A. Le bruit du bonheur
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Zephyrine
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Amanda
Plumentête
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A. Le bruit du bonheur
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"A m’asseoir sur un banc, 5 minutes avec toi
Regarder les gens tant qu’il y en a
te parler du bon temps qui est mort ou qui reviendra
En serrant dans ma main tes petits doigts » disait Renaud
Aujourd’hui je suis assis un banc et il pleut
Je suis assis sur un banc sous la pluie
Dans la nuit épaisse, éclairée par une série de lampadaires
J’arrive à voir mon reflet sur le ruban noir de cette allée
Je suis seul, je ne regarde pas les gens
Je ne serre pas tes petits doigts dans ma main
Seulement le manche de mon parapluie
Et je ne te parle pas du bon temps, surtout pas du bon temps
Le bon temps, c’était quand tu étais là assise avec moi
Quand tu voulais courir sous la pluie et tenir toi-même le parapluie
Il était trop grand et trop lourd pour tes 5 ans mais tu t’en fichais
Le bonheur c’était quand tu babillais et me posais plein de questions
Quand tu ne m’écoutais pas te raconter mes histoires
Et que tu me regardais les gens de tes grands yeux étonnés
Le bonheur c’était quand on rentrait à la maison avant la nuit
Quand on regarder la pluie éclabousser les passants
Bien installés devant une tasse de chocolat, au chaud dans la cuisine
Le bon temps, c’était quand tu me disais, viens on essaie de sauter sur les bancs
Quand tu voulais monter sur mes épaules pour toucher les lampadaires
Quand tu voulais que je te porte, cachée sous mon manteau pour avoir chaud
On reconnait le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va disait Prévert
Léo Ferré a dit « le bonheur c’est du chagrin qui se repose »
Ils avaient tous raison et aucun ne peut m’aider
Pourquoi le chagrin ne s’est-il pas reposé plus longtemps ? Est-ce qu'un petit chagrin n'aurait pas été suffisant pour nous rappeler que le bonheur ne dure pas toujours de la même manière? Pourquoi le bonheur a décidé de faire autant de bruit?
J’entends toujours le crissement des freins de la voiture, j’entends encore le bruit sourd qui a suivi, c'était celui du choc de ta tête contre le trottoir. Le hurlement de bête fauve qui a suivi résonne toujours dans mes oreilles, c'était celui qu'a poussé ta mère quand elle a compris
J’entends encore le bruit des gouttes de pluie, il est si triste sans toi.
J’entends surtout ton silence assourdissant, je ne veux plus rien entendre. Jamais
"A m’asseoir sur un banc, 5 minutes avec toi
Regarder les gens tant qu’il y en a
te parler du bon temps qui est mort ou qui reviendra
En serrant dans ma main tes petits doigts » disait Renaud
Aujourd’hui je suis assis un banc et il pleut
Je suis assis sur un banc sous la pluie
Dans la nuit épaisse, éclairée par une série de lampadaires
J’arrive à voir mon reflet sur le ruban noir de cette allée
Je suis seul, je ne regarde pas les gens
Je ne serre pas tes petits doigts dans ma main
Seulement le manche de mon parapluie
Et je ne te parle pas du bon temps, surtout pas du bon temps
Le bon temps, c’était quand tu étais là assise avec moi
Quand tu voulais courir sous la pluie et tenir toi-même le parapluie
Il était trop grand et trop lourd pour tes 5 ans mais tu t’en fichais
Le bonheur c’était quand tu babillais et me posais plein de questions
Quand tu ne m’écoutais pas te raconter mes histoires
Et que tu me regardais les gens de tes grands yeux étonnés
Le bonheur c’était quand on rentrait à la maison avant la nuit
Quand on regarder la pluie éclabousser les passants
Bien installés devant une tasse de chocolat, au chaud dans la cuisine
Le bon temps, c’était quand tu me disais, viens on essaie de sauter sur les bancs
Quand tu voulais monter sur mes épaules pour toucher les lampadaires
Quand tu voulais que je te porte, cachée sous mon manteau pour avoir chaud
On reconnait le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va disait Prévert
Léo Ferré a dit « le bonheur c’est du chagrin qui se repose »
Ils avaient tous raison et aucun ne peut m’aider
Pourquoi le chagrin ne s’est-il pas reposé plus longtemps ? Est-ce qu'un petit chagrin n'aurait pas été suffisant pour nous rappeler que le bonheur ne dure pas toujours de la même manière? Pourquoi le bonheur a décidé de faire autant de bruit?
J’entends toujours le crissement des freins de la voiture, j’entends encore le bruit sourd qui a suivi, c'était celui du choc de ta tête contre le trottoir. Le hurlement de bête fauve qui a suivi résonne toujours dans mes oreilles, c'était celui qu'a poussé ta mère quand elle a compris
J’entends encore le bruit des gouttes de pluie, il est si triste sans toi.
