A. ...Ou alors demain!

Je suis fasciné par le travail, je peux rester des heures assis à le contempler. Surtout celui qui reste à faire!
Voilà ce que je pensais une fois de plus, me remémorant l'aventure qui nous était arrivée alors que nous rentrions Ange et moi du banquet annuel des buveurs d'eau minérale qui se déroulait à Piera- néra.

Il était 1 heure du matin, j'étais au volant, Ange somnolait à mes côtés.
Nous avions vraiment beaucoup bu d'eau minérale, agrémentée comme il se doit d'une dose de pastis "casanis" , ou plutôt l'inverse, me semble t-il...
Cramponné au volant, je me sentais peu à peu sombrer dans les bras de Morphée quand tout à coup, ma voiture prit le chemin des écoliers jusqu'à dévaler le profond ravin longeant ma maison.
Stoppée net par le tronc d'un chêne vert, elle refusa de redémarrer, m'obligeant à passer la nuit sur le siège conducteur avec pour compagnie, Ange ronflant et les crapauds coassant.

Le lendemain, quand le soleil se leva, nous y vîmes plus clair : la voiture ne sortirait jamais toute seule du précipice.
Malgré un mal de crâne épouvantable que seuls les bons vivants peuvent connaître après une sacrée cuite, nous tentâmes de réfléchir, en vain!
Je ne sais plus comment nous regagnâmes la maison, sans doute en nous agrippant aux broussailles et arbustes du maquis.


Cette histoire se passait il y a des mois et cet après-midi là, Ange et moi étions allongés une nouvelle fois au bord du ravin, nous éveillant d'une sieste bien méritée. Nous contemplions navrés ma voiture, ou plutôt ce qu'il en restait.

Pour la centième fois, Ange me demanda pourquoi je n'allais plus à la chasse. Pour la centième fois, je lui répondis que je ne pouvais plus tirer le sanglier, puisque mon permis de chasse se trouvait dans la boîte à gants de la voiture désormais inaccessible.
Ça faisait longtemps que nous nous interrogions sur la façon d’extirper la bagnole de ce maudit ravin.

- On pourrait demander à Anselmu le garagiste de nous la sortir de là, me dit Ange.

- Impossible! lui répondis-je, mon portefeuille, donc ma carte bleue se trouvent aussi dans la bagnole et Anselmu ne me fera pas crédit!

- Bon, déclara Ange, demain est un autre jour...Il nous viendra peur-être une idée.
Ça fait des mois que ta voiture est là, elle y restera bien encore un peu.
Continuons notre petite sieste, ça ne nous fera pas de mal!

- Tu as raison Ange, c'est fou ce que le simple fait de réfléchir me fatigue et puis cette chaleur...

La chaleur a bon dos !!!! Ne serait-ce pas plutôt l'eau anisée qui donne la flemme ? Heureusement que tous les deux vous avez evite une chute en rentrant, çà aurait pu arriver !
Bon choix des noms évoquant une ile bien connue pour ses amoureux de la sieste !

J'adore ce banquet de buveurs d'eau minérale !… Et plus si affinités avec l'anisette…
une histoire un peu loufoque mais qui convient très bien et une interprétation subtile de la photo proposée.
Bravo !
Ça m'a fait penser à un film avec de Funès (je ne sais plus le titre) ou une bagnole se retrouve perchée sur un arbre dans un ravin.

Je me demande bien où se situe un territoire où tous les prétextes sont bons pour ne pas travailler !

Un bel exemple de gens qui préfèrent tout remettre au lendemain , il est vrai que la chaleur du sud incite plus à la sieste et à l'apéritif .

Mes chers amis,

Merci pour ces commentaires!

J’ai situé mon histoire en Corse (j’avais un peu peur que Myrte soit mecontente).
Je ne voulais pas qu’une fois encore MES provençaux soient affublés de défauts qu’il n’ont presque pas...