A. Soif d'école

Chaque année, c'est la même histoire et c'est assez vexant : septembre arrive trop vite, c'est la rentrée des classes alors que l'été n'a pas dit son dernier mot!

Virginie sort de l'école, ce premier jour de classe s'est bien passé, l'institutrice est sympa et avec les copines, elle a échangé les souvenirs de vacances.

Sur le chemin qui la ramène à la maison, elle a vraiment très chaud! Son cartable au dos, elle se hâte de rentrer chez elle.
Quelle chaleur! La gourde d'eau qu'elle emmène toujours à l'école est vide depuis longtemps et la soif se fait sentir de plus en plus forte, de plus en plus insupportable.

Virginie transpire, il y a peu d'ombre sur la route et le soleil lui brûle la peau.
Que ne donnerait-elle pas pour un verre d'eau? Jamais elle n'avait pensé aussi intensément au bonheur d'avaler une gorgée d'eau fraîche, ou mieux encore au bonheur de boire jusqu'à plus soif.

Encore quelques centaines de mètres et elle sera à la maison. Elle songe impatiente : plus que cinq minutes avant le bonheur!
Cinq minutes...comme c'est long quand on a la bouche aussi sèche.
Là-bas, c'est l'entrée du jardin. Elle accélère le pas, pousse la porte d'entrée, se précipite dans la cuisine et sans même déposer son cartable, elle remplit un verre au robinet en écoutant ravie le bruit léger de l'eau, elle se désaltère enfin.

Comme c'est bon! Quel bonheur de sentir enfin couler dans la gorge ce liquide dont elle avait tellement envie!

J'étais morte de soif, se dit-elle. Elle repense à ce trajet, à cette chaleur, à cette envie de boire!
Elle sourit en pensant :  c'était juste avant le bonheur...

Toi, tu aurais lu le dernier livre d'Amélie Nothomb " Soif!" que cela ne m'étonnerait pas du tout ! Elle t'a joliment inspirée en tous cas !

Ton texte est beau parce qu'il n'y a que les enfants qui puissent éprouver des bonheurs intenses pour des petites choses du quotidien,je me rappelle avoir connu une ivresse de bonheur dans mon enfance parce que ma mère m'avait dit que nous irions au marché le lendemain et que nous prendrions le car ou bien la veille de noël et je me disais alors comme les autres jours de l'année sont ternes.Les bonheurs de l'enfance ne s'oublient jamais.l

Parfaitement répondu à la consigne mais on a du mal à y croire :

1) en Belgique, fait-il aussi chaud en automne ?
2 ) en Provence, les gourdes contiennent du rosé !

Sur le chemin de l'école, il fait souvent chaud en septembre en Belgique.
Dans ma gourde, j'avais souvent du sirop de groseilles allongé à l'eau. Vu la couleur...on peut penser au rosé. ..

On partage son bien-être à cette petite Virginie, allez tiens, hop un petit coup de Contrex pour l'accompagner

C'est vrai que l'eau fraîche peut devenir du vrai bonheur. Je comprends très bien ce que Virginie a ressenti à la première gorgée. Ton texte est vraiment bien écrit.

Un très joli récit, tout en fraîcheur...