Tourneur de pages
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Tourneur de pages
Je mets ici un texte que j'ai écrit hier sur un forum de musique.
Tourneur de pages
Il y a environ 3 ans, notre directeur du chœur amateur, un excellent pianiste, me demande si j’accepterai de lui tourner les pages pour un concert d’un autre chœur, semi-professionnel cette fois-ci. Très surpris de cette demande, je lui réponds que je n’ai jamais fait ça. J’ai eu fait du violon, un peu de piano mais déchiffrer des notes aussi rapidement, je ne me sentais pas capable.
Il arrive à me convaincre, j’accepte, toutefois à une seule condition, c’est de participer aux répétitions.
Ainsi à 68 ans je suis pour la première fois tourneur de page et, malgré le trac, j’avoue que c’est bien allé, beaucoup de plaisir, excellente expérience.
Depuis j’ai effectué cette tâche plusieurs fois, que ce soit pour l’accompagnement de chœur ou pour des récitals de chants. Accompagnement mais le pianiste joue aussi dans le programme une ou des œuvres en solo.
À tel point que j’ai même été demandé de tourner les pages d’une pianiste française établie en Grande-Bretagne, venue accompagner une soprano pour un récital en Suisse.
Je ne suis pas musicien professionnel, mais je suis très surpris d’entendre d'autres plus qualifiés que moi me dire «Jamais je ne pourrais faire ce que tu fais, c’est trop de responsabilité».
Afin d’effectuer tranquillement ce rôle, je pense important qu’en plus de la passion musicale il faut être très concentré, avoir une ou un pianiste agréable avec un excellent lien de confiance. Ça toujours été le cas.
J’aime aussi le travail en coulisse, et de rester le plus possible discret, notamment lors des applaudissements, savoir se mettre à l’écart.
J’ai déjà officié trois fois cette année. Deux récitals de chant en juin, le plus difficile ayant été de tourner les pages du Liebestod de Wagner dans la transcription pour piano seul de Liszt.
Et la dernière fois, pas plus tard que hier dimanche, pour ce chœur semi-professionnel, avec entre autres des œuvres de Fauré (Sicilienne), Darius Milhaud (Adages), Honegger (Chanson de Fagus), etc.
Cependant où j’ai du jongler pas mal, c’était Sécheresses de Poulenc: là il faut y aller, les rythmes n’arrêtant pas de changer. Un tempo lent et subitement dans la dernière portée un accelerando, donc savoir se lever au bon moment.
Mais une fois le concert terminé, ce n’est que du bonheur. Touchant la reconnaissance, félicitations de la part du pianiste et mêmes des chanteurs à la sortie du lieu de concert.
Hier (dans une église) à la fin, lors de l’ovation amplement méritée en l’honneur des musiciens, je me suis éclipsé sur le côté prenant place sur un banc latéral. Et deux dames m’ayant vu m’ont vivement applaudi en me fixant avec un énorme sourire. J’admets que ça m’a ému.
J’ai 71 ans, jamais je n’aurais imaginé que dans ma vie je serai une fois tourneur de pages.
Il arrive à me convaincre, j’accepte, toutefois à une seule condition, c’est de participer aux répétitions.
Ainsi à 68 ans je suis pour la première fois tourneur de page et, malgré le trac, j’avoue que c’est bien allé, beaucoup de plaisir, excellente expérience.
Depuis j’ai effectué cette tâche plusieurs fois, que ce soit pour l’accompagnement de chœur ou pour des récitals de chants. Accompagnement mais le pianiste joue aussi dans le programme une ou des œuvres en solo.
À tel point que j’ai même été demandé de tourner les pages d’une pianiste française établie en Grande-Bretagne, venue accompagner une soprano pour un récital en Suisse.
Je ne suis pas musicien professionnel, mais je suis très surpris d’entendre d'autres plus qualifiés que moi me dire «Jamais je ne pourrais faire ce que tu fais, c’est trop de responsabilité».
Afin d’effectuer tranquillement ce rôle, je pense important qu’en plus de la passion musicale il faut être très concentré, avoir une ou un pianiste agréable avec un excellent lien de confiance. Ça toujours été le cas.
J’aime aussi le travail en coulisse, et de rester le plus possible discret, notamment lors des applaudissements, savoir se mettre à l’écart.
J’ai déjà officié trois fois cette année. Deux récitals de chant en juin, le plus difficile ayant été de tourner les pages du Liebestod de Wagner dans la transcription pour piano seul de Liszt.
Et la dernière fois, pas plus tard que hier dimanche, pour ce chœur semi-professionnel, avec entre autres des œuvres de Fauré (Sicilienne), Darius Milhaud (Adages), Honegger (Chanson de Fagus), etc.
Cependant où j’ai du jongler pas mal, c’était Sécheresses de Poulenc: là il faut y aller, les rythmes n’arrêtant pas de changer. Un tempo lent et subitement dans la dernière portée un accelerando, donc savoir se lever au bon moment.
Mais une fois le concert terminé, ce n’est que du bonheur. Touchant la reconnaissance, félicitations de la part du pianiste et mêmes des chanteurs à la sortie du lieu de concert.
Hier (dans une église) à la fin, lors de l’ovation amplement méritée en l’honneur des musiciens, je me suis éclipsé sur le côté prenant place sur un banc latéral. Et deux dames m’ayant vu m’ont vivement applaudi en me fixant avec un énorme sourire. J’admets que ça m’a ému.
J’ai 71 ans, jamais je n’aurais imaginé que dans ma vie je serai une fois tourneur de pages.
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