a. De Brive ne te prive.

Au marché de Brive-la-Gaillarde, m'en allant promener
je cherchais désespérément quelques bottes d'oignons
j'avais en ce temps-là le cœur à l'abandon
Trouverai-je une gaillarde auprès de qui ronronner ?

Tout à coup le temps se mit à la pluie
j'ai pensé mieux vaux que tu t'enfuis
j'ai couru droit devant
j'ai glissé en gueulant.

Dans les bras d'une maraîchère je suis tombé
je dois dire qu'elle était bien montée
suis sûr qu'elle aurait plu à Tonton Georges
qui aimait que profondes soient les gorges.

J'atterris le nez entre ses seins
j'ai tout de suite pensé que c'était le destin.
À deux doigts de succomber
à son corsage je me suis rattrapé.

Déjà en ce temps-là les tissus n'étaient guère solides
ce n'était plus le temps des crinolines.
L'échancrure a cédé.
Elle fut toute dénudée.

La maréchaussée n'a pas tardé à rappliquer.
Je sais bien que Georges aurait apprécié
cependant je n'en menais pas large
devant les cognes de faire étalage.

Les pandores m'ont emmené au commissariat
De cette aventure j'en avais plein les bras
j'ai pourtant expliqué que c'était à cause des oignons
mais j'ai compris qu'il ne fallait pas les prendre pour des cons

Au marché de Brive-la-Gaillarde je n'irai plus ma mère
pas besoin d'oignons pour pleurer tant j'suis vénère
À présent je vais tenter de retrouver Margot
Son chat, son corsage ouvert, c'est d'elle dont je suis marteau.

*
C'est le moment de réécouter  Brassens !
Par exemple et  évidemment…
"Hécatombe-ICI"
ou "Brave Margot-ICI"