polaroid
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polaroid
Polaroid
Un homme devant la mer
Polaroid en main
Un homme multiplie les prises
Cherche absolument
A enfermer l’océan dans le carré d’une photo
L’évidence du réel
L’inconnu de l’image
Incertaines les vagues naissent dans le champ des tirages
Wim Wenders a tordu mon regard quant à l’état des choses en filmant Alice :
Des contes
Des images
Des contes
Des anges
Des avions
Des images
Le désir
Assise sur le sable du pacifique pour la première fois
Assise sur le sable
J’ai sorti mon polaroid
Pour enfermer, de même, la mer dans un carré
Réel
Irréel
Quelques taches blanches traversent l’image
Bref passage des goélands
Dans chaque photo
Le polaroid
Raconte le monde
Doucement
Lentement
Des formes se découpent
Le visage d’un enfant
Une allée dans un bois
La nuit des villes
Le jour des terres en labour
Le vide d’un jour de pluie en novembre
Les feux du soleil dans sa première heure
Le polaroid distribue ses cartes sur la vie
Tel une voyante retournant son tarot
Mon polaroid a rendu l’âme
Mais le monde continue à offrir ses images
Autour de moi
Un quartier découpe la vie
Distribue à chacun les pièces d’un jeu dont nul n’a le nom
Mais je dis, moi, que le Monopoli est un jeu philosophique
J’écris la nuit qui m’offre son silence
J’habite la nuit comme un grenier oublié
Sous les néons
A ma vitre
Les branches des arbres sont rouges
La lune prend ses quartiers et découpe les nuages
Les feux du carrefour ne dansent pour personne
J’ouvre une fenêtre pour les chats
Le chant des oiseaux distribue les heures
Bien avant le lever du jour
En face
C’est la moderne construction
En construction
Des baraquements
Mon étonnement
Comment si peu d’hommes peuvent effacer un jardin ?
Déplacer autant de béton
Tout autour d’autres immeubles
Bâties pour « la middle class », ceux de 1962
Des bancs, des aires de jardin, le ballon est interdit, le vélo aussi, dans les allées
En mai, c’est la fête des voisins
Derrière : l’école, l’espace du centre aéré
Les cris des enfants occupent la place
Le temps des récréations
Le cri des enfants raconte leurs jeux
Derrière le mur on devine
Les gagnants, les perdants, les genoux écorchés
A côté notre jardin partagé
Petits jardiniers des villes
Nous suons à chaque coup de bèche
Prévenant nous rhabillons nos épouvantails selon les saisons
Par là-bas l’autoroute
A côté
Dans un fourré longeant la voie
Un camp de brique et de broque
Quelques fumées s’échappent
Il a neigé
Un enfant joue dans la boue
Juste à coté
Un conteneur de recyclage de verre à changer de place
Reste une terre couverte de tissons brisés de bouteilles, de bocaux
Ici l’enfance est une bouteille à la mer
Et l’espoir est rare
Ici
L’espoir s’accroche aux branches
Descend du ciel, avec ou sans dieu
Il est bleu
Azur, la belle couleur !
Les arbres offrent leurs pétales rosés
En attendant que le vent les emporte sur nos têtes
En bénédiction du printemps
Une toute petite chose encore :
Un bourdon se balade dans les premiers nectars des premières fleurs
Reste
Qu’autour du carrefour
Tous se croisent
Inconnus livrés à l’inconnu
Les questions restent coincées dans notre gorge
Et les plans polaroid se perdent dans leurs solitudes sans réponse
Un homme devant la mer
Polaroid en main
Un homme multiplie les prises
Cherche absolument
A enfermer l’océan dans le carré d’une photo
L’évidence du réel
L’inconnu de l’image
Incertaines les vagues naissent dans le champ des tirages
Wim Wenders a tordu mon regard quant à l’état des choses en filmant Alice :
Des contes
Des images
Des contes
Des anges
Des avions
Des images
Le désir
Assise sur le sable du pacifique pour la première fois
Assise sur le sable
J’ai sorti mon polaroid
Pour enfermer, de même, la mer dans un carré
Réel
Irréel
Quelques taches blanches traversent l’image
Bref passage des goélands
Dans chaque photo
Le polaroid
Raconte le monde
Doucement
Lentement
Des formes se découpent
Le visage d’un enfant
Une allée dans un bois
La nuit des villes
Le jour des terres en labour
Le vide d’un jour de pluie en novembre
Les feux du soleil dans sa première heure
Le polaroid distribue ses cartes sur la vie
Tel une voyante retournant son tarot
Mon polaroid a rendu l’âme
Mais le monde continue à offrir ses images
Autour de moi
Un quartier découpe la vie
Distribue à chacun les pièces d’un jeu dont nul n’a le nom
Mais je dis, moi, que le Monopoli est un jeu philosophique
J’écris la nuit qui m’offre son silence
J’habite la nuit comme un grenier oublié
Sous les néons
A ma vitre
Les branches des arbres sont rouges
La lune prend ses quartiers et découpe les nuages
Les feux du carrefour ne dansent pour personne
J’ouvre une fenêtre pour les chats
Le chant des oiseaux distribue les heures
Bien avant le lever du jour
En face
C’est la moderne construction
En construction
Des baraquements
Mon étonnement
Comment si peu d’hommes peuvent effacer un jardin ?
Déplacer autant de béton
Tout autour d’autres immeubles
Bâties pour « la middle class », ceux de 1962
Des bancs, des aires de jardin, le ballon est interdit, le vélo aussi, dans les allées
En mai, c’est la fête des voisins
Derrière : l’école, l’espace du centre aéré
Les cris des enfants occupent la place
Le temps des récréations
Le cri des enfants raconte leurs jeux
Derrière le mur on devine
Les gagnants, les perdants, les genoux écorchés
A côté notre jardin partagé
Petits jardiniers des villes
Nous suons à chaque coup de bèche
Prévenant nous rhabillons nos épouvantails selon les saisons
Par là-bas l’autoroute
A côté
Dans un fourré longeant la voie
Un camp de brique et de broque
Quelques fumées s’échappent
Il a neigé
Un enfant joue dans la boue
Juste à coté
Un conteneur de recyclage de verre à changer de place
Reste une terre couverte de tissons brisés de bouteilles, de bocaux
Ici l’enfance est une bouteille à la mer
Et l’espoir est rare
Ici
L’espoir s’accroche aux branches
Descend du ciel, avec ou sans dieu
Il est bleu
Azur, la belle couleur !
Les arbres offrent leurs pétales rosés
En attendant que le vent les emporte sur nos têtes
En bénédiction du printemps
Une toute petite chose encore :
Un bourdon se balade dans les premiers nectars des premières fleurs
Reste
Qu’autour du carrefour
Tous se croisent
Inconnus livrés à l’inconnu
Les questions restent coincées dans notre gorge
Et les plans polaroid se perdent dans leurs solitudes sans réponse
afont- Humeur : reveuse
Re: polaroid
Que c'est beau ! J'ai beaucoup aimé, c'est un univers très personnel qui est révélé dans ces vers !
Tu as le don des images et des formules poétiques, un vrai talent de plume !
Sphyria
Tu as le don des images et des formules poétiques, un vrai talent de plume !
Sphyria
Invité- Invité
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