A. Mon portrait de Kalé

Si Kalé était un des 5 sens ce serait le toucher, pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu’on ne se voit pas, on ne s’entend pas, on ne se sent pas et on ne peut pas se gouter, c’est alors le toucher qui me vient à l’esprit, évoquant l’agréable sensation des doigts qui courent sur le clavier lorsque j’écris.

Si Kalé était une pièce de la maison, ce serait un cabinet de curiosités, mélange incongru d’objets divers et insolites à l’image de la variété de personnages qui anime ce lieu.

Si Kalé était un paysage ce serait un grand désert à perte de vue tel la page blanche qui affame l’esprit.

Si Kalé était un objet du quotidien se serait mon ordinateur portable indissociable de l’écriture.

Si Kalé était un bruit, ce serait le glouglou apaisant d’une source qui jaillit telle l’inspiration lorsqu’elle est présente.

Si Kalé était un livre, ce serait « Trouver le juste mot » de Paul Rouaix, dictionnaire des idées suggérées par les mots, c’est un petit livre précieux qui m’a été offert et que je consulte au besoin quand j’écris.

Si Kalé était une chanson ce serait « Les mots » de Renaud. Une chansonnette moins connue que d’autres que j’ai entendue un jour et qui m’a inspiré quelques mots. Voici la chanson suivie de mes mots:

https://www.youtube.com/watch?v=PJmyIpCB-Ro

C’est pas du Rimbaud
c’est du Renaud
des trémolos dans le stylo
pas intello l’alcoolo
en perfecto
juste un chanteur qui a bobo
un piano pas allegro
une musette et des photos
dans un bistrot ou en solo
dernier album decrescendo
tremblements et vibrato
et des mots qui font écho

Si Kalé était une pâtisserie ce serait une tarte aux pommes, dessert tout simple, sans prétention, dans lequel je me reconnais et qui est mon gâteau préféré.

Si Kalé était une devise heu, je n’aime pas trop les devises ou citations. En citer à tout bout de champ finit par m’ennuyer mais en cherchant au hasard je suis tombée sur celle-ci que je trouve jolie : « A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis. »  
Martin Luther King

Si Kalé était un sentiment j’hésite entre la joie et la surprise : la joie chaque semaine de découvrir une nouvelle consigne et la surprise des différentes idées offertes par les participants.

Si Kalé était un mot… comme j’ai l’embarras du choix, j’ouvre un livre au hasard et pointe mon doigt sur « débrouiller », c’est le hasard pur. Pourquoi « débrouiller » me direz-vous? Et bien débrouillez-vous avec.

Si Kalé était une oeuvre d’art ce serait un collage avec des fragments de journaux découpés contenant des lettres en référence encore aux mots. J’adore ça. Je m’y suis essayé et, puisque vous insistez, je vous en envoie une photo.