B. Café noir

Telle l’étoile noire,
au cœur de la nuit noire,
je bois mon café trop noir.

A défaut de Lune
pour lire la Une
de mon journal d’infortune,

Je broie du noir
au fond d’un petit noir
en écoutant les Bérurier Noir.

Ma plume rêveuse sèche
sur le papier rêche
mes maux, sans mots, je pêche

Un à un, à l’encre noire
du fin fond de mon manoir.
La mémoire passée au laminoir,

Le clair de Lune
de mes mots, de ma fortune,
j’implore le retour sur la lagune.

Dans mon roman noir
peut-être un rayon d’espoir
jusqu’à demain soir

99 mots

J'ai beaucoup aimé ton poème bien enlevé, bien rythmé, bien rimé. Bravo.

Pour avoir tes 100 mots, il suffisait d'ajouter quelque part un petit "et".

Un vrai poème  comme je rêve  d'en écrire  un jour!
Ah! tout ce que la lune peut inspirer...

Bravo Feuille !

Merci à toutes

Ataraxie a écrit:Pour avoir tes 100 mots, il suffisait d'ajouter quelque part un petit "et".    

J'ai déjà du ajouter 2 ou 3 mots qui ne me plaisent pas beaucoup et 99, je trouve que ça s'accorde bien avec l'ambiance du texte ; le petit quelque chose qui manque ...

J'aurais pu écrire "de mes mots et de ma fortune," mais je trouve la ligne plus jolie sans le mot de liaison

Que penses tu du papier TROP ( ou FORT ) rêche ?

Pour le "et", tu as raison.

Mais remarque, on peu privilégier la forme au nombre de mots.
De toute façon, ton poème reste très beau

Tu as raison, ça équilibre un peu mieux la strophe, de plus "trop rêche" par exemple permettrait de renforcer le lien avec le café trop noir (ce "trop" n'était pas prévu à l'origine, lui non plus)

L'atmosphère  de ton poème m'a  fait penser à quelques vers d'Alfred de Musset. Peut-être aussi le rythme ... 

Dans Venise la rouge,
Pas un bateau qui bouge,
Pas un pêcheur dans l’eau,
Pas un falot.

Seul, assis à la grève,
Le grand lion soulève,
Sur l’horizon serein,
Son pied d’airain…

La lune qui s’efface
Couvre son front qui passe
D’un nuage étoilé
Demi-voilé...