A. Le marcheur
+8
Martine27
automne
Daboum
sprite!
Ameliefg
Zephyrine
madeleinedeproust
silhène
12 participants
Kaléïdoplumes 4 :: Archives 2019/2023 :: Espace Ecriture et Photo :: Ecriture et Photo sur consigne :: Consignes 597
Page 1 sur 1
A. Le marcheur
D’où venait-il ? Qui était-il ?
Il est apparu un jour de novembre au village, un sac sur le dos, un baluchon sur l’épaule, peu bavard mais d’aspect avenant et aimable.
Après s’être fait indiquer l’endroit, et à la grande surprise des quelques villageois qui l’observaient, il a tiré un trousseau de clés de sa poche et a rouvert une maison vide depuis longtemps, dont peu se souciaient et se rappelaient son passé.
Sous le même toit que les anciens habitants il s’est installé, et a apprivoisé les lieux.
Petit à petit il a rénové l’habitation, lui a redonné vie et a réveillé ses vieux murs assoupis.
Les jours, les semaines ont passé, et une cohabitation discrète mais paisible s’est établie entre les habitants et « l’homme au sac », comme ils l’appelaient.
Et puis au printemps, quand la neige est remontée, retirant son lourd manteau blanc des hauteurs, il a commencé à marcher, d’abord pour une journée puis pour plusieurs jours, sans donner d’indications sur sa destination.
Pour l’avoir souvent croisé, les valléens savaient qu’il parcourrait inlassablement la montagne, de lacs en cimes, de vallées en estives.
Il avançait d’un pas léger, infatigable, éternel passionné des paysages et des ambiances sans cesse changeants, s’émerveillant des mille bruits de la nature ou du murmure des ruisseaux.
Il aimait plus particulièrement le matin, quand le soleil se lève et que sa lumière glisse lentement le long des pentes en une coulée dorée.
Son périple achevé, il redescendait, retrouvait la maison et son jardin, et reprenait le cours d’une existence tranquille et solitaire, qui alimentait toutes les conversations du voisinage et au-delà.
Un beau matin les habitants ont remarqué un changement dans son comportement.
Il a rangé soigneusement les outils de jardinage sous l’auvent, tiré les rideaux des fenêtres et fermé tous les volets.
Puis il a verrouillé à double tour la porte de la maison, et il est parti, comme il était arrivé, son sac sur le dos.
Sans un mot, sans se retourner, en faisant juste un signe de la main et un sourire à ceux qu’il rencontrait.
Certains se plaisent à imaginer qu’il a poussé la porte de l’évasion pour découvrir d’autres lieux, d’autres montagnes, peut-être. D’autres pensent qu’il reviendra un jour.
Tous trouvent que son absence laisse un vide, aussi discrète et étrange qu’ait pu être sa présence.
Il est apparu un jour de novembre au village, un sac sur le dos, un baluchon sur l’épaule, peu bavard mais d’aspect avenant et aimable.
Après s’être fait indiquer l’endroit, et à la grande surprise des quelques villageois qui l’observaient, il a tiré un trousseau de clés de sa poche et a rouvert une maison vide depuis longtemps, dont peu se souciaient et se rappelaient son passé.
Sous le même toit que les anciens habitants il s’est installé, et a apprivoisé les lieux.
Petit à petit il a rénové l’habitation, lui a redonné vie et a réveillé ses vieux murs assoupis.
Les jours, les semaines ont passé, et une cohabitation discrète mais paisible s’est établie entre les habitants et « l’homme au sac », comme ils l’appelaient.
Et puis au printemps, quand la neige est remontée, retirant son lourd manteau blanc des hauteurs, il a commencé à marcher, d’abord pour une journée puis pour plusieurs jours, sans donner d’indications sur sa destination.
Pour l’avoir souvent croisé, les valléens savaient qu’il parcourrait inlassablement la montagne, de lacs en cimes, de vallées en estives.
Il avançait d’un pas léger, infatigable, éternel passionné des paysages et des ambiances sans cesse changeants, s’émerveillant des mille bruits de la nature ou du murmure des ruisseaux.
Il aimait plus particulièrement le matin, quand le soleil se lève et que sa lumière glisse lentement le long des pentes en une coulée dorée.
Son périple achevé, il redescendait, retrouvait la maison et son jardin, et reprenait le cours d’une existence tranquille et solitaire, qui alimentait toutes les conversations du voisinage et au-delà.
Un beau matin les habitants ont remarqué un changement dans son comportement.
Il a rangé soigneusement les outils de jardinage sous l’auvent, tiré les rideaux des fenêtres et fermé tous les volets.
Puis il a verrouillé à double tour la porte de la maison, et il est parti, comme il était arrivé, son sac sur le dos.
