A : L'espoir renait

Chienne de vie !
C'est ce que pensait Caroline , penchée à la fenêtre de sa cuisine , insensible à la beauté du ciel nuageux qui s'offrait à son regard.

Elle guettait avec impatience le retour de son mari qui lui avait promis de rentrer  vite pour surveiller les enfants pendant son rendez-vous chez la coiffeuse , car demain , il y avait la kermesse de l'école et c'était pour lui qu'elle voulait se faire belle . Elle voulait aussi montrer aux gens du village qu'elle avait changé , eux qui l'avaient tant critiquée quand elle avait épousé Jean , un gars du pays alors qu'elle avait passé son enfance dans des familles d'accueil , qu'elle portait des jeans déchirés et des rastas .

Elle avait fait beaucoup d'efforts pour assurer l'éducation des enfants , son travail à l'usine et l'entretien de la maison alors que Jean s'autorisait souvent des soirées avec ses copains .

Enfin , elle l'aperçut au pied de l'immeuble , il la salua d' un sourire et aussitôt sa rancune s'envola ; elle se mit à fredonner ces paroles de Jacques Prevert qu'elle affectionnait " Le bonheur en partant m'a dit qu'il reviendrait  
L'avenir lui parut alors plus rose en se disant qu'il y aurait toujours une fenêtre où se pencher , des promesses à tenir , un arbre où prendre appui .

Ton texte aurait pu avoir pour titre : l’amour à toute épreuve , très jolie phrase de Prevert qui illustre bien les états d’âme de Caroline

Moi aussi, je trouve que la phrase de Prévert illustre bien ton texte!

Beaucoup d'idées dans ton texte Automne, celle de se faire accepter dans un village par les habitants quand on vient d'ailleurs, quand on n'a pas un look conforme à ce qu'ils attendent, le souci d'être une bonne mère, de toujours plaire à son époux... Elle fait beaucoup d'efforts Caroline, préoccupations de beaucoup de femmes et je suis tentée de lui dire " sois toi-même et fais ce que bon te semble"

Joli texte d'un réalisme heureux et espérant.
Un accomplissement possible, mais fruit d'une vie engagée. Où tout ne baigne pas dans le bonheur parfait permanent.
Ça change et c'est mieux que de croire au coup de baguette magique.

Excellente manière de traiter la consigne, ton personnage respire l'optimisme et cela fait du bien !

Un texte rempli d'optimisme.

J'aime beaucoup cette phrase de Prévert que je ne connaissais pas, merci pour cette découverte et pour ce texte très riche.