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A - Passer le témoin
Daboum Lun 17 Mai 2021 - 23:23
Il faisait encore sombre lorsque j’ai quitté la maison des Fleury. Depuis hier soir, quand ils m’ont appelé, tout s’est accéléré et j’ai besoin de remettre toute cette histoire à plat.
Le travail avait commencé vers deux heures de l’après-midi. Madeleine avait envoyé son grand, le Claude, chercher la sage-femme. Claude resterait dormir chez Louise. D’ailleurs, la Louise s’attendait à être appelée et elle arriva dans la demi-heure, avec son attirail, et mit aussitôt de l’eau à bouillir. Les linges propres étaient déjà prêts, Madeleine était une femme prévoyante (ou elle ne tenait pas à ce que la Louise aille farfouiller dans ses armoires, c’était une telle commère !).
Cela ne s’annonçait pas forcément comme un accouchement facile, la mère avait quand même dépassé les quarante ans. Son aîné avait neuf ans. La crise était passée par là et, vu les pénuries, le couple avait décidé de se restreindre et d’attendre un peu pour le deuxième. Ils avaient attendu longtemps. On était en 1937.
Les contractions étaient encore irrégulières, mais très lentes. Après trois heures de surveillance et de vagues de douleurs, Madeleine était épuisée. Il faut dire que c’était le début de juillet et le soleil tapait depuis deux semaines sans une goutte de pluie. La tiaffe était étouffante, comme si un orage allait éclater tantôt. Et Madeleine avait un physique imposant. Une grande femme, très charpentée, comme une cariatide, comme disait son Joseph de mari en clignant de l’œil « Elle est carrée d’épaules aux fesses ! ». Il avait fallu attendre le septième mois pour que les voisins puissent affirmer qu’elle était enceinte, confirmant ainsi leurs suppositions, tant son ventre ne se voyait pas avant.
Vers cinq heures et demie, Joseph était rentré de son travail, neuf heures d’établi et une heure de trajet dans les pattes, et il fallait encore s’occuper des animaux de son petit train de paysan. Quatre vaches, douze chèvres, les poules, les lapins et un cochon pour payer l’hypothèque. Les bonnes années ils en avaient deux, de cochons, et en revendaient un et demi au boucher. La dernière moitié était salée, fumée et séchée ou mise en conserve, pour leurs besoins.
En voyant sa femme souffrir autant, il avait un peu paniqué. Il avait déjà failli la perdre une fois, d’une pleurésie. Elle s’en était bien remise, grâce à un séjour dans les Alpes, en sanatorium. Mais il avait peur. Vers six heures, il avait couru chez l’Alfred, qui avait le téléphone public et m’avait appelé, moi le seul médecin de la vallée.
Le temps de finir ma consultation, de me préparer, de charger ma voiture et j’étais arrivé à huit heures tapantes. Ça devait être un jeudi, le clocher sonnait l’Angélus et les macaronis (je vous raconterai les macaronis une autre fois). Ma première action fut d’apporter un grand verre d’eau salée-sucrée à Madeleine, qu’elle puisse faire une pause et se réhydrater. Après examen, la délivrance était proche mais pas immédiate. La dilatation n’était pas totale, il fallait encore patienter. Les contractions ralentissaient. Madeleine se cramponnait à son rosaire, ses lèvres murmurant ses prières. La Louise y faisait écho à voix basse. Joseph était assis dans la cuisine et suçotait sa pipe en trempant du pain dans son café au lait.
Je le rejoignis pour lui donner des nouvelles. « Tout va bien, mais c’est pas pour tout de suite ». Il se leva pesamment et alla travailler à l’étable. Les vaches et les chèvres n’allaient pas se traire toutes seules. Je me versai une rasade de café au lait et retournai vers Madeleine. La dilatation avait progressé, mais elle était épuisée. Je lui ai fait une piqûre de remontant. Les contractions ont cessé. Il était près de minuit quand Madeleine se réveilla d'un demi-sommeil. Elle hurlait, hurlait, les contractions reprenaient. Le chien dans la cour hurla lui aussi. Subitement, Madeleine perdit connaissance.
L’orage éclata.
Tout se déchaîna en même temps. Louise gémissait, Joseph était près de tourner de l’œil. J’examinai le col et, horreur, ni cheveux, ni pieds, mais le placenta tendu comme un ballon. Cas d’urgence absolue. Il fallait tout stopper avant qu’il n’éclate et occasionne une hémorragie mortelle.
