A. C’est arrivé en été - trainmusical

L’été est là depuis un moment, mais il y a plus de pluies que de soleil. Malgré mon emploi du temps assez occupé avec différentes activités intéressantes, et ce climat peu favorable, c’est l’occasion de lire.

Naissance en 1858 de Mélanie.
Elle veut faire de la musique et compose, mais le cliché de l’époque est qu’une femme ne peut pas être «compositeur».
Elle change alors son prénom de Mélanie en Mel.
Vu ses dons, elle reçoit le soutien de grands musiciens qui la poussent à approfondir ses études musicales au conservatoire.
Elle tombe amoureuse d’Amédée, poète et élève de la classe de chant.
Ils veulent se marier, les parents de Mel refusent et lui organisent un mariage par convenance avec un veuf vingt ans plus âgé ayant déjà des enfants.
Elle doit quitter le conservatoire.
De cette union, il y aura trois enfants. Mel est une excellente mère de famille chérissant ses progénitures sans être vraiment amoureuse de son mari. Son vrai amour est Amédée qu’elle reverra quelques années plus tard.
Il l’encourage à reprendre la composition, c’est ce qu’elle fait.
De cette relation, naissance d’un bébé: Madeleine.
Vu la période, c’est un enfant illégitime, raison pour laquelle Mel cache cette grossesse et Madeleine sera confiée chez une nourrice, un tourment pour la maman.
Officiellement Mel est la marraine de Madeleine qui la rejoindra plus tard sans dévoiler le secret, la nourrice étant décédée.
Edouard, le cadet des trois enfants du mariage, tombe amoureux de Madeleine, sa belle-sœur sans le savoir et veulent se marier.
Vu les circonstances, cette union est impossible et Mel doit confier à Madeleine la vérité sous le sceau du secret. Une douleur supplémentaire.

Un sujet de roman, un argument d’opéra dramatique?
Pas du tout, c’est une histoire réelle: la vie de d’une brillante compositrice, Mel Bonis (1858-1937).
C’est cette biographie détaillée musicalement et sa vie bien particulière que j’ai lue.

J’aime beaucoup sa musique. Elle a écrit de magnifiques œuvres à mon goût, notamment pour piano, orgue, musique de chambre, chants.
Ses compositions sont tantôt légères, tantôt nostalgiques, et depuis que je connais son histoire, ses mélodies me touchent plus.
J’ai découvert il y a peu ses œuvres sur YouTube, puis au début de l’été j’ai assisté à un concert où a été interprété sa sonate pour flûte et piano.
Dommage que Mel Bonis n’est pas plus joué.

C’est ainsi que j’ai décidé de me procurer ce livre pour mieux la connaitre. Il est d’autant plus émouvant, qu’il a été écrit par Christine Géliot…   arrière-petite-fille de la compositrice!