A - Quatre saisons
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A - Quatre saisons
Martine27 Ven 15 Mar 2019 - 16:42
Il y avait encore un peu de neige sur le chemin lorsqu'elle s'engagea dessus, elle était si belle qu'elle n'osait marcher dedans.
Mais il était temps pour elle de continuer son chemin.
Les arbres formaient un dôme au-dessus d'elle, un tunnel dont on ne pouvait s'échapper.
Le sentier qui sinuait devant elle, était maintenant du plus beau vert, un vert tendre, piquetés de minuscules fleurettes de toutes les couleurs. Des papillons voletaient de-ci de-là. Elle voyait parfois la queue blanche d'un lapin disparaître sous les frondaisons qui filtrait un soleil naissant. Elle entendait le chant des oiseaux tout autour d'elle. Cela lui donnait envie d'en savoir plus, tout un savoir affluait en elle et lui donnait envie de chanter.
Puis, la piste devint un peu plus ardue, avec de brusques montées, des descentes en épingle à cheveux, pourtant elle continuait sa route entre des arbres en bourgeons, les cris d'amour des animaux la cernait et elle les laissait s'emparer de son être avec délice. Parfois elle tendait la main pour caresser un fruit naissant. L'herbe sous ses pieds était d'un vert soutenu, avec parfois quelques traces jaunes laissées par un soleil qu'elle devinait haut et chaud, le chant des cigales et le ressac de la mer venaient parfois rompre le silence bruissant de la forêt. Elle entendait aussi des cris et des rires d'enfants. Cela lui procurait une telle sensation de plénitude qu'elle remarquait à peine les cailloux qui parfois la blessait. D'ailleurs, il lui semblait qu'une main secourable l'aidait parfois à franchir certains obstacles.
Petit à petit, le chemin et les arbres perdirent un peu de leur verdeur et se parèrent de magnifiques couleurs d'or. Des fruits lourds tombaient dans sa main et elle se délectait de leurs saveurs et de leurs odeurs. L'air, bien qu'un peu frais, lui emplissait les poumons d'un parfum de plénitude. Maintenant, elle croisait souvent la route d'écureuils roux qui escaladaient les arbres les joues pleines de noisettes. Au loin les babillements des enfants s'étaient transformés en voix adultes. Parfois, la pluie venait la surprendre et elle riait sous sa fraîcheur. Elle aimait aussi le chant du vent dans les ramures. Elle sentait toujours auprès d'elle cette présence réconfortante et c'était bien parce que parfois une bizarre sentiment de perte l'assaillait.
Enfin, la neige revint, couvrant l'allée d'une pelisse blanche sur laquelle elle osait à peine poser le pied. Les arbres dénudés étaient couverts d'une couche de givre étincelant dont la vision l'émerveillait. Le froid l'envahissait parfois, le silence aurait pu être pesant si dans le lointain elle n'avait pas entendu le crépitement d'un feu. Bien que plat, elle sentait qu'elle avait de plus en plus de mal à se mouvoir et la présence qui l'avait accompagnée si longtemps la devançait, elle devinait sa silhouette devant elle, silhouette qui se dessinait tout au bout du tunnel et l'attendait paisiblement nimbée d'une lueur d'aurore. Avant de se jeter dans ses bras pour basculer dans la lumière offerte une pensée l'effleura « Était ce bien la même neige qui tombait quand j’étais enfant ? »
Mais il était temps pour elle de continuer son chemin.
Les arbres formaient un dôme au-dessus d'elle, un tunnel dont on ne pouvait s'échapper.
Le sentier qui sinuait devant elle, était maintenant du plus beau vert, un vert tendre, piquetés de minuscules fleurettes de toutes les couleurs. Des papillons voletaient de-ci de-là. Elle voyait parfois la queue blanche d'un lapin disparaître sous les frondaisons qui filtrait un soleil naissant. Elle entendait le chant des oiseaux tout autour d'elle. Cela lui donnait envie d'en savoir plus, tout un savoir affluait en elle et lui donnait envie de chanter.
Puis, la piste devint un peu plus ardue, avec de brusques montées, des descentes en épingle à cheveux, pourtant elle continuait sa route entre des arbres en bourgeons, les cris d'amour des animaux la cernait et elle les laissait s'emparer de son être avec délice. Parfois elle tendait la main pour caresser un fruit naissant. L'herbe sous ses pieds était d'un vert soutenu, avec parfois quelques traces jaunes laissées par un soleil qu'elle devinait haut et chaud, le chant des cigales et le ressac de la mer venaient parfois rompre le silence bruissant de la forêt. Elle entendait aussi des cris et des rires d'enfants. Cela lui procurait une telle sensation de plénitude qu'elle remarquait à peine les cailloux qui parfois la blessait. D'ailleurs, il lui semblait qu'une main secourable l'aidait parfois à franchir certains obstacles.
