A. Écriture quand tu me tiens
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A. Écriture quand tu me tiens
Voici l'un de mes textes :
Ces derniers temps je n'écris plus suffisamment pour moi. Je réalise que je me prive ainsi de tout un ensemble bienfaisant.
—, Tout d'abord le plaisir d'écrire, qui est devenu au fil du temps le plaisir de dicter mon écriture et de la voir apparaître instantanément sur l'écran. Quel progrès pour moi que ces logiciels d'écriture que j'ai vu devenir de plus en plus fiables, au fil des versions. Même si parfois les erreurs commises, à cause du principe des phonèmes, et que le logiciel peut, par exemple, écrire ce mot logiciel : « joli ciel » Certes, c'est la plupart du temps parce que je ne prononce pas assez clairement ou que je parle trop vite, mais parfois cela donne un résultat amusant. Il m'est même arrivé de garder l'expression que je ne voulais pas dicter parce que c'était encore mieux que ce que j'avais envisagé.
Ça pose question au final ! La machine qui retranscrit bêtement (et Dieu sait si parfois je la prends en défaut de conneries monumentales) a parfois des fulgurances intéressantes…
Cependant, extrapoler et parler d'intelligence artificielle… intelligence sûrement pas, artificielle certainement ! À ce sujet « La Grande Librairie » à la TV hier soir, fut passionnante, entre les rêves de fiction d'humanoïdes pensant librement, et le réel des robots il y a encore un gouffre abyssal. Même s'il y a de quoi s'inquiéter sur certaines choses.
Intéressant ce passage où, globalement, on échange sur le fait qu'un robot pourra te dire « je t'aime » parce qu'il est programmé pour dire cela dans un nombre de circonstances qu'on lui a introduites. Mais en aucun cas un robot t'aime ! Tu me diras qu'un humain peut aussi dire je t'aime comme un mensonge. Sauf que le robot ne sait pas ce que c'est que mentir ou dire une vérité. Il ne sait que répéter ce pour quoi on l'a programmé. J'en tire la conclusion qu'on ne sera pas des potentielles « victimes des robots » mais toujours des victimes des programmateurs… c'est presque pire !
Par exemple, la voiture autonome : en cas d'accident, est-ce que le programmateur va décider qu'il faut privilégier la vie du conducteur ? Ou qu'il faut privilégier la vie du piéton ?
Mais revenons à l'écriture.
— Ce plaisir d'écrire est aussi une aide à ma construction personnelle. Je suis convaincu que je ne serais pas l'homme que je suis devenu si je n'avais pas écrit des milliers de pages. J'ai toujours aimé ça. J'ai commencé à 12 ans à tenir un journal personnel et intime. Je n'ai jamais cessé de le tenir. Parfois j'écrivais tous les jours, parfois plusieurs mois sans le faire, mais jamais je ne l'ai cessé. Et encore aujourd'hui, même s'il a pris une forme électronique.
Je garde cependant parfois l'écriture manuscrite avec un merveilleux stylo plume de grande marque qui à coûté bonbon à celle qui me l'a offert il y a je crois plus de 25 ou 30 ans. Et il fonctionne toujours. C'est sans doute pour cela qu'il est garanti à vie…
— Peu à peu j'ai découvert l'intérêt de l'écriture de fiction, et une certaine qualité stylistique. J'y ai pris goût. Je dois rendre hommage ici à Coumarine qui m'a aidé non seulement à l'éveil de cet intérêt commun, mais aussi au comment faire pour écrire de manière littéraire, sans trahir le fond même de sa pensée. Au contraire en la rendant plus lisible et accessible parfois.
C'est ainsi que je participe à plusieurs ateliers d'écriture. Kaléïdoplumes évidemment. Mais aussi d'autres formules sur Internet. Mais ce qui fut sans doute le plus profitable, par le plaisir et l'intérêt, tient d'un un atelier d'écriture « en live », dont je fais partie depuis plus de 10 ans, animé par une femme que j'apprécie énormément, agrégée de lettres. L'intérêt c'est que les participants sont des « écrivants/écrivaillons » et que nous avons en commun la recherche de ce que j'oserais appeler « du beau texte » la beauté étant non seulement dans une relative qualité d'écriture, mais aussi dans l'imaginaire la poésie et l'invention que nous développons ensemble. Il faudrait ajouter l'ambiance sympathique, parfois émouvante, ou dense, ou remplie d'éclats de rire.
