A: Comme un poème
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A: Comme un poème
A : Comme un poème
Tout a changé au fil des ans.
Je me souviens avoir été une petite fille pleine d’énergie, la gaité au cœur, le sourire aux lèvres. J’ai exploré des territoires à deux pas de la maison comme j’ai voyagé bien au-delà, à travers d’autres pays. J’ai aimé la vie comme on caresse le vent, profitant d’un rayon de soleil, savourant le regard des étoiles lorsque tombait la nuit. Oui, j’ai profité de chaque instant, de chaque seconde, de chaque sourire que m’offrait la vie.
Je me souviens de mes premières lectures et de leurs mots où je me suis noyée, où j’ai voyagé, où je me suis perdue, souvent, ne désirant plus qu’une chose : allez au bout de l’aventure. J’ai dévoré des romans, des poèmes, des nouvelles comme on croque dans une pomme, comme on profite de la vie. Puis j’ai goûté à l’écriture, petit à petit, me permettant d’autres échappées, d’autres voyages, d’autres aventures.
La petite fille est devenue une femme sans qu’elle s’en rende compte, profitant toujours de chaque instant, de chaque jour que l’univers lui offrait. Son cercle s’est élargi : un beau jeune homme est devenu son mari et sa famille s’est agrandit. Elle s’est revu enfant lorsqu’elle tenait les siens dans ses bras, puis au fil du temps, encore, lorsqu’ils ont grandi. Une aventure bien différente mais tout aussi belle de ses lectures ou de ses écrits.
Mais les années ont défilé et les premiers signes de la maladie sont arrivés. J’ai eu beau luté, combattre, résisté, je n’ai rien pu faire contre cet ennemi. Sournoise, insistante et grignotant mes facultés petit à petit, la maladie m’a affaibli jusqu’à ce que mon corps ne réponde plus à ma volonté. Jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’une enveloppe sans contrôle, sans liberté. Mais pas mon cœur, pas mon esprit.
Ma famille, mon mari, mes enfants, mes amis, m’ont accompagné jusqu’au bout. J’ai vu dans leurs regard l’espoir se transformer en tristesse, en désarrois, en colère parfois. Mais l’amour, toujours, était là, m’accompagnant, m’inondant comme le mien quand il ne mettait plus possible de le leur dire, la maladie me l’interdisant.
Oui, tout a changé au fil des ans.
De la petite fille pleine d’énergie, il ne reste qu’une petite dame au cœur léger bien que fatiguée. Affaiblie, éreintée certes, mais qui ne regrette aucune de ses années. Mon cœur sourit encore et mes pensées se forcent à voyager encore un peu. Telle la petite fille que j’étais, je cours, je gambade, je rigole à travers ce chemin de forêt que la neige a recouvert. Et chaque flocon inonde mon cœur de leur paix, de leur douceur.
Je profite encore un peu de cette forêt d'hiver et de son calme enchanteur, courant, riant, chantant même, chose que je n'ai pas fait depuis longtemps. Mes pas s'envolent sur ce chemin tout de blanc et vers cette lumière, droit devant, me donnant l'impression d'être une plume virevoltant entre les flocons, portée par le vent.
Finalement, je n'ai guère changé au fil des ans. Je suis toujours cette petite fille pleine d'énergie qui cours, qui gambade, la gaité au cœur et le sourire aux lèvres. Je ressens de nouveau la caresse du vent, le souffle du soleil et la douceur de mes amours, toujours à mes côtés, je le sens. Et je me sens enfin libre, légère, prête à sourire à cette lumière, devant moi, ne gardant à l'esprit et dans mon cœur tous ceux qui ont construit ma vie comme un poème.
Pour Chloé... et les siens.
Tout a changé au fil des ans.
Je me souviens avoir été une petite fille pleine d’énergie, la gaité au cœur, le sourire aux lèvres. J’ai exploré des territoires à deux pas de la maison comme j’ai voyagé bien au-delà, à travers d’autres pays. J’ai aimé la vie comme on caresse le vent, profitant d’un rayon de soleil, savourant le regard des étoiles lorsque tombait la nuit. Oui, j’ai profité de chaque instant, de chaque seconde, de chaque sourire que m’offrait la vie.
