B. Un pas en avant.

Je l'ai fait! Je serai punie, je n'ai que 8 ans et je suis allée au "Camp des Italiens ", trop loin de chez moi.
C'est là qu'habitent les élèves arrivées dans ma classe à la rentrée.
Elles sont différentes : la peau mate, pauvrement vêtues, craintives... Leurs papas travaillent dans les mines de charbon, leurs familles occupent les baraquements laissés là par l'armée américaine après la guerre.
Je suis stupéfaite...
Timidement, je m'approche, nous échangeons des sourires, nos prénoms, on se dit: "à demain!".

Sans le savoir, j'ai fait mes premiers pas vers la tolérance.



100 mots.

L’histoire est vraie.
Pas toujours bien accueillis, beaucoup de ces italiens sont devenus et restés mes amis.

Je te crois volontiers ! Maintenant ils sont bien installés et notre intolérance vise d'autres ethnies, rien de nouveau sous le soleil !

Dès le début de la lecture j'ai pensé que ton texte se fondait sur une expérience personnelle.
C'est ce que j'appellerai une expérience structurante. Une chance en quelque sorte.
En ce sens je me réjouis que certains de mes petits-enfants vivent à l'île de la Réunion. (Choix professionnels des parents). Là-bas les origines ethniques sont très diversifiées. Mœurs, coutumes, religions, bien différentes cohabitent dans une même classe dans une harmonie qui choquerait certainement les milieux bien-pensants français et européens. En plus, désormais ils parlent créole, anglais, mandarin, etc.

C'est bien pour une petite fille d'avoir oser tendre la main , une attitude à méditer par les parents !

Un pas en avant qui t'a appris la tolérance, c'est une jolie histoire, Zéphyrine.