A. C'est arrivé en été. Plume
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A. C'est arrivé en été. Plume
C’est arrivé en été, le 17 juillet en début de soirée.
Nous avions participé à un marché local, organisé par une instance locale chez un agriculteur voisin, il avait beau et le marché c’était bien déroulé, une fréquentation modérée mais nous avions fait des ventes correctes et puis en ces temps troublés, un peu d’activités extérieures et de rencontres fugaces n’étaient pas à dédaigner…
Pourtant, j’étais préoccupée et peu présente à ce que je faisais, un peu distraite pour rendre la monnaie, peu encline à répondre aux questions des clients de passage, ils n’étaient ni nombreux ni curieux ça tombait bien.
Aux alentours de 20 heures, le marché a pris fin, je suis rentrée à la maison, mon homme est resté un moment pour saluer quelques personnes mais il ne devait pas trainer me sachant préoccupée par la situation.
Vers 21h, je suis allée m’allonger et le téléphone a sonné, c’était la maison de retraite et j’ai tout de suite su ce qu’elle allait m’annoncer.
« Je suis désolée de devoir vous annoncer cela, vraiment on n’aime pas faire ça » m’a dit l’aide-soignante de service, celle qui ce soir-là, avait la lourde tâche d’appeler la famille, moi en l’occurrence. Voilà, je vous appelle pour vous dire que votre maman est décédée ce soir, si vous voulez vous pouvez venir la voir mais pas tout de suite, laissez-nous un peu de temps, il faut qu’on lui fasse sa toilette et tout ce qu’il y a à faire. »
- J’habite à ¾ d’heure de route minimum alors je ne risque pas de venir tout de suite, mon conjoint n’est pas encore rentré donc oui je pense que je vais venir mais pas tout de suite.
- Vous pouvez venir quand vous voulez même tard dans la nuit, on est là et ce sera ouvert
Robert est rentré peu après, je ne lui ai pas laissé le temps de me raconter la fin du marché et je lui ai annoncé la nouvelle, je lui ai laissé le temps de prendre une douche, j’ai cherché sur Internet les coordonnés d’entreprises de Pompes Funèbres et j’en ai appelé une qui affichait « ouvert 7/7 et 24/24 et puis on est parti à la Résidence des Coteaux, te rendre une dernière visite.
Oui, ça s’est passé en été, cet été. Tu avais décidé que vraiment 87 ans c’était trop, tu voulais partir, ne plus subir cette vie dont tu t’étais déjà extraite depuis longtemps et tu es partie discrètement, sereine et déterminée. Et moi, à 54 ans je me sens orpheline comme une enfant, mon père est décédé depuis 28 ans et aujourd’hui je n’ai plus de maman.
Nous avions participé à un marché local, organisé par une instance locale chez un agriculteur voisin, il avait beau et le marché c’était bien déroulé, une fréquentation modérée mais nous avions fait des ventes correctes et puis en ces temps troublés, un peu d’activités extérieures et de rencontres fugaces n’étaient pas à dédaigner…
Pourtant, j’étais préoccupée et peu présente à ce que je faisais, un peu distraite pour rendre la monnaie, peu encline à répondre aux questions des clients de passage, ils n’étaient ni nombreux ni curieux ça tombait bien.
Aux alentours de 20 heures, le marché a pris fin, je suis rentrée à la maison, mon homme est resté un moment pour saluer quelques personnes mais il ne devait pas trainer me sachant préoccupée par la situation.
Vers 21h, je suis allée m’allonger et le téléphone a sonné, c’était la maison de retraite et j’ai tout de suite su ce qu’elle allait m’annoncer.
« Je suis désolée de devoir vous annoncer cela, vraiment on n’aime pas faire ça » m’a dit l’aide-soignante de service, celle qui ce soir-là, avait la lourde tâche d’appeler la famille, moi en l’occurrence. Voilà, je vous appelle pour vous dire que votre maman est décédée ce soir, si vous voulez vous pouvez venir la voir mais pas tout de suite, laissez-nous un peu de temps, il faut qu’on lui fasse sa toilette et tout ce qu’il y a à faire. »
- J’habite à ¾ d’heure de route minimum alors je ne risque pas de venir tout de suite, mon conjoint n’est pas encore rentré donc oui je pense que je vais venir mais pas tout de suite.
- Vous pouvez venir quand vous voulez même tard dans la nuit, on est là et ce sera ouvert
Robert est rentré peu après, je ne lui ai pas laissé le temps de me raconter la fin du marché et je lui ai annoncé la nouvelle, je lui ai laissé le temps de prendre une douche, j’ai cherché sur Internet les coordonnés d’entreprises de Pompes Funèbres et j’en ai appelé une qui affichait « ouvert 7/7 et 24/24 et puis on est parti à la Résidence des Coteaux, te rendre une dernière visite.
Oui, ça s’est passé en été, cet été. Tu avais décidé que vraiment 87 ans c’était trop, tu voulais partir, ne plus subir cette vie dont tu t’étais déjà extraite depuis longtemps et tu es partie discrètement, sereine et déterminée. Et moi, à 54 ans je me sens orpheline comme une enfant, mon père est décédé depuis 28 ans et aujourd’hui je n’ai plus de maman.
Plumentête- Humeur : optimiste parfois sceptique
Re: A. C'est arrivé en été. Plume
Juste te dire que je tai lue. Pas facile de commenter un tel texte mais je t'embrasse très fort
Sherkane
Sherkane
Sherkane
Re: A. C'est arrivé en été. Plume
J'avais déjà appris la triste nouvelle dans ton texte "Une ombre dans le ciel". Ici, tu l'évoques différemment avec les événements du quotidien et j'ai retrouvé exactement les douloureuses sensations que j'ai vécues il y a peu de temps. Pour moi c'est arrivé au printemps alors je comprends ce que tu ressens et t'envoie mon amical soutien.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A. C'est arrivé en été. Plume
De tout coeur avec toi Plume.
Il n'y a pas d'âge pour se sentir orpheline, pas d'âge pour ne plus pleurer, pas d'âge pour faire son deuil.
Certes tu n'oublieras pas ce été, ni celle qui es partie, mais le temps panse les blessures.
Il n'y a pas d'âge pour se sentir orpheline, pas d'âge pour ne plus pleurer, pas d'âge pour faire son deuil.
Certes tu n'oublieras pas ce été, ni celle qui es partie, mais le temps panse les blessures.
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. C'est arrivé en été. Plume
Une pensée du cœur pour toi, chère Plume !
On sait bien que nos parents ne sont pas éternels…
mais quand on est face à la réalité…
je t'embrasse fort.
On sait bien que nos parents ne sont pas éternels…
mais quand on est face à la réalité…
je t'embrasse fort.
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
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alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
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