A- je t’ai aimée, je t’aime et je t’aimerai

Je te jure qu’il est urgent d’être heureux, ici et maintenant. Je ne te parle pas de bonheur, ce sentiment de plénitude intense et constant que tout être humain cherche à atteindre pour donner un sens à sa vie. Ce bonheur là est utopique. C’est peut être pour ça que nous développons constamment un sentiment de frustration . Nous courons après une chimère et plus notre insatisfaction grandit, plus nous sommes malheureux. Et le malheur, c’est l’opposé du bonheur. Il nous entraine vers une  incapacité  à apprécier les instants fugaces de plénitude  que nous offre la vie.

Tu as peur des mots? C’est avec ça qu’on fait la vérité. Je pourrais aller dans ton sens, te dire que tu as raison, que le bonheur existe et qu’il suffit de le désirer très fort pour qu’il te tombe dessus, mais la vie m’a appris qu’on ne pouvait se contenter de suivre le mouvement pour réussir. On est là pour apprendre à être de meilleures personnes. Tu ne seras jamais satisfaite si tu t’y prends ainsi.

Tu recherches le bonheur, cet idéal inatteignable, alors que tu pourrais te contenter d’être heureuse, tout simplement.
Ne désire pas ce que tu n’obtiendras jamais, ouvre ton cœur et tes bras, cueille ce qui est à ta portée. Tu es aveuglée par ta recherche de perfection et tu ne vois plus ce qui t’entoure. Ouvre tes bras je te dis, ouvre ton cœur, écoute- moi.

Je t’ai aimée, je t’aime et je t’aimerai. L’amour qu’il soit offert ou reçu, l’amour rend heureux.
Le printemps est là, il magnifie les paysages, regarde la beauté de ces fleurs qui parsèment le jardin. Ce sont des pâquerettes, minuscules, fragiles, si belles quand elles sont des milliers. La beauté qui nous entoure rend heureux.
Ton enfant près de toi, en pleine santé, qui court, qui s’amuse, qui rit. Ses yeux si expressifs, son sourire ravageur, ses petites mains qui se tendent vers toi. Ton enfant rend heureux.
Je pourrais ainsi te citer des centaines d’autres exemples tu sais, mais je pense que tu as compris le principe.

J’ai appris la sagesse avec le temps. J’ai appris la patience aussi, et puis la résilience. Je trouve de la satisfaction dans la contemplation. Mon regard se détache du sablier. Le temps s’égrène sans que nous puissions y faire grand chose. Moi j’en ai pris mon parti.  Je vieillis oui, mais je ne cours plus, j’attends d’être heureuse un an, un jour, une heure, un instant, cela remplit ma vie.

Te voir heureuse me rend heureuse, alors qu’attends-tu  pour accompagner mes pas?
Quant à ceux qui t’on fait du mal, ceux qui t’ont trahie, ceux qui t’ont abandonnée, à défaut de pardon, laisse venir l’oubli.