A - La berlue

catsoniou Lun 18 Nov 2019 - 19:51

Je viens de sonner chez moi
Et c'est un inconnu
Qui a répondu
Comme s’il était chez lui.

J’ai la berlue
Bu, tellement bu
Toute la nuit.
Au petit matin
Un drôle de pantin
Sans sourciller
Ouvre ma porte
En quelque sorte
Me signifie
Sans autre forme de procès
Une fin de non recevoir
En guise d’accès
A mon abreuvoir.

Cet inconnu qui me défie
Ça me revient
Je me souviens
Aux cartes, il m’a plumé
Comme l’alouette
Complètement fumé
Je n’ai rien vu venir.

Mais sous la couette
Je vais retrouver
Ma chère et tendre
Et sans doute entendre
Chanter Ramona
Ou le tube d’Alice Dona
Le monde nous appartient
Viens vite, mon amour.

Dans la cour
Elle jette mes affaires
Depuis la salle de bain
Ici, tu n’as plus rien à faire
De toi, j’en ai assez
Je t’ai remplacé
Par ton copain
Celui qui livre le pain.

Ma compagne est devenue
La femme du boulanger
Et moi, je suis cocu
Cocu mais content
Faut pas tout mélanger
Surtout pas l’eau et le vin
Pour ne pas finir au ravin.

Amanda Mar 19 Nov 2019 - 10:16

Quelle histoire et tout cela dans un poème !
Avec en finale une morale !
Drôle, enlevé, un style que tu adoptes souvent et qui te va comme un gant ! kel talent

**Admin** Mar 19 Nov 2019 - 10:51

Le tout en rimes. Bravo

Zephyrine Mar 19 Nov 2019 - 10:55

Très drôle ton poème!
Il fallait y penser à toutes ces chansons!
On te reconnaît bien dans ce style. brav

alainx Mar 19 Nov 2019 - 16:12

Un texte succulent !
À boire sans modération…
du Cats, cuvée millésimée…
cool

tobermory Jeu 21 Nov 2019 - 17:51

Une histoire cocasse racontée en quelque strophes et bien rythmé par les rimes. Cette nouvelle femme du boulanger m'a l'air encore plus garce que la première. Quant au héros, cocu mais content, ça me rappelle un fil dans lequel Fernandel ouvrait grand sa fenêtre pour crier à toute la rue "J'suis cocu !"