A. Projet d'étude sociologique

Nous avons basé notre projet d'étude sur une recette de pâté commun dans le Finistère dans les années 1917-1922.
Contexte historique : recette créée pour les ouvrières de la conserverie de sardines de Penmarch au début du 20e siècle, publiée en page Vie pratique du journal La Fronde. Elle permet de tirer parti des morceaux de sardines qui ne sont pas mis en conserve, soit les arêtes, les têtes et les viscères. Elle apporte un supplément de protéines et de sels minéraux aux enfants des ouvrières et lutte ainsi contre le rachitisme constaté à la fin de la Guerre. Les ouvrières recevaient chaque samedi un seau de « sardouilles » qu’elles pouvaient ainsi transformer en un pâté nourrissant pendant leur jour de repos et préparer la base des repas de la semaine.
Pour un seau d’environ 5 litres, trier et laver les morceaux disponibles, ceux étant trop mûrs peuvent être donnés aux poules. Préparer des oignons, des carottes, du poireau et environ 2 kg de légumes divers du jardin. Les mettre à bouillir avec une tasse de vinaigre, de l'eau et les parures de sardines* pendant au moins 3 heures (pendant la messe du dimanche par exemple) jusqu’à ce que les arêtes soient tendres ou dissoutes. Retirer soigneusement les légumes. Faire réduire le jus pour obtenir environ un pot (environ 1 litre). Ecraser les légumes, ajouter deux tasses de gruau de blé noir (ou un reste de pain trempé) et six œufs, mouiller avec le bouillon de poisson jusqu’à l’obtention d’une bouillie épaisse. Mettre à cuire au four après la cuisson du pain pendant environ une heure. On peut aussi déposer son moule chez le  boulanger et passer le chercher après la journée de travail du lundi. A noter que ce plat convient aussi les jours maigres.
*Pour faciliter les opérations, on peut confectionner un pochon de tissu pour séparer les morceaux de sardines des légumes.
L’analyse de cette recette nous permet d’aborder plusieurs thèmes intéressants concernant la vie quotidienne :
- Le travail féminin, à une époque où les hommes étaient majoritairement absents.
- L’importance des combustibles dans la vie quotidienne
- La difficulté de cuisiner sans eau courante
- La religion dominante
- L’organisation des maisonnées et des villages
- La santé précaire de la population et l'absence de contraception
- Le manque d’organisation syndicale
- Le paternalisme des employeurs
Notre thèse paraîtra, si rien ne s'y oppose d'ici-là, en mars 2022.

Je ne comprends pas bien le lien entre la recette et le projet d'étude. ..

Je manque d'humour? Peut être. ..

Sans rancune!

Hello Zéphyrine !
pas de problème, j'ai voulu faire du trop subtil.
Imagine la vie de ces femmes qui, leur seul jour de congé, sont plongées dans un seau de "sardouille" pour en tirer de la nourriture, courir à la messe et cuisiner, au bois flotté ou à la tourbe, un pâté infâme, après avoir passé toute la semaine à travailler la sardine, géré les enfants, tenu la maison, entretenu le jardin potager, nourri les poules, fait la lessive urgente et j'en passe. Elles sont enchaînées aux sardines et à leur vie de labeur, n'ont aucune possibilité d'en sortir, sauf "à mal tourner" en se sauvant à la ville en abandonnant les enfants. Et quand un mari revient, il faut en plus le prendre en charge. La recette reflète toutes les contraintes imposées à ces femmes, car elle prend plusieurs heures pour faire le pâté, consomme beaucoup de combustible et empeste la maison.
Je voulais analyser cette vie un peu comme une dystopie, style la servante écarlate. avec une grande distance.

Je comprends ce que tu as voulu faire grace à ton explication mais je pense que tu as mal lu la consigne. Il s’agissait d’écrire un article sur le journal la fronde en 1920, article illustré par la photo.
Est ce que tu as inventé la recette ?

Oui Cassy, la recette est complètement inventée et complètement vraisemblable, sur la base des ingrédients et modes de cuisson disponibles en Bretagne à l'époque. Mes grands-mères (nées en 1895 et 1902) avaient toutes les deux un plein tiroir de recettes du genre, pour "tirer parti" de tout, du genre soupe de carcasses, pâté d'orties...
Effectivement, je n'ai pas compris la consigne, j'ai juste tiré un article potentiel du journal La Fronde, duquel je suis partie en vrille.  Sorry, je ne suis qu'un  kalé.

Et bien je te donne un gage puisque la consigne n’a pas été respectée : tu n’as plus qu’à essayer ta recette, la goûter bien évidemment et nous envoyer la preuve en photo

D'accord, envoie-moi le seau de 5 litres de sardouille que je puisse commencer

La Sardouille ?
Cela a quelque chose à voir avec Michel Sardouille, auteur, compositeur interprète, monstre sacré de la variété grolandaise, et qui fut en son temps surnommé le nouveau Molière de l'ère Sarkozy. (Groland — Canal+)


Quant au gage de notre Admin bien-aimée, tu devrais réclamer son indulgence, car si tu ingères ta propre mixture décrite, je crains une hospitalisation pour intoxication alimentaire gravissime !

Consigne respectée ou pas, j'adore ton idée qui sort tout à fait de l'ordinaire. Pour moi, tu es restée totalement dans le sujet demandé et tu en as fait un "pâté" à ta sauce! J'adore!