J’entends surtout ton silence assourdissant, je ne veux plus rien entendre. Jamais
Dernière édition par Plumentête le Mer 21 Sep 2022 - 21:45, édité 2 fois
Plumentête- Humeur : optimiste parfois sceptique
Re: A. Le bruit du bonheur
Oh Plume, tu me fais pleurer
.Déjà que je pleure en écoutant Renaud ! Mais là c'est trop beau et tellement , une fiction j'espère
.Déjà que je pleure en écoutant Renaud ! Mais là c'est trop beau et tellement , une fiction j'espère
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Le bruit du bonheur
Un texte fort. Très fort.
Tu as vraiment une puissance évocatrice hors du commun.
Évidemment peu à peu on sent venir le malheur, mais il est encore plus tragique à la fin.
Il faut dire que je connais une famille voisine qui a vécu ce genre de tragédie.
L'enfant en question était amie avec une de mes filles. Ça marque durablement même si on n'est pas directement touché.
Tu as vraiment une puissance évocatrice hors du commun.
Évidemment peu à peu on sent venir le malheur, mais il est encore plus tragique à la fin.
Il faut dire que je connais une famille voisine qui a vécu ce genre de tragédie.
L'enfant en question était amie avec une de mes filles. Ça marque durablement même si on n'est pas directement touché.
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Le bruit du bonheur
Très émouvant ce texte!
On lit le chagrin dans ces lignes, la peine est palpable et la fin très réaliste.
Cette semaine il me semble que la phrase de Leo Ferré à inclure est un peu transformée... ici malheur au lieu de chagrin. Je ne sais pas si ça change quelque chose(?) Moi je préfère ”chagrin”
On lit le chagrin dans ces lignes, la peine est palpable et la fin très réaliste.
Cette semaine il me semble que la phrase de Leo Ferré à inclure est un peu transformée... ici malheur au lieu de chagrin. Je ne sais pas si ça change quelque chose(?) Moi je préfère ”chagrin”
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Le bruit du bonheur
@ Amanda, ce n'est pas une histoire vécue mais j'ai connu plusieurs personnes qui ont vécu le drame de perdre un enfant, jeune ou moins jeune et j'ai toujours pensé que c'était la mort la plus difficile à vivre, je ne sais pas comment on peut s'en remettre... Moi aussi je peux pleurer en écoutant Renaud
@ Alainx,
@ Zéphyrine, tu as raison bien sûr, c'est chagrin et non pas malheur mais je l'ai fait en toute bonne fois, persuadée que c'était bien ce terme là. Je pense que le texte fonctionne également avec "chagrin", je m'en vais modifier ça, merci pour ton commentaire
@ Alainx,
je ne sais que dire, je rougis sous le compliment, j'en suis très touchéeTu as vraiment une puissance évocatrice hors du commun. a écrit:
@ Zéphyrine, tu as raison bien sûr, c'est chagrin et non pas malheur mais je l'ai fait en toute bonne fois, persuadée que c'était bien ce terme là. Je pense que le texte fonctionne également avec "chagrin", je m'en vais modifier ça, merci pour ton commentaire
Plumentête- Humeur : optimiste parfois sceptique
Re: A. Le bruit du bonheur
Il suffit parfois d'une seconde pour perdre le bonheur, une voiture, un enfant, le choc, et le drame, irréparable, inconcevable...
Ton texte est très émouvant, Plumentête, il m'a donné la chair de poule et les larmes n'étaient pas loin...
Ton texte est très émouvant, Plumentête, il m'a donné la chair de poule et les larmes n'étaient pas loin...
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
RE A : Le bruit du bonheur
On ne peut que partager cette douleur en lisant ce texte .
automne- Humeur : égale
Re: A. Le bruit du bonheur
Putain quel texte!
Ça secoue, ça prend aux tripes...
Ça secoue, ça prend aux tripes...
madeleinedeproust- Humeur : littéraire...
Re: A. Le bruit du bonheur
Je suis touchée de plein fouet aussi par ton histoire, par l'inconcevable qui arrive parfois brutalement dans une vie. Samedi dernier, j'ai assisté à l'enterrement d'un petit gars d'à peine quatre ans, lui aussi arraché brutalement à la vie par un morceau de viande qui s'est coincé dans sa gorge. Tes mots ont résonné fort en moi ....
MESANGE- Humeur : colorée
Re: A. Le bruit du bonheur
Plume, tu m'as fait penser à un drame épouvantable qui a touché le rédacteur en chef d'un grand journal belge.
Son fils de 14 ans s'est tué en se jetant du toit de leur maison par jeu, par défi en l'absence de ses parents.
Une mort stupide, idiote dont les parents ne se sont jamais remis. Le journaliste a démissionné, il n'y arrivait plus.
Il a écrit un livre sur cette perte et ensuite son épouse aussi. J'ai lu les deux versions très différentes mais toutes deux terriblement tristes !
Son fils de 14 ans s'est tué en se jetant du toit de leur maison par jeu, par défi en l'absence de ses parents.
Une mort stupide, idiote dont les parents ne se sont jamais remis. Le journaliste a démissionné, il n'y arrivait plus.
Il a écrit un livre sur cette perte et ensuite son épouse aussi. J'ai lu les deux versions très différentes mais toutes deux terriblement tristes !
Amanda- Humeur : positivement drôle
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