A. Planer encore.
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automne
Myrte
Amanda
Zephyrine
8 participants
Kaléïdoplumes 4 :: Archives 2019/2023 :: Espace Ecriture et Photo :: Ecriture et Photo sur consigne :: Consignes 657
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A. Planer encore.
En plein vol!
Ils m'ont atteint en plein vol.
Les ailes déployées, je planais au dessus des champs où j'avais repéré un mulot. J'allais plonger sur ma proie dans les maïs, ce serait mon repas du jour.
C'est alors qu’ils sont sortis du bois, ils ont tiré! Est-ce moi qu'ils visaient? Ils sont parfois si maladroits!
Je me souviens de tout : la chute vertigineuse, brutale, incontrôlée...
A présent, je suis étendu dans la grange de ceux qui m'ont hébergé. Je suis immobilisé, sans défense, je tremble de peur et de froid.
Je ressens une douleur aigue dans une aile, je me dis que jamais plus sans doute je ne volerai libre dans le ciel avec cette impression d'être le roi du monde. Jamais plus je ne pourrai me laisser porter par les vents!
Aigle magnifique, constatent mes sauveteurs.
Instinctivement, quand ils s'approchent de moi, je recule et je me contracte ce qui me fait beaucoup souffrir.
Je pense que l'homme est capable du pire comme du meilleur : d’un côté, les irresponsables, de l’autre, ceux qui m’entourent et semblent ne me vouloir que du bien.
Un de ceux-ci prend les décisions me concernant. Il va m'endormir et examiner mon aile.
Peu à peu, je m'en remets à eux, ils me parlent calmement, me félicitent pour mon courage, ils me promettent qu'un jour je volerai à nouveau.
Si je pouvais parler, je leur répondrais combien je leur suis reconnaissant, combien je souhaite partir à nouveau tout là-haut dans le ciel, retrouver l'audace, l'abandon, l'aisance qui me caractérisent.
Planer seul dans l'immensité sans contrainte. Si seulement ils savaient... c'est tellement bon la liberté, et quelle liberté puisqu’elle n’est pas accessible à l’homme!
Ils m'ont atteint en plein vol.
Les ailes déployées, je planais au dessus des champs où j'avais repéré un mulot. J'allais plonger sur ma proie dans les maïs, ce serait mon repas du jour.
C'est alors qu’ils sont sortis du bois, ils ont tiré! Est-ce moi qu'ils visaient? Ils sont parfois si maladroits!
Je me souviens de tout : la chute vertigineuse, brutale, incontrôlée...
A présent, je suis étendu dans la grange de ceux qui m'ont hébergé. Je suis immobilisé, sans défense, je tremble de peur et de froid.
Je ressens une douleur aigue dans une aile, je me dis que jamais plus sans doute je ne volerai libre dans le ciel avec cette impression d'être le roi du monde. Jamais plus je ne pourrai me laisser porter par les vents!
Aigle magnifique, constatent mes sauveteurs.
Instinctivement, quand ils s'approchent de moi, je recule et je me contracte ce qui me fait beaucoup souffrir.
Je pense que l'homme est capable du pire comme du meilleur : d’un côté, les irresponsables, de l’autre, ceux qui m’entourent et semblent ne me vouloir que du bien.
Un de ceux-ci prend les décisions me concernant. Il va m'endormir et examiner mon aile.
Peu à peu, je m'en remets à eux, ils me parlent calmement, me félicitent pour mon courage, ils me promettent qu'un jour je volerai à nouveau.
Si je pouvais parler, je leur répondrais combien je leur suis reconnaissant, combien je souhaite partir à nouveau tout là-haut dans le ciel, retrouver l'audace, l'abandon, l'aisance qui me caractérisent.
Planer seul dans l'immensité sans contrainte. Si seulement ils savaient... c'est tellement bon la liberté, et quelle liberté puisqu’elle n’est pas accessible à l’homme!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Planer encore.
J'aime particulièrement le dernier paragraphe
Malgré un texte tres intéressant puisque vu du côté de l'aigle
Ce texte respire vraiment la liberté de l",oiseau, tu détailles avec précision son vol et sa chute
Merci aussi de parler des sauveteurs, tous les hommes ne sont pas mauvais !
Malgré un texte tres intéressant puisque vu du côté de l'aigle
Ce texte respire vraiment la liberté de l",oiseau, tu détailles avec précision son vol et sa chute
Merci aussi de parler des sauveteurs, tous les hommes ne sont pas mauvais !
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Planer encore.
Tu as choisi un aigle pour raconter son histoire et elle est très belle.
J’aime les piques (les coups de becs) que se prennent les hommes, capables du pire comme du meilleur et incapable d’accéder à l’immensité sans contrainte de l’oiseau.
J’aime les piques (les coups de becs) que se prennent les hommes, capables du pire comme du meilleur et incapable d’accéder à l’immensité sans contrainte de l’oiseau.
Myrte- Humeur : Curieuse
RE A : Planer encore
Zephyrine , j'ai aimé ton texte , je m'attendais au pire et imaginais l'aigle cloué sur une porte de grange , puis , ouf il pourra voler à nouveau !
automne- Humeur : égale
Re: A. Planer encore.
Une belle progression, de l'angoisse au soulagement.
madeleinedeproust- Humeur : littéraire...
Re: A. Planer encore.
Quand un aigle donne une leçon d'humanité aux humains…
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Planer encore.
J'aime ces personnes qui secourent les animaux blessés et les soignent, puis qui leur rendent ensuite leur liberté.
Joli texte, Zéphyrine.
Joli texte, Zéphyrine.
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Planer encore.
J'adore ton texte, il est très bien construit et écrit, j'aime cette histoire, merci pour ce beau texte
Plumentête- Humeur : optimiste parfois sceptique
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