A : Une caresse des Océans

Si j’avais su qu’elle ne laisserait que l’ombre d’un souvenir à côté de moi,
Qu’elle ne laisserait qu’une empreinte humide sur les mêmes lamelles de bois
Sur ce banc que le temps nous a offert quelques minutes seulement
Lors de cette journée d’automne où, comme deux amants, nous regardions l’océan.

Seul et la tête ailleurs, j’avais pris place sur ce banc sous le soleil déclinant
Les idées un peu confuses, l’esprit naviguant au rythme des vagues et du vent
Les yeux voyageant à l’horizon, fuyant les hommes, leurs terres et priant le ciel
A la recherche d’un but, d’un rêve, d’une chimère qui serait pour mon cœur, une lumière.

Elle apparut telle une brise, un songe, une timide caresse au parfum salé
Sortant des vagues devant moi, s’échappant des courants jusqu’à sortir à la surface.
Traversant le faible espace qui nous séparait avec toute la grâce d’une déesse
Et vint s’installer à coté, sur ce banc aux lames épaisses alors que le temps lui était compté.

Hors de l’eau, je la savais faible sans le voir mais son visage, toujours, brillait, rayonnait.
Son sourire, cet élixir, transforma mes pensées un peu grises, pour ne pas dire noires.
Celles-ci s’échappèrent de mon esprit, comme emportées, lentement, par le vent
Et je pu lui rendre son sourire, un vrai, reconnaissant, alors libre de mes tourments.

Ni de mot, ni de parole ne furent échangés de sa part comme de la mienne
Mais chaque seconde passée ressembla à une poésie où le regard chanta
Un hymne à la vie, à la joie, aux merveilles sous nos yeux que l’on ne voit pas
Et au temps qui passe, lentement et si vite à la fois.

Elle se leva, toucha ma joue de sa main, le regard doux, brillant et se retourna
Vers le parfum des vagues, la danse des courants, vers l’appel de l’océan
Soulagée de reprendre l’eau, ses jambes à présent unies dansant à nouveau
Elle s’enfonça dans les eaux, dans les vagues et avec elles mes tourments.

Si j’avais su qu’elle ne laisserait que l’ombre d’un souvenir à côté de moi,
Qu’elle ne laisserait qu’une empreinte humide sur ces mêmes lamelles de bois
Je lui aurai demandé son nom, je me serai offert, l’aurai supplié, agenouillé même
Pour quelques secondes de plus à rester près d’elle, cette merveille, ma sirène.

Que c'est beau !
Beaucoup de poésie. Les mots, les phrases coulent avec douceur. On sent que tu as peaufiné ton texte. C'est magnifique

Quelle belle idée ce texte poétique et surprenant!
J’ai beaucoup aimé l’avant dernière strophe, elle est très visuelle.
On voit que tu as beaucoup travaillé ton texte et c’est une reussite!

Xavier, c'est un texte riche, ciselé et d'une beauté à tomber ! Tu es un vrai poète !

Oh Que c'est beau... Quelle belle poésie, je me suis laissée bercer par tes mots. Bravo je te félicite.

Sirène ou Selkie ?

Moi aussi, je me suis laissé toucher par la beauté de ton texte si riche en émotions, si plein d'images, si délicats à bien des égards. Félicitations.

Merci a toutes !!! 🤩🤩🤩🤩
Pour Martine: j'avais a l'esprit une sirène. Mais une selkie est également possible... Tout dépend de l'emplacement du banc...

C’est superbe.
Bravo Xavier, quel progrès !!!!!!!

2 choses à corriger.
Ici:

Ni de mot, ni de parole ne fut échangés ( ne furent échangés )

Et ici :

Et s’enfonça dans les eaux, ( elle s’enfonça dans les eaux

Merci mon gourou!!!
C'est chose faite, j'ai corrigé mes erreurs.