A- Eugénie

Le jeune homme écrivait, penché sur l’écritoire
Sans jamais fatiguer, de l’aube jusqu’au soir
Et sa plume inspirée grattait le parchemin
Et les mots se suivaient, du soir jusqu’au matin

Elle lui était apparue dans un rêve une nuit
Toute de blanc vêtue, belle et douce Eugénie
Et devant le piano resté trop longtemps muet
Elle s’était assise comme lorsqu’elle vivait

Depuis l’homme écrivait, penché sur l’écritoire
Sur ce deuil impossible et sur son désespoir
Dans la pièce flottait son parfum de jasmin
Aujourd’hui devenu le parfum du chagrin

Il notait son sourire sur ses lèvres chéries
La douceur de ses yeux dont il s’était épris
Il décrivait sa bouche aux contours si parfaits
Le goût de ses baisers, souvenir à jamais

Terrassé de douleur, les mots comme exutoire
Il grattait le papier jusqu’à n’en plus pouvoir
Et les larmes coulaient, tout cela était vain
Alors il s’endormait d’un sommeil incertain

Il rêvait à nouveau de sa chère Eugénie
Du piano s’échappait une douce mélodie
Elle était enfin là, elle jouait, elle riait
Près d’elle il se tenait, à jamais il l’aimait

Quelle magnifique poème plein de sensibilité, de douceur. Il exprime le chagrin, le désespoir de ce jeune-homme. Tu as vraiment du talent Cassy dans cet exercice.

Quel bonheur de retrouver tes jolis mots, Cassy!
Un très doux poème qui s’inspire de la photo proposée.
C’est romantique à souhait.

J’ai bien aimé ” le parfum du jasmin devenu le parfum du chagrin...”

Ton excellente plume raconte avec délicatesse exactement ce que j'avais un peu préparé dans ma tête. Pile-poil le même thème ! Je m'abstiendrai donc de mettre un texte sur ce sujet cette semaine. Je n'ai pas ton talent !

Magnifique tout simplement

Un beau texte rempli de mélancolie .