A. Une rencontre imprévue.
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A. Une rencontre imprévue.
Une rencontre imprévue.
Balthazar, Melchior et Gaspard sont des amis de longue date. Depuis l'enfance d'ailleurs. Curieux et intéressés par tout ce qui les entoure sur la terre comme au ciel. En ce temps-là, le soir ils observent les étoiles longuement essayant de percer leurs mystères, recherchant la plus brillante et faisant des plans sur la comète.
Balthazar rêve de reprendre les vignes de son père et de créer une bouteille qui porterait son nom. On y mettrait des litres et des litres de vin et même il inventerait un vin blanc avec des bulles.
Melchior bricole dans la forge de son père. En cachette, évidemment. Il cherche à inventer des alliages nouveaux, mélangeant cuivre, zinc, nickel jusqu'à ce qu'il trouve un truc génial et novateur auquel il donnera son nom. Il ignore encore qu'il fondera plus tard en Suisse l'entreprise « Melchior Esslinger » et sera célèbre par ses traités de chimie minérale.
Gaspard sait parfaitement qu'il a un nom de rat. De ces rats que les marins détestent sur les bateaux et auxquels ils font la chasse. Pas de chance. Il aurait préféré être un roi, pourquoi pas un mage, puisqu'il adore les étoiles. Il sera banquier.
Ils ont grandi et comme tous les amis d'enfance ils se sont jurées de ne jamais quitter. Cependant chacun s'en alla de son côté, faire sa vie, comme il se doit.
C'est à l'occasion d'une naissance qu'ils se retrouvèrent un peu par hasard. Ils ignoraient qu'ils avaient une connaissance commune : Marie Dieuleveut, théologienne de son métier qui avait épousé Joseph Dieulefit, patron d'une entreprise de charpenterie assez florissante.
C'est donc à la Maternité Sainte-Famille qu'ils se retrouvèrent exactement le même jour à la même heure (il n'y a pas de hasard) dans la chambre de Joseph et Marie, dont le premier fils venait de naître qu'ils appelèrent Jésus (prononcer Rézousse).
Quelle ne fut pas la surprise pour chacun de se retrouver ainsi et dans une telle circonstance.
— Balthazar avait évidemment apporté un… Balthazar grand cru, de quoi remplir 110 coupes de champagne au bas mot ! Il dit à Joseph le petit mérite bien ça car je lui promets un bel avenir où le vin aura toute sa place, et pourquoi pas du champagne !
— Melchior avait évidemment réussi chez Dior une belle carrière de « nez » et il avait ramené un parfum hyper subtil pour Marie, en faisant le présage que son fils serait en odeur de sainteté de par le monde.
— Gaspard avait fondé une grande banque multinationale. Mais comme un rat qu'il était resté, il avait en tout et pour tout amené une modeste pièce d'or, au demeurant fort abîmée, et qui au mieux pouvait être fourguée pour 100 € après paiement de toutes les taxes…
Après les bla-bla et félicitations d'usage, les trois ex-amis d'enfance allèrent prendre un pot au bistro « Au père délaissé » en face de la maternité. Ils racontèrent quelques souvenirs, et puis comme il se doit dans ces cas-là, bientôt ils n'eurent plus rien à se dire. Ils étaient devenus si différents, qu'ils se quittèrent bientôt sans regret.
Balthazar, Melchior et Gaspard sont des amis de longue date. Depuis l'enfance d'ailleurs. Curieux et intéressés par tout ce qui les entoure sur la terre comme au ciel. En ce temps-là, le soir ils observent les étoiles longuement essayant de percer leurs mystères, recherchant la plus brillante et faisant des plans sur la comète.
Balthazar rêve de reprendre les vignes de son père et de créer une bouteille qui porterait son nom. On y mettrait des litres et des litres de vin et même il inventerait un vin blanc avec des bulles.
Melchior bricole dans la forge de son père. En cachette, évidemment. Il cherche à inventer des alliages nouveaux, mélangeant cuivre, zinc, nickel jusqu'à ce qu'il trouve un truc génial et novateur auquel il donnera son nom. Il ignore encore qu'il fondera plus tard en Suisse l'entreprise « Melchior Esslinger » et sera célèbre par ses traités de chimie minérale.
