A- Justice jubilatoire
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Ataraxie
Virgul
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A- Justice jubilatoire
Le passé nous réserve des surprises.
Lorsque j’étais étudiant à l’université le professeur du cours d’informatique nous avait demandé pour l’examen d’élaborer un programme informatique et de le défendre oralement. Le programme étant assez long et fastidieux à écrire il nous avait demandé de travailler en binôme.
Mon acolyte, François-Xavier s’était vite révélé assez faible en programmation et ne me fut pas d’une grande aide pour effectuer le travail. A une exception près : il possédait une voiture et pouvait se rendre facilement au « centre de calcul » pour y faire passer le paquet de cartes perforées, faire tourner le programme et revenir avec les listings reprenant les résultats de mes calculs.
Je passai donc pas mal de temps à expliquer à François-Xavier comment j’avais articulé le programme, quels en étaient les différents paramètres et quelles étaient les différentes formules du langage informatique utilisé pour parvenir au résultat final.
Vint le jour de l’examen. Je passai l’oral en premier. Celui-ci se déroula on ne peut mieux, je maîtrisais ma matière à 100%, jusqu’au moment où le professeur me posa sa toute dernière question : « dans le lecteur de cartes, la carte job se met-elle au début ou à la fin de paquet ? ». N’ayant jamais déposé les cartes dans le lecteur je répondis ce qui me paraissait le plus logique : « au début du paquet »
Très confiant de l’issue de mon examen, quelle ne fut pas ma surprise lorsque à sa sortie du local d’examen François-Xavier me dit : « Tu as un gros problème mon vieux ! Tu ne savais pas où il fallait placer la carte job ? Tu as dit au début alors que c’est à la fin du paquet. »
« Et tu n’as pas dit au prof que c’était toi qui te chargeais de passer au centre de calcul ? »
« Non, me répondit-il, pourquoi ne pas lui avoir dit toi-même ! »
Lorsque les résultats furent affichés, j’avais hérité d’un zéro et François-Xavier d’un 17/20, le professeur ayant cru que François-Xavier avait compilé le programme tout seul !
Les années passèrent.
J’eu alors la possibilité de m’expatrier pour un poste très intéressant au Rwanda. Je donnai donc mon préavis à Charles, mon supérieur hiérarchique dans la compagnie d’assurances dans laquelle j’assumais les fonctions de Responsable du contrôle de gestion et des budgets.
Nos rapports étant restés excellents, Charles me demanda de lire et de trier les lettres de candidature de ceux qui postulaient à mon remplacement. Et quelle ne fut pas ma surprise de lire que mon François-Xavier avait posé sa candidature pour le poste que je quittais.
Première jubilation : François-Xavier considérait le poste que je quittais comme une promotion, il avait donc une longueur de retard sur moi.
Seconde jubilation : J’informai Charles de ce qui m’était arrivé à l’université, tout en reconnaissant que François-Xavier n’était pas un imbécile et qu’il disposait probablement des compétences intellectuelles requises pour le poste.
Charles me répondit : « Peut-être, mais cela ne suffit pas ! En tous les cas je veux le rencontrer. »
Quelque jours plus tard, Charles m’informa qu’il avait reçu François-Xavier et qu’il lui avait fait passer un très, très mauvais quart d’heure !
Quand le passé vous rattrape….
Lorsque j’étais étudiant à l’université le professeur du cours d’informatique nous avait demandé pour l’examen d’élaborer un programme informatique et de le défendre oralement. Le programme étant assez long et fastidieux à écrire il nous avait demandé de travailler en binôme.
Mon acolyte, François-Xavier s’était vite révélé assez faible en programmation et ne me fut pas d’une grande aide pour effectuer le travail. A une exception près : il possédait une voiture et pouvait se rendre facilement au « centre de calcul » pour y faire passer le paquet de cartes perforées, faire tourner le programme et revenir avec les listings reprenant les résultats de mes calculs.
Je passai donc pas mal de temps à expliquer à François-Xavier comment j’avais articulé le programme, quels en étaient les différents paramètres et quelles étaient les différentes formules du langage informatique utilisé pour parvenir au résultat final.
Vint le jour de l’examen. Je passai l’oral en premier. Celui-ci se déroula on ne peut mieux, je maîtrisais ma matière à 100%, jusqu’au moment où le professeur me posa sa toute dernière question : « dans le lecteur de cartes, la carte job se met-elle au début ou à la fin de paquet ? ». N’ayant jamais déposé les cartes dans le lecteur je répondis ce qui me paraissait le plus logique : « au début du paquet »
Très confiant de l’issue de mon examen, quelle ne fut pas ma surprise lorsque à sa sortie du local d’examen François-Xavier me dit : « Tu as un gros problème mon vieux ! Tu ne savais pas où il fallait placer la carte job ? Tu as dit au début alors que c’est à la fin du paquet. »
« Et tu n’as pas dit au prof que c’était toi qui te chargeais de passer au centre de calcul ? »
« Non, me répondit-il, pourquoi ne pas lui avoir dit toi-même ! »
Lorsque les résultats furent affichés, j’avais hérité d’un zéro et François-Xavier d’un 17/20, le professeur ayant cru que François-Xavier avait compilé le programme tout seul !
Les années passèrent.
J’eu alors la possibilité de m’expatrier pour un poste très intéressant au Rwanda. Je donnai donc mon préavis à Charles, mon supérieur hiérarchique dans la compagnie d’assurances dans laquelle j’assumais les fonctions de Responsable du contrôle de gestion et des budgets.
Nos rapports étant restés excellents, Charles me demanda de lire et de trier les lettres de candidature de ceux qui postulaient à mon remplacement. Et quelle ne fut pas ma surprise de lire que mon François-Xavier avait posé sa candidature pour le poste que je quittais.
Première jubilation : François-Xavier considérait le poste que je quittais comme une promotion, il avait donc une longueur de retard sur moi.
Seconde jubilation : J’informai Charles de ce qui m’était arrivé à l’université, tout en reconnaissant que François-Xavier n’était pas un imbécile et qu’il disposait probablement des compétences intellectuelles requises pour le poste.
Charles me répondit : « Peut-être, mais cela ne suffit pas ! En tous les cas je veux le rencontrer. »
Quelque jours plus tard, Charles m’informa qu’il avait reçu François-Xavier et qu’il lui avait fait passer un très, très mauvais quart d’heure !
Quand le passé vous rattrape….
Dernière édition par Virgul le Ven 31 Jan 2020 - 11:50, édité 1 fois
Virgul- Humeur : Optimiste
Re: A- Justice jubilatoire
Avoue que ça t'a fait plaisir et que tu as été soulagé de savoir que chaque chose arrive à qui sait attendre!
J'ai aimé ton histoire.
J'ai aimé ton histoire.
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A- Justice jubilatoire
Le titre dit tout ! Une vengeance involontaire de ta part que le hasard s'est chargé de réaliser.
Tu racontes très bien, j'aime ton style !
Tu racontes très bien, j'aime ton style !
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A- Justice jubilatoire
Oh que c'est bas, mais qu'est ce que ça doit être bon !
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A- Justice jubilatoire
Quelles coîncidences tout de même!! Et quelle histoire invraisemblable..... Cet examen a dû être une pilule amère à avaler! Alors la jubilation se comprend aisément! Deux histoires de vie, de passés qui ressurgissent à un moment donné et reprennent vie d'une manière inattendue tant pour l'un que pour l'autre. Le tout très bien raconté. Merci de ce partage.
MESANGE- Humeur : colorée
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