A - Les peut-être

La phrase imposée, Et moi qui dis que vous rêvez, je suis aussi en rêve , m’intriguait,  j’ai donc visité glouglou sur mon odieux-natör. Et l’histoire ci-dessous, si belle, m’est apparue.

" Zhuangzi rêva une fois qu'il était un papillon, un papillon qui voletait et voltigeait alentour, heureux de lui-même et faisant ce qui lui plaisait. Il ne savait pas qu'il était Zhuangzi. Soudain, il se réveilla, et il se tenait là, un Zhuangzi indiscutable et massif. Mais il ne savait pas s'il était Zhuangzi qui avait rêvé qu'il était un papillon, ou un papillon qui rêvait qu'il était Zhuangzi. Entre Zhuangzi et un papillon, il doit bien exister une différence ! C'est ce qu'on appelle la Transformation des choses. »

Elle rejoint le souvenir lointain d’un livre* de l’auteur de Jonathan Livingstone le goéland où chaque option prise ouvrait une nouvelle voie dans un autre plan de conscience et chacun menait ainsi une infinité de vies parallèles et où le héros se projetait dans chacun de ses rêves, vivant plusieurs vies, sans plus savoir à la fin s’il était lui-même réel, dans quelle strate il vivait ou s’il n’était plus que le personnage du rêve de quelqu’un d’autre.

Très troublant. Etourdissant aussi.

Et si on y rajoute le fait que chaque rêve est une bulle soufflée par hasard et qui peut éclater à chaque instant, c’est une mise en abyme vertigineuse.  

D’autant plus que le souffleur de bulles est peut-être un souffleur de verre de Murano qui rentre chez lui en gondole.

Je vais regarder l’affreux cygne rose en verre soufflé et filé ramené de son voyage à Venise par ma tante Denise** d’un autre œil. Peut-être qu’il contient un rêve ?


*Illusions ou le Messie récalcitrant, de Richard Bach, merci glouglou.
** j’ai vraiment une tante Denise qui rapporte des souvenirs de ses voyages, c’est pas pour la rime riche.

Je rapporte toujours de mes voyages des produits comestibles, afin que les receveurs ne se sentent pas obligés d'exposer un objet qu'ils n'apprécient pas du tout !

Je note le titre de ce livre de Richard Bach, je ne le connais pas et ce que tu en dis me donne très envie de le lire.

Je comprends que c'est plus la phrase que l'image qui t'a inspirée, et c'est une autre vision des choses...
Cela dit, en prolongeant le commentaire d'Automne, tu pourrais suggérer à tatie Denise de te ramener la prochaine fois des spécialités culinaires, toujours très appréciées  

D'accord avec Silhene et Automne. J'aurais ramené par exemple un spaghetti bolognaise...
L'histoire de Zhuangzi est très jolie.

Già, i spaghetti alla bolognese non sono veneziani... sarebbe meglio un pasto più locale, un buon "risi e bisi" o un risotto all'inchiostro di sepia, per esempio.
Disons que d'habitude, mes ami/e/s me rapportent des livres de cuisine et des épices et me racontent par le menu les menus qu'illes ont dégusté sur place. Charge à moi d'essayer de les refaire.

Comme FrançoiseB tu me donnes envie de lire le livre que tu cites de Richard Bach

Daboum a écrit:Già, i spaghetti alla bolognese non sono veneziani... sarebbe meglio un pasto più locale, un buon "risi e bisi" o un risotto all'inchiostro di sepia, per esempio.

C'est malin, maintenant j'a faim!

@MadeleinedeProust
pour un bon risi-bisi, faire revenir un petit oignon blanc dans un mélange beurre/huile, ajouter le riz (Carnaroli ou Baldo), le nacrer, déglacer avec un verre de vin blanc, laisser s'évaporer, puis mouiller, louche par louche, avec du bouillon chaud. Après quinze minutes, ajouter des cubes de jambon cuit et des pois verts crus (ou décongelés), finir par un morceau de beurre et une bonne poignée de parmesan râpé et un peu de persil plat frais. Les quantités dépendent du nombre de convives : par personne 1 tasse à expresso de riz, 2,5 de bouillon et 1 de pois. En saison, remplacer les pois par des asperges.

Découverte d'un livre, plus une recette, tout est là.

Daboum a écrit: j’ai donc visité glouglou sur mon odieux-natör