Il n'y a pas si longtemps je regardais des « vieux textes » que j'ai pu écrire (hélas, publier parfois…) et que je trouve franchement foncièrement mauvais… d'une part je prends conscience de ma prétention, et d'autre part je me réjouis quand même de mes progrès.
Je choisis ce texte pour illustrer une écriture « en roue libre » c'est-à-dire où rien n'est structuré à l'avance, ni modifié en cours de l'écriture pour aboutir à un texte qui serait « mieux ordonné », voire « plus joli »….
Bien entendu chacun fait comme il veut sur le marathon, c'est vraiment liberté totale, sans contrainte (sauf les trois heures), sans consigne préalable ni quoi que ce soit de ce genre.
Et donc… la liberté… est libératrice… (pléonasme, sortez des rangs !), Ce qui permet à certaines personnes de déposer des choses qui lui pèsent ou qui la réjouissent.
Le texte que je publie m'a fait retrouver avec une forte acuité l'importance de l'écriture dans toute ma vie. Même avant mon accident de santé j'aimais déjà l'écriture. Écriture personnelle, mais aussi beaucoup « d'écrits professionnels » que j'ai rédigés dans des domaines diversifiés. Certains d'entre eux ont été publiés dans des revues techniques, psychologiques ou juridiques. Je soignais particulièrement mon écriture pour la clarté, la rigueur et la compréhension, mais il n'y avait pas véritablement un soin littéraire.
Je fus content de constater que ce dernier s'est développé lorsque j'ai cessé toute activité professionnelle. Je me suis découvert avoir quelques aptitudes, mais surtout un goût que je ne connaissais guère en ce domaine. Notamment de la fiction : je n'en avais jamais écrit auparavant, sans quelques trucs rigolos mais c'est autre chose…
En même temps, il y a ce point faible d'une insuffisance d'écriture personnelle, hors de la vision d'autrui, ne s'adressant à personne d'autre que moi désirant être encore plus moi.
Et si je perds cela je risque de perdre une partie de mon âme.
Ces derniers temps je n'écris plus suffisamment pour moi. Je réalise que je me prive ainsi de tout un ensemble bienfaisant.
—, Tout d'abord le plaisir d'écrire, qui est devenu au fil du temps le plaisir de dicter mon écriture et de la voir apparaître instantanément sur l'écran. Quel progrès pour moi que ces logiciels d'écriture que j'ai vu devenir de plus en plus fiables, au fil des versions. Même si parfois les erreurs commises, à cause du principe des phonèmes, et que le logiciel peut, par exemple, écrire ce mot logiciel : « joli ciel » Certes, c'est la plupart du temps parce que je ne prononce pas assez clairement ou que je parle trop vite, mais parfois cela donne un résultat amusant. Il m'est même arrivé de garder l'expression que je ne voulais pas dicter parce que c'était encore mieux que ce que j'avais envisagé.
Ça pose question au final ! La machine qui retranscrit bêtement (et Dieu sait si parfois je la prends en défaut de conneries monumentales) a parfois des fulgurances intéressantes…
Cependant, extrapoler et parler d'intelligence artificielle… intelligence sûrement pas, artificielle certainement ! À ce sujet « La Grande Librairie » à la TV hier soir, fut passionnante, entre les rêves de fiction d'humanoïdes pensant librement, et le réel des robots il y a encore un gouffre abyssal. Même s'il y a de quoi s'inquiéter sur certaines choses.
Intéressant ce passage où, globalement, on échange sur le fait qu'un robot pourra te dire « je t'aime » parce qu'il est programmé pour dire cela dans un nombre de circonstances qu'on lui a introduites. Mais en aucun cas un robot t'aime ! Tu me diras qu'un humain peut aussi dire je t'aime comme un mensonge. Sauf que le robot ne sait pas ce que c'est que mentir ou dire une vérité. Il ne sait que répéter ce pour quoi on l'a programmé. J'en tire la conclusion qu'on ne sera pas des potentielles « victimes des robots » mais toujours des victimes des programmateurs… c'est presque pire !
Par exemple, la voiture autonome : en cas d'accident, est-ce que le programmateur va décider qu'il faut privilégier la vie du conducteur ? Ou qu'il faut privilégier la vie du piéton ?
