A. Crépuscule d’hiver

Crépuscule d’hiver

Marcher sans but précis des heures durant,
s’arrêter au crépuscule,
inquiétude de cette sombre vision.

Le regard vers les volatiles immobiles,
perchés sur des branches auxquelles y sont rattachés de multiples rameaux,
comme des ramifications vasculaires non irriguées.

Ambiance froide d’hiver confirmée par aucun feuillage sur cette ramure,
la pointe du sapin avec ses épines n’est pas faite pour égayer,
la couleur est assombrie.

La grisaille est amplifiée
par les épais nuages,
rendant le ciel invisible.

Carence des rayons lumineux de soleil,
la lune ne peut nullement montrer sa clarté,
les étoiles ne scintillent pas sur le paysage.

Le vent ne souffle pas, rien ne bouge.
Temps de déprime?
Atmosphère de tristesse?

Pourquoi ne pas profiter de ce paysage monotone?
N’est-ce pas une richesse?
Quelques instants de méditation?

La foule est absente,
aucun vacarme routier,
pas de fumée industrielle à l’horizon,
point de lumière artificielle,
les poules respectent ce calme sans secouer la moindre plume.

La nature montre tout simplement son côté mystérieux du silence auquel elle aspire.
Et si c’était ça le bonheur ?