A. Chez les Liliputiens

**trainmusical** Jeu 18 Fév 2021 - 23:56

Chez les Liliputiens.

Il était une fois une fille qui s’appelait Martine.
Elle était une descendante de Gulliver.
Adossé à un vieux bâtiment,
un arbre dans un jardin.

Martine était triste, inquiète:
elle jugeait ce feuillu trop petit,
la feuillaison trop sombre,
la floraison manquait.
Convaincu qu’il avait soif,
manquant de fertilisant,
elle passait son temps à l’asperger avec un arrosoir.

Les lilliputiens commencèrent à être irrités:
Martine allant quérir régulièrement l’eau au robinet,
asséchant les conduites, qui seraient plus utiles pour d’autres besoins quotidiens.

Un matin, le petit souverain tint à l’enfant ce langage:

«Apprends qu’un humain ne doit pas avoir une peau claire.
pas tout le monde n’a les cheveux oranges comme toi, la peau du crâne peut aussi être chauve.
Un terrien peut être très grand ou très petit.

C’est similaire pour les végétaux:
il y en a des minuscules, des grands,
des feuillages foncés ou lumineux avec différentes formes.

N’observes-tu pas que rien ne change,
malgré que tu inondes sans cesse au jour le jour,
notre bel arbre?
Il est pourtant si bien portant, il couvre le panneau routier devenu à peine visible».

Moralité, il ne sert à rien d’arroser le surplus, ce n’est que gaspillage.