A. Que serais je sans vous?

Bébé , je ne suis que désir
Du sein, du lait de ma mère , de sa main ,de sa bouche
Je bois, je mouille, je dors , je souris aux anges
Emmaillottée de langes
Dans mon berceau, je suis bien .

Enfant, je mendie
Bisous et mots doux
De la voix de ma mère ,des bras de mon père
Chaque matin, avant de partir pour l’école
Chaque soir , avant d’éteindre le jour
Je ris comme je pleure .
J’ai peur du noir.
Je veux encore plus des bisous .
Encore plus des mots doux

Adolescente ,c’est autre chose, j’exige
La parole ,la liberté, la porte ouverte,
Je grandis, j’ai mes règles, des bouts de nichons
Je veux l’amitié, l’amour, les garçons et les filles
Je veux tout .
Papa, maman s’étonnent, posent des questions
Et parfois, disent « non »
A ce que je désire, ce que je mendie, ce que j’exige .
C’est moins rigolo.

Adulte ,enfin je peux choisir entre tout ce que je désire
C’est tout ,c’est beaucoup…
Aurevoir Papa aurevoir Maman
C’est moi maintenant le chef de ma vie .

Du pur Charlotte! j'aime beaucoup ce chemin de l'enfance a l'age adulte.... enfin adulte, je dis souvent, je n'en ai encore jamais rencontré un en vrai.... mais je me comprends.

Quelle belle descriptions de la vraie vie!
Il n'y a que toi Charlotte pour décrire les choses simplement comme tu les vois, comme tu les connais.
J'aime beaucoup cette version du désir!

La progression du désir tu nous l'envoies sans ambages, être le " chef" de sa vie, là, je m 'interroge, tant mieux si c'est ton cas !

Polysémie du désir au fil des âges.

Un désir de mieux en mieux maitrisé au fil des années qui passent.

Le désir qui s'affine, et s'affirme, au fil des années. Bravo Charlotte !

Un beau trajet de vie et j'ai beaucoup aimé la mélancolie du dernier paragraphe, tout en absence mais qui sonne aussi comme un grand merci.

Excellent ce chemin de vie, les désirs à tous les échelons.
J’ai lu ce poème avec le sourire.