Gaspard sait parfaitement qu'il a un nom de rat. De ces rats que les marins détestent sur les bateaux et auxquels ils font la chasse. Pas de chance. Il aurait préféré être un roi, pourquoi pas un mage, puisqu'il adore les étoiles. Il sera banquier.
Ils ont grandi et comme tous les amis d'enfance ils se sont jurées de ne jamais quitter. Cependant chacun s'en alla de son côté, faire sa vie, comme il se doit.
C'est à l'occasion d'une naissance qu'ils se retrouvèrent un peu par hasard. Ils ignoraient qu'ils avaient une connaissance commune : Marie Dieuleveut, théologienne de son métier qui avait épousé Joseph Dieulefit, patron d'une entreprise de charpenterie assez florissante.
C'est donc à la Maternité Sainte-Famille qu'ils se retrouvèrent exactement le même jour à la même heure (il n'y a pas de hasard) dans la chambre de Joseph et Marie, dont le premier fils venait de naître qu'ils appelèrent Jésus (prononcer Rézousse).
Quelle ne fut pas la surprise pour chacun de se retrouver ainsi et dans une telle circonstance.
— Balthazar avait évidemment apporté un… Balthazar grand cru, de quoi remplir 110 coupes de champagne au bas mot ! Il dit à Joseph le petit mérite bien ça car je lui promets un bel avenir où le vin aura toute sa place, et pourquoi pas du champagne !
— Melchior avait évidemment réussi chez Dior une belle carrière de « nez » et il avait ramené un parfum hyper subtil pour Marie, en faisant le présage que son fils serait en odeur de sainteté de par le monde.
— Gaspard avait fondé une grande banque multinationale. Mais comme un rat qu'il était resté, il avait en tout et pour tout amené une modeste pièce d'or, au demeurant fort abîmée, et qui au mieux pouvait être fourguée pour 100 € après paiement de toutes les taxes…
Après les bla-bla et félicitations d'usage, les trois ex-amis d'enfance allèrent prendre un pot au bistro « Au père délaissé » en face de la maternité. Ils racontèrent quelques souvenirs, et puis comme il se doit dans ces cas-là, bientôt ils n'eurent plus rien à se dire. Ils étaient devenus si différents, qu'ils se quittèrent bientôt sans regret.
Dernière édition par alainx le Jeu 3 Juin 2021 - 12:50, édité 1 fois
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Une rencontre imprévue.
Voilà j'ai ri pendant toute la lecture de ton texte ! D'abord le choix des prénoms donne le ton, et la suite garde le cap... Là où j'ai le plus ri c'est quand il fallait prononcer Rezousse pour Jésus
Myrte- Humeur : Curieuse
RE A : Une rencontre imprévue
Quelle imagination , du grand Alain x comme d'habitude .
automne- Humeur : égale
Re: A. Une rencontre imprévue.
C'est génial. J'ai adoré. Tu es vraiment doué et pour l'écriture , pour l'imagination et pour la création .
Cela mérite un César ... Mais rendons à César ce qui est à César...et à Alain ce qui est à Alain . Bravo
Cela mérite un César ... Mais rendons à César ce qui est à César...et à Alain ce qui est à Alain . Bravo
Charlotte- Humeur : tout et rien
Re: A. Une rencontre imprévue.
Noël et l'épiphanie revisités par AlainX, je me suis bien marrée ! Géniale idée !
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Une rencontre imprévue.
Trop drôle cette réécriture de la Bible. Franchement revu comme ça, moi je me réinscris au cathéchisme !
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A. Une rencontre imprévue.
Comment faire d’une consigne assez banale un texte original
La bible revisitée façon Alain, ça donne une texte déjanté, amusant tout en étant bien écrit .
Et la chute est parfaite
La bible revisitée façon Alain, ça donne une texte déjanté, amusant tout en étant bien écrit .
Et la chute est parfaite
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Une rencontre imprévue.
Quelle imagination! Espèce d’iconoclaste!!!
Je m’en vais relire le nouveau testament car je me demande si les histoires qui s’y trouvent son aussi comiques!
Je m’en vais relire le nouveau testament car je me demande si les histoires qui s’y trouvent son aussi comiques!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
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