoir une sœur à qui se confier.
C’est très interpellant ce que tu nous racontes et même si une amie ne remplace pas une sœur, je pense que de ce côté là, tu es gâtée !
J’ai parfois entendu dire : ” Je n’ai ni frère ni sœur et je suis bien tranquille! "
Chacun pense ce qu’il veut mais tu nous fais réfléchir à ce qu’on peut ressentir quand on rêve d’avoir une sœur à qui se confier.
C’est très interpellant ce que tu nous racontes et même si une amie ne remplace pas une sœur, je pense que de ce côté là, tu es gâtée !
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Un texte beau et émouvant.
Qu'ils sont bêtes tous ces gens qui ne croient pas aux amis imaginaires!
Qu'ils sont bêtes tous ces gens qui ne croient pas aux amis imaginaires!
madeleinedeproust- Humeur : littéraire...
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Un très beau texte avec beaucoup d'émotion.
Qui ne s'est pas lié d'amitié avec un ami imaginaire étant enfant?
Qui ne s'est pas lié d'amitié avec un ami imaginaire étant enfant?
Xavier Eblo- Humeur : besoin de calme et de grand air
RE A : A toi , la sœur que je n'ai jamais eue
"Point trop n'en faut" , c'est ce que je pense en lisant ton texte , car c'est aussi difficile de grandir dans une famille nombreuse où les enfants sont élevés collectivement parce que les parents ne peuvent pas accorder assez d'attention à chacun , ta solitude a certainement été plus grande à leur disparition.
automne- Humeur : égale
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
J'ai toujours pensé qu'il manquait quelque chose aux enfants uniques et ce n'est pas étonnant qu'ils aient besoin de s'inventer un frère ou une sœur. C'est vrai que souvent les parents investissent beaucoup plus leur enfant unique et cela les rend plus exigeants. Tu exprimes une réelle souffrance dans ce manque, c'est touchant.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A. A toi la soeur que je n'ai jamais eue.
Je retiens ta dernière phrase :
C’est beau quand on croit que c’est vrai.
Il est émouvant ton texte, on sent bien ce manque chez toi.
C’est beau quand on croit que c’est vrai.
Il est émouvant ton texte, on sent bien ce manque chez toi.
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
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