Petit à petit, le chemin et les arbres perdirent un peu de leur verdeur et se parèrent de magnifiques couleurs d'or. Des fruits lourds tombaient dans sa main et elle se délectait de leurs saveurs et de leurs odeurs. L'air, bien qu'un peu frais, lui emplissait les poumons d'un parfum de plénitude. Maintenant, elle croisait souvent la route d'écureuils roux qui escaladaient les arbres les joues pleines de noisettes. Au loin les babillements des enfants s'étaient transformés en voix adultes. Parfois, la pluie venait la surprendre et elle riait sous sa fraîcheur. Elle aimait aussi le chant du vent dans les ramures. Elle sentait toujours auprès d'elle cette présence réconfortante et c'était bien parce que parfois une bizarre sentiment de perte l'assaillait.
Enfin, la neige revint, couvrant l'allée d'une pelisse blanche sur laquelle elle osait à peine poser le pied. Les arbres dénudés étaient couverts d'une couche de givre étincelant dont la vision l'émerveillait. Le froid l'envahissait parfois, le silence aurait pu être pesant si dans le lointain elle n'avait pas entendu le crépitement d'un feu. Bien que plat, elle sentait qu'elle avait de plus en plus de mal à se mouvoir et la présence qui l'avait accompagnée si longtemps la devançait, elle devinait sa silhouette devant elle, silhouette qui se dessinait tout au bout du tunnel et l'attendait paisiblement nimbée d'une lueur d'aurore. Avant de se jeter dans ses bras pour basculer dans la lumière offerte une pensée l'effleura « Était ce bien la même neige qui tombait quand j’étais enfant ? »
Dernière édition par Martine27 le Sam 16 Mar 2019 - 9:55, édité 2 fois
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Martine27
Martine27-
Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A - Quatre saisons
EVA AlixXXL Ven 15 Mar 2019 - 21:19
Un joli tour de piste des saisons de la vie . Très onirique . J’ai eu peur un peu que tu ne nous présente juste un doux rêve
D’la aurait été un peu frustrant
Ravie que la fin soit telle que tu nous la présente , toute en émotion pudique.bravo
Sinon côté technique cette phrase [Puis, la piste devint un peu plus ardue, avec de brusques montées, des descentes en épingle à cheveux, pourtant il continuait sa route entre des arbres en bourgeons]
Je pense que ce devait être _-> ELLE continuait sa route 😉😘
D’la aurait été un peu frustrant
Ravie que la fin soit telle que tu nous la présente , toute en émotion pudique.bravo
Sinon côté technique cette phrase [Puis, la piste devint un peu plus ardue, avec de brusques montées, des descentes en épingle à cheveux, pourtant il continuait sa route entre des arbres en bourgeons]
Je pense que ce devait être _-> ELLE continuait sa route 😉😘
EVA AlixXXL- Humeur : Égale
Re: A - Quatre saisons
Myrte Sam 16 Mar 2019 - 8:51
Est-ce le Paradis blanc ? C'est une manière rassurante de le présenter...
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A - Quatre saisons
Martine27 Sam 16 Mar 2019 - 9:59
@ Eva, merci l'erreur est rectifiée. En règle générale j'essaye d'éviter les rêves et les cauchemars pour mes petites histoires, je sais que ça peut être frustrant !
@ Myrte, va savoir ce qui nous attend de l'autre côté du tunnel !
@ Myrte, va savoir ce qui nous attend de l'autre côté du tunnel !
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A - Quatre saisons
Zephyrine Sam 16 Mar 2019 - 11:33
Et voilà que grâce à toi nous traversons les 4 saisons.
Un grand bravo!
Un grand bravo!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A - Quatre saisons
Martine27 Sam 16 Mar 2019 - 17:21
Merci Zéphyrine, le tout étant de les franchir sans trop d'aléas !
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A - Quatre saisons
MESANGE Dim 17 Mar 2019 - 20:41
Voilà qui est une originale façon de traiter cette consigne: une route qui se décline sur les 4 saisons annuelles mais également en saisons de vie. Il fallait le faire. Bravo.
MESANGE- Humeur : colorée
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
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