A. Scène de rue ordinaire
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Zephyrine
automne
Myrte
7 participants
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A. Scène de rue ordinaire
- J’te jure qu’il est urgent d’être heureux disait Léo ce matin accroché au camion.
- Facile à dire, je lui ai répondu, toi tu as tout pour l’être : une petite femme adorable, deux beaux enfants et cette jolie petite maison que vous avez achetée.
En faisant rouler les conteneurs sur le trottoir vers le camion Léo me regarda attendri.
- Bah je sais que c’est pas facile pour toi en ce moment, tu traverses une mauvaise période mais ça va aller, il faut y croire !
- Tu en a de bonnes ! Je lui ai dit en basculant mon bac dans la benne. Ma femme m’a quitté, je suis seul, mon banquier me menace et je ne trouve pas de logement. A quoi tu veux que je me raccroche ?
Nous nous perchons à nouveau sur le marche-pied. Léo siffle la langue entre les dents et Marcel redémarre.
- Nous allons bientôt toucher la prime, ça va aller mieux.
- La prime ? Tu y crois toi ? Depuis le temps qu’on en parle, on ne voit toujours rien venir. Des mots, que des mots !
- Et bien quoi, tu as peur des mots ? C’est avec ça qu’on fait la vérité !
- Léo, tu t’écoutes parler, ça ne veut rien dire ce que tu racontes. Moi, les mots ça me glisse dessus, je ne crois qu’aux actes.
- Essaye d’être positif ! Regarde, on a un job, on commence tôt le matin mais on finit tôt aussi, ça nous laisse du temps pour aller à la pêche ! Tiens tu viens avec moi cet après-midi, je vais taquiner la dorade vers les Sanguinaires ?
- Oui, oui, je viendrai, ça me fera du bien, mais tu sais j’ai été tellement déçu. Jamais je n’aurais imaginé que notre couple se terminerait comme ça. Je ne lui pardonnerai jamais !
- Bah, à défaut de pardon, laisse venir l’oubli.
- Facile à dire, je lui ai répondu, toi tu as tout pour l’être : une petite femme adorable, deux beaux enfants et cette jolie petite maison que vous avez achetée.
En faisant rouler les conteneurs sur le trottoir vers le camion Léo me regarda attendri.
- Bah je sais que c’est pas facile pour toi en ce moment, tu traverses une mauvaise période mais ça va aller, il faut y croire !
- Tu en a de bonnes ! Je lui ai dit en basculant mon bac dans la benne. Ma femme m’a quitté, je suis seul, mon banquier me menace et je ne trouve pas de logement. A quoi tu veux que je me raccroche ?
Nous nous perchons à nouveau sur le marche-pied. Léo siffle la langue entre les dents et Marcel redémarre.
- Nous allons bientôt toucher la prime, ça va aller mieux.
- La prime ? Tu y crois toi ? Depuis le temps qu’on en parle, on ne voit toujours rien venir. Des mots, que des mots !
- Et bien quoi, tu as peur des mots ? C’est avec ça qu’on fait la vérité !
- Léo, tu t’écoutes parler, ça ne veut rien dire ce que tu racontes. Moi, les mots ça me glisse dessus, je ne crois qu’aux actes.
- Essaye d’être positif ! Regarde, on a un job, on commence tôt le matin mais on finit tôt aussi, ça nous laisse du temps pour aller à la pêche ! Tiens tu viens avec moi cet après-midi, je vais taquiner la dorade vers les Sanguinaires ?
- Oui, oui, je viendrai, ça me fera du bien, mais tu sais j’ai été tellement déçu. Jamais je n’aurais imaginé que notre couple se terminerait comme ça. Je ne lui pardonnerai jamais !
- Bah, à défaut de pardon, laisse venir l’oubli.
Myrte- Humeur : Curieuse
RE A : Scène de la vie ordinaire
Bravo pour ce texte où les phrases à citer sont très bien insérées et nous permettent d'imaginer cette scène de rue
automne- Humeur : égale
Re: A. Scène de rue ordinaire
Voilà des personnages dont on parle rarement dans les textes.
Excellente idée, Myrte!
J’ai aimé ces conversations pleines de bon sens.
Consigne gratinée mais très réussie !
Excellente idée, Myrte!
J’ai aimé ces conversations pleines de bon sens.
Consigne gratinée mais très réussie !
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Scène de rue ordinaire
Le choix de ce dialogue entre éboueurs est gratiné, il fallait leur rendre vie à ces valeureux travailleurs. Tu les fais disserter sur le bonheur en insérant à bon escient les phrases de la consigne et cela donne un texte très vivant, que j'ai particulièrement apprécié.
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Scène de rue ordinaire
Une jolie manière transverse de placer les phrases imposées. On rencontre rarement ce milieu de travailleur dans le traitement des consignes. Bien vu comme originalité. J'ai aimé cette phrase bien sentie :
« Léo, tu t’écoutes parler, ça ne veut rien dire ce que tu racontes. »
« Léo, tu t’écoutes parler, ça ne veut rien dire ce que tu racontes. »
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Scène de rue ordinaire
C’est vrai que c’est rare de faire parler les travailleurs de l’ombre dans une consigne. Ça donne des idées.
Des phrases imposées parfaitement utilisées dans ce dialogue qui prouve que l’amitié, ça fait aussi partie du bonheur
Des phrases imposées parfaitement utilisées dans ce dialogue qui prouve que l’amitié, ça fait aussi partie du bonheur
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Scène de rue ordinaire
Oui, je suis de l'avis de tous, c'est une très bonne idée de parler et de mettre en scène ces travailleurs de l'ombre, et tu as intégré les phrases parfaitement !
Bravo Myrte !
Bravo Myrte !
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
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