A. Le courage
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A. Le courage
C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit d’hiver. Le vent soufflait sur la contrée, accrochant des lambeaux de neige dans les creux des collines, contre les murets de pierre.
Deux enfants, tremblants, se blottissaient l’un contre l’autre entre les racines géantes d’un cèdre centenaire. Un gros chien blanc était couché tout contre eux, les oreilles dressées, à l’affût du moindre mouvement.
Trois haleines chaudes dans la nuit froide.
Le silence, insupportable, paralysant, effrayant.
Le même silence qui régnait dans la maison froide quand le feu s’était éteint en même temps que leur mère. Mains dans la main, ils l’avaient veillée, l’avaient regardé respirer, avaient écouté son souffle devenir de plus en plus faible. Puis plus rien.
Longtemps, ils étaient restés assis sur son lit, n’osant bouger, espérant encore qu’elle rouvre les yeux, leur sourie, les prenne dans les bras, leur prépare une soupe fumante, leur brosse les cheveux, tous ces gestes du quotidien qui apaisent.
Ils savaient qu’un jour leur mère s’en irait. Ils voyaient ses forces faiblir, mais évitaient d’y penser. Et maintenant, c’était là. Les dernières paroles de leur mère résonnaient en eux. Ils devaient quitter cette maison et rejoindre les grands-parents vivant dans un village à un jour d’ici. Ils avaient voulu attendre que le matin se lève. Mais finalement, ils n’y tenaient plus. Rassemblant quelques affaires, ils décidèrent de se mettre en route sans tarder.
Il faisait froid. Ils marchèrent courageusement dans la nuit sans lune. Arrivés au pied du vieux cèdre solitaire, ils s’arrêtèrent tout naturellement pour reprendre des forces. Ses grosses racines donnaient l’impression d’un abri sûr contre la rudesse du destin. Ils avaient désespérément besoin de sentir la chaleur les uns des autres avant de poursuivre.
Combien de temps sont-ils restés ainsi pelotonnés dans le silence de la nuit ? C’est le chien qui remua en premier. Quand les enfants levèrent la tête à leur tour, un faible halo de lumière était visible à l’horizon.
Le vent était tombé. Ils plièrent les couvertures qui les avaient protégées contre la morsure du froid et se remirent en route. La lumière bientôt les enveloppa de sa bonté. Au fond de leur cœur, une étincelle d’espoir raviva peu à peu le feu dans l’âtre de leurs jeunes vies.
Leurs pas, insensiblement déjà, devenaient plus légers.
Deux enfants, tremblants, se blottissaient l’un contre l’autre entre les racines géantes d’un cèdre centenaire. Un gros chien blanc était couché tout contre eux, les oreilles dressées, à l’affût du moindre mouvement.
Trois haleines chaudes dans la nuit froide.
Le silence, insupportable, paralysant, effrayant.
Le même silence qui régnait dans la maison froide quand le feu s’était éteint en même temps que leur mère. Mains dans la main, ils l’avaient veillée, l’avaient regardé respirer, avaient écouté son souffle devenir de plus en plus faible. Puis plus rien.
Longtemps, ils étaient restés assis sur son lit, n’osant bouger, espérant encore qu’elle rouvre les yeux, leur sourie, les prenne dans les bras, leur prépare une soupe fumante, leur brosse les cheveux, tous ces gestes du quotidien qui apaisent.
Ils savaient qu’un jour leur mère s’en irait. Ils voyaient ses forces faiblir, mais évitaient d’y penser. Et maintenant, c’était là. Les dernières paroles de leur mère résonnaient en eux. Ils devaient quitter cette maison et rejoindre les grands-parents vivant dans un village à un jour d’ici. Ils avaient voulu attendre que le matin se lève. Mais finalement, ils n’y tenaient plus. Rassemblant quelques affaires, ils décidèrent de se mettre en route sans tarder.
Il faisait froid. Ils marchèrent courageusement dans la nuit sans lune. Arrivés au pied du vieux cèdre solitaire, ils s’arrêtèrent tout naturellement pour reprendre des forces. Ses grosses racines donnaient l’impression d’un abri sûr contre la rudesse du destin. Ils avaient désespérément besoin de sentir la chaleur les uns des autres avant de poursuivre.
Combien de temps sont-ils restés ainsi pelotonnés dans le silence de la nuit ? C’est le chien qui remua en premier. Quand les enfants levèrent la tête à leur tour, un faible halo de lumière était visible à l’horizon.
Le vent était tombé. Ils plièrent les couvertures qui les avaient protégées contre la morsure du froid et se remirent en route. La lumière bientôt les enveloppa de sa bonté. Au fond de leur cœur, une étincelle d’espoir raviva peu à peu le feu dans l’âtre de leurs jeunes vies.
Leurs pas, insensiblement déjà, devenaient plus légers.
MESANGE- Humeur : colorée
Re: A. Le courage
Un texte fort et fort bien déroulé
On a le cœur qui se serre à l’evocation De ces petits veillant leur mère partie
On s’inquièete Pour cette petite équipée en pleine nuit
On est rassurés par le viel arbre
Un récit très poignant . Tu as une fort jolie,plume
On a le cœur qui se serre à l’evocation De ces petits veillant leur mère partie
On s’inquièete Pour cette petite équipée en pleine nuit
On est rassurés par le viel arbre
Un récit très poignant . Tu as une fort jolie,plume
EVA AlixXXL- Humeur : Égale
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