elle tricote
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elle tricote
Elle tricote
Addiction
Tu es dans le murmure
De nos hôtes silencieux :
Des choses à faire absolument
Des Everest a surmonter
Et de la trouille qui ronge le cœur
L’alcool est un tango
Sans cavalier
L’alcool est une salle de balle
Fantômes masqués
Dont nous rêvons encore les caresses
Dont nous invectivons les caressent
La soif
Est notre sentence
Notre manque
Un cimetière mexicain
La mort réchauffée d’œillets, de cierges et de chants
La -bas la mort est une nuit blanche
Ici
Nos
Morts
Sont à la mode des princes charmants ou Willis
Sauce piquée de romantisme
Plus simplement
Morts sont
Mamie et papi
Le cochon d’inde
Et Pipiou le chat
Je
Respire
Une neige artificielle
Sacrifiée des fleurs séchées
Contre des souvenirs de plâtre
La saumure des boules à neiges
L’érosion de flocons
Une voile de mariée
La mélancolie
Aspire aux dessins infinis
D’un vieux cachemire
Éternuant
Un parfum de tubéreuse
La mélancolie
Porte en elle
La fin d’un transatlantique
En mal d’iceberg
Voix humaine
La voix humaine
Les voix humaines
La chorale
Le souffle
Celui qui gifle
Celui qui porte
Celui qui console
La mélancolie ressemble aux ports de Hanovre
Aux ports
A ses marins qui boivent
Se mouchant dans les étoiles
Et puis un peu partout
Ces bateaux pilotes
Qui guettent votre rentrée au port
Même si minuscules vigilants
Ils peinent devant nos trois mats
Goélettes aveugles
Ils peinent à nous guider
Jusqu'à nos foyers
Jusque sous un abri
Une flamme provisoire
Ils rappellent l’horizon
À la tempête
Le ciel
Aux abysses
Les vigilants sont là
Ils grilles leurs flammes
Sur nos récifs
Aiguisés du croc de nos aboiements
Nous sommes les chiens des tempêtes
Pris entre notre rage
Et l’écume imprévisible
Des soirs de marées
Voix humaines
Qui portent au delà du visible
Au delà de la mort
Au delà de l’oubli
Comme cette boite à coquillage
Qui m’offrirait tous les coquillages
Que m’offrent ces plages en Normandie
Un grenier
Une serre
Sont autant de liqueurs dangereuses
Quand la solitude se mêle aux cocktails
La solitude
Jungle magnétique
Est
Simplement
Notre ultime boussole
Dans ce champ de carrés d’as
Parait un nuage
Gris de doutes
Doux et chaux
Mélangés de multiples fibres
Autant de pralines
Les roses d’une brioche
Couleurs infinies
Somnambules sous le tic tac des pendules
Le tac tac
Des aiguilles
Des berceuses anonymes
Souvenir inoubliable du pull qui gratte
Et celle qui reprend la laine
Penelope un peu voutées
Dans une obstination
De l’ultime simplicité
Contre la fenêtre
Ouvrant la pièce
Barrage
Aux vents
Aux pluies
Aux plaisirs des jours d’été
Nuls
Ne touchent
Le geste sûr
D’une maille
Ells toujours
Dans mon souvenir
Devant la dernière braise
De la dernière buche
De nos derniers verres
Sous une dernière flamme
Brouillée d’eau de vie
Ainsi
Les suaires remontent aux mondes
Comme la fumée
D’un village déserté
Reste le tac tac
Le tic tac
La guerre douce des aiguilles
Je suis pris de tricotistme
Comme une chenille trop frileuse
Comme une araignée
Punk
Comme une femme trop fatiguée
Je collectionne les laines
Comme des arcs en ciel
Dans un inique dessein
Tricoter une autoroute de points mousses
La seule que je sache faire
Mais déclinée
Acharnement
Absolument
Avec l’espoir du marin :
S’arracher aux cercles des tempêtes
Pour une seule caresse
D’une main pacifique
Addiction
Tu es dans le murmure
De nos hôtes silencieux :
Des choses à faire absolument
Des Everest a surmonter
Et de la trouille qui ronge le cœur
L’alcool est un tango
Sans cavalier
L’alcool est une salle de balle
Fantômes masqués
Dont nous rêvons encore les caresses
Dont nous invectivons les caressent
La soif
Est notre sentence