Je me souviens de mes premières lectures et de leurs mots où je me suis noyée, où j’ai voyagé, où je me suis perdue, souvent, ne désirant plus qu’une chose : allez au bout de l’aventure. J’ai dévoré des romans, des poèmes, des nouvelles comme on croque dans une pomme, comme on profite de la vie. Puis j’ai goûté à l’écriture, petit à petit, me permettant d’autres échappées, d’autres voyages, d’autres aventures.
La petite fille est devenue une femme sans qu’elle s’en rende compte, profitant toujours de chaque instant, de chaque jour que l’univers lui offrait. Son cercle s’est élargi : un beau jeune homme est devenu son mari et sa famille s’est agrandit. Elle s’est revu enfant lorsqu’elle tenait les siens dans ses bras, puis au fil du temps, encore, lorsqu’ils ont grandi. Une aventure bien différente mais tout aussi belle de ses lectures ou de ses écrits.
Mais les années ont défilé et les premiers signes de la maladie sont arrivés. J’ai eu beau luté, combattre, résisté, je n’ai rien pu faire contre cet ennemi. Sournoise, insistante et grignotant mes facultés petit à petit, la maladie m’a affaibli jusqu’à ce que mon corps ne réponde plus à ma volonté. Jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’une enveloppe sans contrôle, sans liberté. Mais pas mon cœur, pas mon esprit.
Ma famille, mon mari, mes enfants, mes amis, m’ont accompagné jusqu’au bout. J’ai vu dans leurs regard l’espoir se transformer en tristesse, en désarrois, en colère parfois. Mais l’amour, toujours, était là, m’accompagnant, m’inondant comme le mien quand il ne mettait plus possible de le leur dire, la maladie me l’interdisant.
Oui, tout a changé au fil des ans.
De la petite fille pleine d’énergie, il ne reste qu’une petite dame au cœur léger bien que fatiguée. Affaiblie, éreintée certes, mais qui ne regrette aucune de ses années. Mon cœur sourit encore et mes pensées se forcent à voyager encore un peu. Telle la petite fille que j’étais, je cours, je gambade, je rigole à travers ce chemin de forêt que la neige a recouvert. Et chaque flocon inonde mon cœur de leur paix, de leur douceur.
Je profite encore un peu de cette forêt d'hiver et de son calme enchanteur, courant, riant, chantant même, chose que je n'ai pas fait depuis longtemps. Mes pas s'envolent sur ce chemin tout de blanc et vers cette lumière, droit devant, me donnant l'impression d'être une plume virevoltant entre les flocons, portée par le vent.
Finalement, je n'ai guère changé au fil des ans. Je suis toujours cette petite fille pleine d'énergie qui cours, qui gambade, la gaité au cœur et le sourire aux lèvres. Je ressens de nouveau la caresse du vent, le souffle du soleil et la douceur de mes amours, toujours à mes côtés, je le sens. Et je me sens enfin libre, légère, prête à sourire à cette lumière, devant moi, ne gardant à l'esprit et dans mon cœur tous ceux qui ont construit ma vie comme un poème.
Pour Chloé... et les siens.
Xavier Eblo- Humeur : besoin de calme et de grand air
Re: A: Comme un poème
Quelle belle idée ce texte dédié à Chloé et à tous les siens.
La vie qui défile avec ces bons et moins bons moments, la vie qui s' éteint peu à peu...
Bravo à toi, j'ai beaucoup aimé!
La vie qui défile avec ces bons et moins bons moments, la vie qui s' éteint peu à peu...
Bravo à toi, j'ai beaucoup aimé!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A: Comme un poème
C'est absolument magnifique ! Et le ressenti d'être toujours quelque part une petite fille légère , n'est-ce pas ce que nous essentons tous et toutes par moments ?
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A: Comme un poème
C’est magnifique Xavier. J’ai pensé à Chloé en lisant ton texte et j’en ai eu les larmes aux yeux.
Au delà de l’hommage que tu fais à Chloé et qui est magnifique, le texte en lui-même est superbe.
Ça y est, l’élève a dépassé le maître
Au delà de l’hommage que tu fais à Chloé et qui est magnifique, le texte en lui-même est superbe.
Ça y est, l’élève a dépassé le maître
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A: Comme un poème
Oui, un très beau texte, très émouvant, un bel hommage à Chloé...
_________________
Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
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