Mais revenons à l'écriture.
— Ce plaisir d'écrire est aussi une aide à ma construction personnelle. Je suis convaincu que je ne serais pas l'homme que je suis devenu si je n'avais pas écrit des milliers de pages. J'ai toujours aimé ça. J'ai commencé à 12 ans à tenir un journal personnel et intime. Je n'ai jamais cessé de le tenir. Parfois j'écrivais tous les jours, parfois plusieurs mois sans le faire, mais jamais je ne l'ai cessé. Et encore aujourd'hui, même s'il a pris une forme électronique.
Je garde cependant parfois l'écriture manuscrite avec un merveilleux stylo plume de grande marque qui à coûté bonbon à celle qui me l'a offert il y a je crois plus de 25 ou 30 ans. Et il fonctionne toujours. C'est sans doute pour cela qu'il est garanti à vie…
— Peu à peu j'ai découvert l'intérêt de l'écriture de fiction, et une certaine qualité stylistique. J'y ai pris goût. Je dois rendre hommage ici à Coumarine qui m'a aidé non seulement à l'éveil de cet intérêt commun, mais aussi au comment faire pour écrire de manière littéraire, sans trahir le fond même de sa pensée. Au contraire en la rendant plus lisible et accessible parfois.
C'est ainsi que je participe à plusieurs ateliers d'écriture. Kaléïdoplumes évidemment. Mais aussi d'autres formules sur Internet. Mais ce qui fut sans doute le plus profitable, par le plaisir et l'intérêt, tient d'un un atelier d'écriture « en live », dont je fais partie depuis plus de 10 ans, animé par une femme que j'apprécie énormément, agrégée de lettres. L'intérêt c'est que les participants sont des « écrivants/écrivaillons » et que nous avons en commun la recherche de ce que j'oserais appeler « du beau texte » la beauté étant non seulement dans une relative qualité d'écriture, mais aussi dans l'imaginaire la poésie et l'invention que nous développons ensemble. Il faudrait ajouter l'ambiance sympathique, parfois émouvante, ou dense, ou remplie d'éclats de rire.
Il n'y a pas si longtemps je regardais des « vieux textes » que j'ai pu écrire (hélas, publier parfois…) et que je trouve franchement foncièrement mauvais… d'une part je prends conscience de ma prétention, et d'autre part je me réjouis quand même de mes progrès.
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Je choisis ce texte pour illustrer une écriture « en roue libre » c'est-à-dire où rien n'est structuré à l'avance, ni modifié en cours de l'écriture pour aboutir à un texte qui serait « mieux ordonné », voire « plus joli »….
Bien entendu chacun fait comme il veut sur le marathon, c'est vraiment liberté totale, sans contrainte (sauf les trois heures), sans consigne préalable ni quoi que ce soit de ce genre.
Et donc… la liberté… est libératrice… (pléonasme, sortez des rangs !), Ce qui permet à certaines personnes de déposer des choses qui lui pèsent ou qui la réjouissent.
Le texte que je publie m'a fait retrouver avec une forte acuité l'importance de l'écriture dans toute ma vie. Même avant mon accident de santé j'aimais déjà l'écriture. Écriture personnelle, mais aussi beaucoup « d'écrits professionnels » que j'ai rédigés dans des domaines diversifiés. Certains d'entre eux ont été publiés dans des revues techniques, psychologiques ou juridiques. Je soignais particulièrement mon écriture pour la clarté, la rigueur et la compréhension, mais il n'y avait pas véritablement un soin littéraire.
Je fus content de constater que ce dernier s'est développé lorsque j'ai cessé toute activité professionnelle. Je me suis découvert avoir quelques aptitudes, mais surtout un goût que je ne connaissais guère en ce domaine. Notamment de la fiction : je n'en avais jamais écrit auparavant, sans quelques trucs rigolos mais c'est autre chose…
En même temps, il y a ce point faible d'une insuffisance d'écriture personnelle, hors de la vision d'autrui, ne s'adressant à personne d'autre que moi désirant être encore plus moi.
Et si je perds cela je risque de perdre une partie de mon âme.
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Écriture quand tu me tiens
J'apprécie beaucoup ta définition de l'écriture " en roule libre "
Ce n'est pas facile et tu es un expert dans le genre.