Notre manque
Un cimetière mexicain
La mort réchauffée d’œillets, de cierges et de chants
La -bas la mort est une nuit blanche
Ici
Nos
Morts
Sont à la mode des princes charmants ou Willis
Sauce piquée de romantisme
Plus simplement
Morts sont
Mamie et papi
Le cochon d’inde
Et Pipiou le chat
Je
Respire
Une neige artificielle
Sacrifiée des fleurs séchées
Contre des souvenirs de plâtre
La saumure des boules à neiges
L’érosion de flocons
Une voile de mariée
La mélancolie
Aspire aux dessins infinis
D’un vieux cachemire
Éternuant
Un parfum de tubéreuse
La mélancolie
Porte en elle
La fin d’un transatlantique
En mal d’iceberg
Voix humaine
La voix humaine
Les voix humaines
La chorale
Le souffle
Celui qui gifle
Celui qui porte
Celui qui console
La mélancolie ressemble aux ports de Hanovre
Aux ports
A ses marins qui boivent
Se mouchant dans les étoiles
Et puis un peu partout
Ces bateaux pilotes
Qui guettent votre rentrée au port
Même si minuscules vigilants
Ils peinent devant nos trois mats
Goélettes aveugles
Ils peinent à nous guider
Jusqu'à nos foyers
Jusque sous un abri
Une flamme provisoire
Ils rappellent l’horizon
À la tempête
Le ciel
Aux abysses
Les vigilants sont là
Ils grilles leurs flammes
Sur nos récifs
Aiguisés du croc de nos aboiements
Nous sommes les chiens des tempêtes
Pris entre notre rage
Et l’écume imprévisible
Des soirs de marées
Voix humaines
Qui portent au delà du visible
Au delà de la mort
Au delà de l’oubli
Comme cette boite à coquillage
Qui m’offrirait tous les coquillages
Que m’offrent ces plages en Normandie
Un grenier
Une serre
Sont autant de liqueurs dangereuses
Quand la solitude se mêle aux cocktails
La solitude
Jungle magnétique
Est
Simplement
Notre ultime boussole
Dans ce champ de carrés d’as
Parait un nuage
Gris de doutes
Doux et chaux
Mélangés de multiples fibres
Autant de pralines
Les roses d’une brioche
Couleurs infinies
Somnambules sous le tic tac des pendules
Le tac tac
Des aiguilles
Des berceuses anonymes
Souvenir inoubliable du pull qui gratte
Et celle qui reprend la laine
Penelope un peu voutées
Dans une obstination
De l’ultime simplicité
Contre la fenêtre
Ouvrant la pièce
Barrage
Aux vents
Aux pluies
Aux plaisirs des jours d’été
Nuls
Ne touchent
Le geste sûr
D’une maille
Ells toujours
Dans mon souvenir
Devant la dernière braise
De la dernière buche
De nos derniers verres
Sous une dernière flamme
Brouillée d’eau de vie
Ainsi
Les suaires remontent aux mondes
Comme la fumée
D’un village déserté
Reste le tac tac
Le tic tac
La guerre douce des aiguilles
Je suis pris de tricotistme
Comme une chenille trop frileuse
Comme une araignée
Punk
Comme une femme trop fatiguée
Je collectionne les laines
Comme des arcs en ciel
Dans un inique dessein
Tricoter une autoroute de points mousses
La seule que je sache faire
Mais déclinée
Acharnement
Absolument
Avec l’espoir du marin :
S’arracher aux cercles des tempêtes
Pour une seule caresse
D’une main pacifique
afont- Humeur : reveuse
Re: elle tricote
Ce très, très (trop...) long texte nous laisse imaginer comment on peut s' évader en pensées lorsqu'on tricote.
Il me semble qu'on pourrait comparer cela avec une technique de méditation.
J'ai bien aimé la fin ou tu décris la guerre douce des aiguilles et ton amour du tricot!
Il me semble qu'on pourrait comparer cela avec une technique de méditation.
J'ai bien aimé la fin ou tu décris la guerre douce des aiguilles et ton amour du tricot!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: elle tricote
bonjour, c'est en effet ce que j'ai découvert dans le tricot, un moment de pause pour le cerveau.
bonne journée à tous !
bonne journée à tous !
afont- Humeur : reveuse
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