Je secouai Louise pour qu’elle vienne retenir Madeleine et contrecarrer les poussées. Pendant ce temps, je sortis des champs stériles, les scalpels et l’anesthésique. Césarienne en urgence. Comme dans les cours magistraux de la fac. Placenta preavia. En vingt minutes, je sortis le bébé, une petite fille un peu bleue, la passai à Louise, détachai le placenta et recousis la blessure. Louise frotta la petite dans un linge et souffla dans son petit nez. Le bébé toussa et cracha, puis fit entendre une voix sonore et courroucée.
J’ai veillé Madeleine jusqu’à son réveil, vers trois heures du matin. J’ai vérifié que tout allait pour le mieux, j’ai rangé un peu, envoyé tout le monde se coucher. Assis sur le banc devant la maison, dans les odeurs de terre mouillée, j’ai somnolé un instant, comme assommé, puis, après une dernière vérification, j’ai coupé à travers le pré, ma sacoche à la main, pour rejoindre ma voiture.
Arrivé à la ville, j’ai prévenu les urgences qu’ils envoient une ambulance au plus tôt. Ils allaient prendre la relève, moi, j’étais lessivé. Mes consultations ouvriront à neuf heures.
Le travail avait commencé vers deux heures de l’après-midi. Madeleine avait envoyé son grand, le Claude, chercher la sage-femme. Claude resterait dormir chez Louise. D’ailleurs, la Louise s’attendait à être appelée et elle arriva dans la demi-heure, avec son attirail, et mit aussitôt de l’eau à bouillir. Les linges propres étaient déjà prêts, Madeleine était une femme prévoyante (ou elle ne tenait pas à ce que la Louise aille farfouiller dans ses armoires, c’était une telle commère !).
Cela ne s’annonçait pas forcément comme un accouchement facile, la mère avait quand même dépassé les quarante ans. Son aîné avait neuf ans. La crise était passée par là et, vu les pénuries, le couple avait décidé de se restreindre et d’attendre un peu pour le deuxième. Ils avaient attendu longtemps. On était en 1937.
Les contractions étaient encore irrégulières, mais très lentes. Après trois heures de surveillance et de vagues de douleurs, Madeleine était épuisée. Il faut dire que c’était le début de juillet et le soleil tapait depuis deux semaines sans une goutte de pluie. La tiaffe était étouffante, comme si un orage allait éclater tantôt. Et Madeleine avait un physique imposant. Une grande femme, très charpentée, comme une cariatide, comme disait son Joseph de mari en clignant de l’œil « Elle est carrée d’épaules aux fesses ! ». Il avait fallu attendre le septième mois pour que les voisins puissent affirmer qu’elle était enceinte, confirmant ainsi leurs suppositions, tant son ventre ne se voyait pas avant.
Vers cinq heures et demie, Joseph était rentré de son travail, neuf heures d’établi et une heure de trajet dans les pattes, et il fallait encore s’occuper des animaux de son petit train de paysan. Quatre vaches, douze chèvres, les poules, les lapins et un cochon pour payer l’hypothèque. Les bonnes années ils en avaient deux, de cochons, et en revendaient un et demi au boucher. La dernière moitié était salée, fumée et séchée ou mise en conserve, pour leurs besoins.
En voyant sa femme souffrir autant, il avait un peu paniqué. Il avait déjà failli la perdre une fois, d’une pleurésie. Elle s’en était bien remise, grâce à un séjour dans les Alpes, en sanatorium. Mais il avait peur. Vers six heures, il avait couru chez l’Alfred, qui avait le téléphone public et m’avait appelé, moi le seul médecin de la vallée.
Le temps de finir ma consultation, de me préparer, de charger ma voiture et j’étais arrivé à huit heures tapantes. Ça devait être un jeudi, le clocher sonnait l’Angélus et les macaronis (je vous raconterai les macaronis une autre fois). Ma première action fut d’apporter un grand verre d’eau salée-sucrée à Madeleine, qu’elle puisse faire une pause et se réhydrater. Après examen, la délivrance était proche mais pas immédiate. La dilatation n’était pas totale, il fallait encore patienter. Les contractions ralentissaient. Madeleine se cramponnait à son rosaire, ses lèvres murmurant ses prières. La Louise y faisait écho à voix basse. Joseph était assis dans la cuisine et suçotait sa pipe en trempant du pain dans son café au lait.
