A. Disparition ?

Je ne peux pas m’imaginer vivre sans toi… sous ce même toit.

Où es-tu?
Je te cherche partout ma bien-aimée.  

Je scrute chaque coin de notre maison devenue nue à l’infini.
Je parcours les corridors sans paroi.
Je monte et descends les escaliers sans marche.
J’explore chaque pièce sans plafond.
Je me penche au-dessus d’une fenêtre inexistante.

Où es-tu mon amour?

Te serais-tu envolée dans les nuages?
Te serais-tu noyée dans le lac ici-bas?
Te caches-tu dans les beaux pâturages?

Où es-tu ma chère?

Ton ravisseur me nargue-t-il depuis les sommets?
Trouvera-t-il le prétexte d’une avalanche t’ayant recouverte?
Va-t-il te planquer pour n’être rien qu’à lui?
Quel égoïste et malpropre si tel est le cas.

Jamais je n’aurais osé faire pareille besogne, voler la précieuse d’un autre.
Comment ose-t-on me faire souffrir à ce point?
Moi qui suis si fidèle, si brave, si honnête.

Où es-tu mon adorée?

Je suis désespéré, je tenais tant à toi.
J’avais tant de projets à partager ensemble.

Diantre! Si au moins j’avais fermé la porte d’entrée à double tour!
Ainsi tu n’aurais pas disparu.

Sous le même toit sans tuile, où es-tu  ma vénérée oseille que j’avais eu la chance de détrousser secrètement dans le bureau sans fenêtre de mon banquier?