A- Kalé, mon bébé!

Si Kalé était un des cinq sens :
Ce serait un sixième sens que je nommerais l’instinct. Celui qu’a eu Alainx lorsqu’il m’a poussée à créer Kaléïdoplumes il y a treize ans.
Celui que j’ai eu en me lançant à corps perdu dans l’aventure.
Celui que j’ai à chaque fois que je choisis un modérateur pour s’occuper de mon bébé.
Celui qui me guide lorsque je découvre une nouvelle plume qui me fait dire que celle-là a du potentiel.

Si Kalé était une pièce de la maison :
Ce ne serait pas une pièce mais le jardin. Un grand jardin ombragé où chaque jour de l’année serait ensoleillé. Il y aurait disséminé çà et là des tables plus ou moins grandes, où l’on pourrait s’installer seul, en duo, en trio ou à plusieurs selon l’humeur du jour. Pour y écrire évidemment.

Si Kalé était un paysage :
Ce serait un océan de mots une nuit de pleine lune où Pierrot s'y balançant veillerait sur nous. Le ciel serait éclairé non pas par des étoiles mais par des plumes aux couleurs pastel.

Si Kalé était un bruit :
Ce serait le chant des oiseaux pour accompagner le stylo courant sur la feuille blanche. Vous savez… Dans le jardin où nous nous installerions pour écrire.

Si Kalé était un livre :
Ce serait le tome 3 de Kaléïdodoplumes qui verra peut-être le jour pour fêter les 15 ans de Kaléïdoplumes, ou bien les 20 ans.

Si Kalé était une chanson, ce serait « Les copains d’abords » de Brassens . Les copains de plume bien sûr !

Si Kalé était une pâtisserie :
Ce serait un gâteau qui n’en est pas vraiment un. Un gâteau qui vient de chez moi, de l’Aveyron : la pompe à l’huile. Pourquoi me direz-vous ?
Et bien d’abord parce que « Pompi » en occitan ça veut dire « Trépigner », tout comme l’on trépigne d’impatience lorsqu’on se jette sur la consigne de la semaine.
Ensuite parce que la pompe est une pâtisserie simple, comme je le suis, comme l’est Kalé. Elle ne s’encombre pas de superflu : une pâte à pain extrêmement fine sur laquelle on verse un mélange de crème fraîche, de lait, d’œufs, d’huile et de sucre, de beaucoup de sucre. C’est un gâteau qui se mange comme il se confectionne : simplement, sans chichi. Pas de couteau, pas de fourchette, on coupe des morceaux tièdes avec les mains et on mange avec les doigts. Le vrai sens du partage, tout comme ici.

Si Kalé était une devise, ce serait :
Apprivoise les mots, ils te rendront heureux.

Si Kalé était un sentiment :
Ce serait la gratitude envers tous les participants pour le temps qu’ils ont offerts à Kalé, les textes et les partages, car il fut un temps où on partageait beaucoup sur Kalé, que ce soit sur le Chat ou sur le café Kalé. Un temps que je regrette.

Si Kalé était un mot :
Ce serait le mot MERCI.

Si Kalé était une œuvre d’art :
Kalé ne sera jamais une œuvre d’art. Kalé est plus que ça. Kalé est notre œuvre à tous et pour chacun de nous elle a apporté, elle apporte ou elle apportera bien plus que toutes les œuvres d’art du monde réunies. Nous l’avons créé, nous la faisons vivre chaque semaine, soyons en fiers.