Moi, si j'essaye, c'est souvent catastrophique... Pour le marathon, j'ai tenté le coup mais, il me semble que ne pas relire est alors très risqué.
Je ne te dirai jamais assez bravo pour ton implication dans le marathon et....merci!
Ce n'est pas facile et tu es un expert dans le genre.
Moi, si j'essaye, c'est souvent catastrophique... Pour le marathon, j'ai tenté le coup mais, il me semble que ne pas relire est alors très risqué.
Je ne te dirai jamais assez bravo pour ton implication dans le marathon et....merci!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Écriture quand tu me tiens
Oui, tu es un mordu de l'écriture et oui, tu as un talent fou, tu nous le prouves constamment.
Tu t'améliores, dis-tu ?
Jusqu'où vas-tu donc aller ?
Et non, tu ne vas pas y perdre ton âme, reste Toi, tu nous est précieux !
Tu t'améliores, dis-tu ?
Jusqu'où vas-tu donc aller ?
Et non, tu ne vas pas y perdre ton âme, reste Toi, tu nous est précieux !
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Écriture quand tu me tiens
Sur le marathon ce que j’aime justement c’est cette écriture en roue libre. Plus aucune contrainte et double avec le fait que seuls les participants peuvent nous lire , cela libère un peu plus notre écriture.
De même lorsque nous lisons les autres, cette écriture nous rapproche.
Quant à l’importance de l’écriture dans ta vie, je ne le comprend que trop bien.
J’ai découvert l’écriture au décès de ma mère il y a 16 ans et je peux dire aujourd’hui que l’écriture m’a sauvée.
De même lorsque nous lisons les autres, cette écriture nous rapproche.
Quant à l’importance de l’écriture dans ta vie, je ne le comprend que trop bien.
J’ai découvert l’écriture au décès de ma mère il y a 16 ans et je peux dire aujourd’hui que l’écriture m’a sauvée.
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Écriture quand tu me tiens
Ouf! Preuve que l’écriture est importante, le nombre de fois où j’ai écrit le mot écriture dans le com précédent !
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Écriture quand tu me tiens
Avant d'écrire sur mes blogs et sur des forums, et depuis fort longtemps en fait puisque j'ai commencé à l'adolescence, j'écrivais un journal, j'écrivais pour moi, j'écrivais ce qui me chagrinait, ce que je ne comprenais pas, j'écrivais ma colère aussi. C'est vrai que depuis que j'écris sur l'ordinateur, j'ai perdu cette écriture personnelle, adressée juste à moi, je me censure forcément en écriture publique. Mais le temps de quelques heures, j'ai retrouvé cette spontanéité de l'écriture sur le marathon (en roue libre). Et c'est vrai que cela fait du bien !
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Écriture quand tu me tiens
"Ce plaisir d'écrire est aussi une aide à ma construction personnelle. Je suis convaincu que je ne serais pas l'homme que je suis devenu si je n'avais pas écrit des milliers de pages. J'ai toujours aimé ça."
Je partage entièrement cette conviction, l'écriture par son devoir de formulation, nous aide à mieux nous connaître.
Je partage entièrement cette conviction, l'écriture par son devoir de formulation, nous aide à mieux nous connaître.
Virgul- Humeur : Optimiste
Re: A. Écriture quand tu me tiens
Texte enrichissant sur le goût de l’écriture et sur la façon dont elle devient indispensable.
Un logiciel qui produit des jeux de mots ou des contrepèteries : intéressant. Rien que le correcteur d’orthographe de Word donne parfois des idées. Une fois, il m’a proposé « ombrine » ; ce mot m’a tellement plu que j’en ai fait un prénom féminin que j’ai utilisé plusieurs fois. En vrai, l’ombrine est un poisson.
A propos de l’intelligence artificielle, la définition de Woody Allen : c’est le contraire de la bêtise naturelle.
Un logiciel qui produit des jeux de mots ou des contrepèteries : intéressant. Rien que le correcteur d’orthographe de Word donne parfois des idées. Une fois, il m’a proposé « ombrine » ; ce mot m’a tellement plu que j’en ai fait un prénom féminin que j’ai utilisé plusieurs fois. En vrai, l’ombrine est un poisson.
A propos de l’intelligence artificielle, la définition de Woody Allen : c’est le contraire de la bêtise naturelle.
tobermory- Humeur : Changeante
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