Sans un mot, sans se retourner, en faisant juste un signe de la main et un sourire à ceux qu’il rencontrait.
Certains se plaisent à imaginer qu’il a poussé la porte de l’évasion pour découvrir d’autres lieux, d’autres montagnes, peut-être. D’autres pensent qu’il reviendra un jour.
Tous trouvent que son absence laisse un vide, aussi discrète et étrange qu’ait pu être sa présence.
silhène- Humeur : positive, autant que possible
Re: A. Le marcheur
Un homme bien mystérieux... sur lequel on aimerait en savoir un peu plus.
madeleinedeproust- Humeur : littéraire...
Re: A. Le marcheur
Très mystérieuse ton histoire....Un texte bien écrit.
Qu'est devenu cet homme? Nous le diras tu?
Qu'est devenu cet homme? Nous le diras tu?
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Le marcheur
Il semble qu'il ne se passe pas grand chose dans cette histoire si bien écrite : un homme arrive, ouvre une porte, puis un jour, la ferme et repart. Et pourtant, il s'en passe, des choses. Au moins dans ma petite tête de lectrice : je me mets à imaginer ce pourquoi il est venu, ce qu'il a fait dans la montagne, et pourquoi en est-il reparti. Un joli tour de force, Silhène.
Ameliefg- Humeur : jamais celle du jour
Re: A. Le marcheur
Je vois bien tous les villageois et les ragots de voisinages, avec un 'étranger' qui ne se livre pas beaucoup. Sur, on a envie de le connaitre plus mais en fait il vaut mieux lui foutre la paix qu'il communie le plus intimement avec la nature.
sprite!- Humeur : variable
Re: A. Le marcheur
L'amatrice de polars en moi imagine qu'il était revenu pour chercher le magot du grand-père caché sous un rocher là haut sur la montagne. Ou le fruit d'un hold-up.
La romantique voit un pèlerinage sur le site d'amours anciennes.
Ma propension au tragique y verrait la recherche de l'endroit parfait pour déposer des cendres d'un être cher.
Encore plus tragique, il vient revivre son enfance avant de mourir.
Plus "new age", il est venu soigner son burn-out par une cure de nature.
Et la pragmatique... ben il allait aux champignons.
Dans tous les cas, Silhène, tu nous as gratifiés d'un très beau texte qui semble tout simple mais qui est très très bien écrit. Merci !
Daboum- Humeur : jusqu'ici, ça va
RE A : Le marcheur
Un homme bien étrange qui s'installe puis s'en va ; de quoi alimenter les conversations du village , ce n'était sans doute pour lui ,qu'une une simple étape dans sa vie et il a eu envie de découvrir d'autres horizons , on peut tout imaginer .
automne- Humeur : égale
Re: A. Le marcheur
Très beau texte qui nous entraîne à la suite de ton marcheur et qui, comme les villageois, nous donne envie d'en savoir plus sur cet énigmatique voyageur.
_________________
Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A. Le marcheur
Ce voyageur solitaire aura su garder son secret et du coup alimentera les conversations durant plusieurs semaines, voire mois.
Très bien raconté, Martine !
Très bien raconté, Martine !
_________________
Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Le marcheur
Merci pour vos commentaires
Après les avoir lus, je me suis demandée, ce que je n'avais pas fait pendant l'écriture du texte, qui pourrait être ce gars.
Je le vois maintenant comme le Max de la chanson (que j'adore) "Il est libre Max", d'Hervé Cristiani. Libre, malin, sans contrainte, ni attache.
Pour le moment, je n'en sais pas plus, ni s'il reviendra, et pourquoi, dans le village
Après les avoir lus, je me suis demandée, ce que je n'avais pas fait pendant l'écriture du texte, qui pourrait être ce gars.
Je le vois maintenant comme le Max de la chanson (que j'adore) "Il est libre Max", d'Hervé Cristiani. Libre, malin, sans contrainte, ni attache.
Pour le moment, je n'en sais pas plus, ni s'il reviendra, et pourquoi, dans le village
silhène- Humeur : positive, autant que possible
Re: A. Le marcheur
J’aime beaucoup ce texte qui me permet plein d’imaginations et en plus si bien écrit.
_________________
Quelle noblesse d'avoir un ami, mais combien plus noble d'être un ami.
- Richard Wagner -
- Richard Wagner -
trainmusical- Humeur : la vie est belle
Re: A. Le marcheur
Moi aussi ton texte m'a fait penser à " Il est libre Max", électron libre qui vague au gré de ses humeurs. C'est son indépendance et sa communion avec la nature qui nous font rêver. Un beau texte qui nous emporte.
Virgul- Humeur : Optimiste
Kaléïdoplumes 4 :: Archives 2019/2023 :: Espace Ecriture et Photo :: Ecriture et Photo sur consigne :: Consignes 597
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum