A. Berlin et les autres...
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Myrte
Amanda
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A. Berlin et les autres...
26 juin 1963 :
John Fitzerald Kennedy, président des Etats-Unis , prononce à Berlin, capitale de l'Allemagne, un discours mémorable qu'il termine en disant « Ich bin ein Berliner »*
. « Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n'est pas parfaite. Cependant, nous n'avons jamais eu besoin, nous, d'ériger un mur […] pour empêcher notre peuple de s'enfuir. […] Ce mur, constitue à nos yeux une offense non seulement à l'histoire mais encore une offense à l'humanité. […]
*Une erreur de langage qui signifie en Allemand qu'il est un beignet berlinois. La phrase correcte aurait dû être « Ich bin Beliner »
Slogan repris des années plus tard avec « Je suis Charlie » « Je suis Bruxelles »
10 novembre 1989
Un petit Monsieur aux cheveux blancs, assis sur une chaise devant un mur bariolé, joue du violoncelle
Autour de lui, une foule déchaînée chante, danse, boit du champagne frelaté...
Des passants déposent une pièce dans la casquette du musicien. (!)
Ce musicien, beaucoup l'ignore c'est le grand Rostropovitch.
Le mur de Berlin vient de tomber.
Mon amie Gisela serre dans ses bras son cousin Wolfgang, qu'elle n'a plus revu depuis 15 ans.*
Gisela vit à Stuttgart, elle termine ses études de professeur de Français.
Elle est brillante, comblée et occupe un studio avec une amie.
Elle ne connaît ni la faim, ni le manque de liberté.
Wolfgang habite à Berlin, Berlin -Est. Lui aussi est étudiant, mais ses maigres revenus l'obligent à travailler comme veilleur de nuit. Après plusieurs tentatives pour gagner l'ouest, dont l'une par un tunnel creusé avec des camarades, il est sous haute surveillance.
Lui, il sait.
Il sait ce que c'est d'avoir faim, froid, peur...
Il racontera tout cela à sa cousine.
Il lui racontera aussi son amitié avec une certaine Angela, Angela Merkel.
L'espoir lui donne des ailes...
Ce que l'on sait moins, c'est que la réunification de ce peuple n'a pas plu à certains Allemands de l'Ouest.
Obligés d'accueillir des réfugiés, de venir en aide financièrement à leurs compatriotes venus de l'Est.
Wolfgang a dû se battre longtemps pour gagner sa place à l'Université.
Gisela aussi a dû convaincre ses collègues à l'école où elle enseignait d'accepter de nouveaux élèves, venant « retarder » les autres !
Le mur est tombé.
Il reste à faire tomber bien des barrières entre les gens.
* Ceci est une histoire vraie que j'ai traité dans mon travail de fin d'études en allemand.
John Fitzerald Kennedy, président des Etats-Unis , prononce à Berlin, capitale de l'Allemagne, un discours mémorable qu'il termine en disant « Ich bin ein Berliner »*
. « Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n'est pas parfaite. Cependant, nous n'avons jamais eu besoin, nous, d'ériger un mur […] pour empêcher notre peuple de s'enfuir. […] Ce mur, constitue à nos yeux une offense non seulement à l'histoire mais encore une offense à l'humanité. […]
*Une erreur de langage qui signifie en Allemand qu'il est un beignet berlinois. La phrase correcte aurait dû être « Ich bin Beliner »
Slogan repris des années plus tard avec « Je suis Charlie » « Je suis Bruxelles »
10 novembre 1989
Un petit Monsieur aux cheveux blancs, assis sur une chaise devant un mur bariolé, joue du violoncelle
Autour de lui, une foule déchaînée chante, danse, boit du champagne frelaté...
Des passants déposent une pièce dans la casquette du musicien. (!)
Ce musicien, beaucoup l'ignore c'est le grand Rostropovitch.
Le mur de Berlin vient de tomber.
Mon amie Gisela serre dans ses bras son cousin Wolfgang, qu'elle n'a plus revu depuis 15 ans.*
Gisela vit à Stuttgart, elle termine ses études de professeur de Français.
Elle est brillante, comblée et occupe un studio avec une amie.
Elle ne connaît ni la faim, ni le manque de liberté.
Wolfgang habite à Berlin, Berlin -Est. Lui aussi est étudiant, mais ses maigres revenus l'obligent à travailler comme veilleur de nuit. Après plusieurs tentatives pour gagner l'ouest, dont l'une par un tunnel creusé avec des camarades, il est sous haute surveillance.
Lui, il sait.
Il sait ce que c'est d'avoir faim, froid, peur...
Il racontera tout cela à sa cousine.
Il lui racontera aussi son amitié avec une certaine Angela, Angela Merkel.
L'espoir lui donne des ailes...
Ce que l'on sait moins, c'est que la réunification de ce peuple n'a pas plu à certains Allemands de l'Ouest.
Obligés d'accueillir des réfugiés, de venir en aide financièrement à leurs compatriotes venus de l'Est.
Wolfgang a dû se battre longtemps pour gagner sa place à l'Université.
Gisela aussi a dû convaincre ses collègues à l'école où elle enseignait d'accepter de nouveaux élèves, venant « retarder » les autres !
Le mur est tombé.
Il reste à faire tomber bien des barrières entre les gens.
