B- ....... de justesse

97. Burn out! Très fort.  
Je perds mon appart, ma mère, mon boulot.
Je perds pied aussi.
Rapidement.
Pendant cinq ans je n’ouvre plus le courrier officiel.
Je refuse que mon bonheur dépende de mon compte en banque.
J’assure l’essentiel :
que la petite aille à l’école et  participe aux activités extra scolaire,
qu’il y ait suffisamment à manger.
J’enseigne le français deux fois par semaine,
payée par la mairie.
Le reste du temps :

..................................je dors.

Les sans-abris du quartier me deviennent tous familiers.
Chaque jour je bénie le ciel d’avoir pu nous garder
un toit sur la tête.


(100 mots)

Mais tu en es sortie, c'est l'essentiel !

PS Corrige " bénis"

La triste vie décrite au début et la phrase finale pleine d'optimisme!
J'ai bien aimé ton texte.

Impressionnant la capacité que tu as de rassembler tout cela en quelques mots et phrases percutants.
Et puis la finale avec une dynamique d'espérance minimaliste.
Mais elle est là cependant.

Je pense à un homme jeune de ma patientelle il y a pas mal d'années. Il était arrivé à une telle « déchéance » qu'il était proche de devenir SDF. Pendant plusieurs mois j'ai réglé son loyer à sa place.
Une erreur professionnelle disait mon superviseur…
une bienfaisance humaine ai-je répondu.
Je pense à lui, parce que pour Pâques il m'a envoyé un petit texte sur mon vieux mail pro. Je n'avais plus de nouvelles de lui depuis des années. Alors cela m'a réjoui de voir qu'il était toujours en vie !
Il surnage de petits boulots en petits boulots. Mais il a « un toit sur la tête ».

On ne sait jamais ce qui peut nous en arriver... j'y pense quelquefois !
Heureusement pour toi tout cela est derrière toi.

Un souvenir difficile à évoquer , je pense car ce doit être terrible de n'avoir personne vers qui tendre la main .
Bravo à Alain pour son beau geste.

Merci a tous.

Alain X, félicitations pour ton geste très généreux qui démontre bien que garder la foi en l'humain est primordial et tu montes d'un cran dans mon estime qui était déjà élevée.

Ce qui a été le plus dur cette année la, c'est que je laissais des familles dans des situations très précaires, dont une je me souviens particulièrement: ils vivaient avec un bébé dans un appartement infesté de rats et devaient tout garder dans des sacs en plastique, alors que je perdais mon appart, récemment rénové, pour une bête histoire de gros sous, car la ville n'avait d'autre raison de démolir notre immeuble, très sain et bien bâti, que le fait qu'il était très bien situé en bordure d'un parc et d'un canal..... donc désirable pour les promoteurs immobiliers. En fait ce sont trois ans de batailles bureaucratiques pour être adéquatement compensé qui m'ont mené au burn out.

heureusement histoire ancienne.... quoique.... vu ce qu'il se passe dans le quartier

Une période de ta vie où tu as galéré, Sprite. Tu la racontes brièvement mais puissamment.