* Ceci est une histoire vraie que j'ai traité dans mon travail de fin d'études en allemand.
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Berlin et les autres...
Comment le vivrions nous si du jour au lendemain nous nous réveillions avec un mur construit autour de notre quartier, nous empêchant d'en sortir, nous coupant de notre famille, de nos amis de l'autre côté ? Encore une illustration de l'absurdité humaine qui est sans limite (elle!) L'acceptation de l'"l'autre", celui qui vient d'"d'ailleurs" est loin d'être gagnée.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re A : Berlib et les autres
C' est un témoignage poignant ; on comprend la difficulté de Wolfgang pour s'integrer à l'ouest , ce mur séparait des hommes d'un mème peuple et il faudra longtemps avant que les mentalités changent .
automne- Humeur : égale
Re: A. Berlin et les autres...
Excellent texte qui montre à quel point ce fut difficile pour ceux de l'Est de s'intégrer. Tout ne fut pas aussi rose qu'on le prétend.
Reste cette nuit inoubliable de 1989, dans toutes les mémoires (dont la mienne)
Reste cette nuit inoubliable de 1989, dans toutes les mémoires (dont la mienne)
Cassy- Admin
- Humeur : Emotionnellement vivante
Re: A. Berlin et les autres...
Ton texte est très intéressant, et de plus fondé sur du vécu.
Il m'a fait penser au film « goodbye Lénin ! » qui raconte l'histoire d'un allemande de RDA tombée dans le coma à la suite d'un AVC mais qui se réveille après la chute du mur de Berlin, et donc tout a changé. Le médecin dit à son fils que sa mère ne doit désormais ne plus avoir aucune contrariété ni émotion sinon elle allait refaire un incident cardiaque fatal cette fois. Alors il reconstitue artificiellement l'ambiance RDA autour d'elle pour qu'elle n'ai pas un choc fatal. C'est évidemment intenable dans la durée !
Le fils apprend par la suite qu'en réalité sa mère voulait fuir à l'ouest pour rejoindre son mari qui ne s'était pas enfui là-bas pour une autre femme, mais pour organiser la fuite aussi de sa femme pour le rejoindre. Je passe les péripéties et la fin quelque peu onirique du décès de la mère.
Le film manie tous les genres. On passe de scènes cocasses à des scènes tragiques et sentimentales liées au scénario ci-dessus. En filigrane c'est plein d'enseignements psychologico–politiques, sur l'absurdité de tout cela au XXe siècle.
(Pour ce qui est de la chute du mur, qui n'a pas été scotché devant sa télé face à l'étonnant événement et de voir Rostropovitch en direct)
Il m'a fait penser au film « goodbye Lénin ! » qui raconte l'histoire d'un allemande de RDA tombée dans le coma à la suite d'un AVC mais qui se réveille après la chute du mur de Berlin, et donc tout a changé. Le médecin dit à son fils que sa mère ne doit désormais ne plus avoir aucune contrariété ni émotion sinon elle allait refaire un incident cardiaque fatal cette fois. Alors il reconstitue artificiellement l'ambiance RDA autour d'elle pour qu'elle n'ai pas un choc fatal. C'est évidemment intenable dans la durée !
Le fils apprend par la suite qu'en réalité sa mère voulait fuir à l'ouest pour rejoindre son mari qui ne s'était pas enfui là-bas pour une autre femme, mais pour organiser la fuite aussi de sa femme pour le rejoindre. Je passe les péripéties et la fin quelque peu onirique du décès de la mère.
Le film manie tous les genres. On passe de scènes cocasses à des scènes tragiques et sentimentales liées au scénario ci-dessus. En filigrane c'est plein d'enseignements psychologico–politiques, sur l'absurdité de tout cela au XXe siècle.
(Pour ce qui est de la chute du mur, qui n'a pas été scotché devant sa télé face à l'étonnant événement et de voir Rostropovitch en direct)
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Berlin et les autres...
AlainX, je connais bien "Goodbye Lenin", mon amie me l'avait envoyé en Dvd.
J'ai encore beaucoup d'histoires autour du mur et après. Les relations entre Allemands furent très compliquées aussi pour des questions d'argent .
J'ai encore beaucoup d'histoires autour du mur et après. Les relations entre Allemands furent très compliquées aussi pour des questions d'argent .
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Berlin et les autres...
J'ai une cousine marié à un allemand et ils vivaient en Allemagne coté Ouest. Ils ont vécu la chute du mur et effectivement le rapprochement des deux Allemagnes ne fut pas si facile que cela au début
Wolgang connaissait vraiment Angela Merkel? Je n'avais jamais réalisé qu'elle venait de la RDA! Son parcours a été super!
Wolgang connaissait vraiment Angela Merkel? Je n'avais jamais réalisé qu'elle venait de la RDA! Son parcours a été super!
Sherkane
Re: A. Berlin et les autres...
Oui, elle a eu un tas de diplôme sans se vanter. Wolfgang vit toujours il a le même âge qu'elle.
Il a été prof à Londres à l'école allemande puis est revenu à Stuttgart
Mais mon amie Gisela est décédée l'an dernier
Il a été prof à Londres à l'école allemande puis est revenu à Stuttgart
Mais mon amie Gisela est décédée l'an dernier
Amanda- Humeur : positivement drôle
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