Je le rejoignis pour lui donner des nouvelles. « Tout va bien, mais c’est pas pour tout de suite ». Il se leva pesamment et alla travailler à l’étable. Les vaches et les chèvres n’allaient pas se traire toutes seules. Je me versai une rasade de café au lait et retournai vers Madeleine. La dilatation avait progressé, mais elle était épuisée. Je lui ai fait une piqûre de remontant. Les contractions ont cessé. Il était près de minuit quand Madeleine se réveilla d'un demi-sommeil. Elle hurlait, hurlait, les contractions reprenaient. Le chien dans la cour hurla lui aussi. Subitement, Madeleine perdit connaissance.
L’orage éclata.
Tout se déchaîna en même temps. Louise gémissait, Joseph était près de tourner de l’œil. J’examinai le col et, horreur, ni cheveux, ni pieds, mais le placenta tendu comme un ballon. Cas d’urgence absolue. Il fallait tout stopper avant qu’il n’éclate et occasionne une hémorragie mortelle.
Je secouai Louise pour qu’elle vienne retenir Madeleine et contrecarrer les poussées. Pendant ce temps, je sortis des champs stériles, les scalpels et l’anesthésique. Césarienne en urgence. Comme dans les cours magistraux de la fac. Placenta preavia. En vingt minutes, je sortis le bébé, une petite fille un peu bleue, la passai à Louise, détachai le placenta et recousis la blessure. Louise frotta la petite dans un linge et souffla dans son petit nez. Le bébé toussa et cracha, puis fit entendre une voix sonore et courroucée.
J’ai veillé Madeleine jusqu’à son réveil, vers trois heures du matin. J’ai vérifié que tout allait pour le mieux, j’ai rangé un peu, envoyé tout le monde se coucher. Assis sur le banc devant la maison, dans les odeurs de terre mouillée, j’ai somnolé un instant, comme assommé, puis, après une dernière vérification, j’ai coupé à travers le pré, ma sacoche à la main, pour rejoindre ma voiture.
Arrivé à la ville, j’ai prévenu les urgences qu’ils envoient une ambulance au plus tôt. Ils allaient prendre la relève, moi, j’étais lessivé. Mes consultations ouvriront à neuf heures.
Dernière édition par Daboum le Mar 18 Mai 2021 - 16:21, édité 1 fois
Daboum-
Humeur : jusqu'ici, ça va
Re: A - Passer le témoin
alainx Mar 18 Mai 2021 - 10:52
J'ai appris un nouveau mot suisse !
Et aussi j'ai pu mesurer les progrès de l'accouchement depuis ces temps lointains !
J'ai pensé aux quelques années juste après mai 68. Entre jeunes, garçons et filles, on discutait grossesse et mort de la mère en couches versus sauver le bébé. Qu'est-ce qu'on choisirait.
Aujourd'hui ce genre de question ne se pose plus.
Et en même temps on estime que grossesses et accouchements sont trop médicalisés.
Mais ce qui demeure constant chez les humains : on n'est jamais content de rien !
Et aussi j'ai pu mesurer les progrès de l'accouchement depuis ces temps lointains !
J'ai pensé aux quelques années juste après mai 68. Entre jeunes, garçons et filles, on discutait grossesse et mort de la mère en couches versus sauver le bébé. Qu'est-ce qu'on choisirait.
Aujourd'hui ce genre de question ne se pose plus.
Et en même temps on estime que grossesses et accouchements sont trop médicalisés.
Mais ce qui demeure constant chez les humains : on n'est jamais content de rien !
_________________
"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx-
Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A - Passer le témoin
alainx Mar 18 Mai 2021 - 12:20
Daboum a écrit:Quel mot ?
tiaffe
_________________
"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A - Passer le témoin
Daboum Mar 18 Mai 2021 - 15:31
3 cadeaux pour Alainx
la peuffe >> brouillard épais dans les vallées... ou dans les cerveaux le lendemain d'une cuite
la petch >> mélange de neige fondue et de sel, les Québécois disent la sloche
le petchi >> les ennuis; quand t'es dans le petchi, t'as plus beaucoup d'amis
la peuffe >> brouillard épais dans les vallées... ou dans les cerveaux le lendemain d'une cuite
la petch >> mélange de neige fondue et de sel, les Québécois disent la sloche
le petchi >> les ennuis; quand t'es dans le petchi, t'as plus beaucoup d'amis
Daboum- Humeur : jusqu'ici, ça va
Re: A - Passer le témoin
Zephyrine Mar 18 Mai 2021 - 15:35
Tu nous fais bien ressentir la lourde ambiance d’un accouchement qui se passe mal, grâce à des descriptions détaillées.
En 1937, il était périlleux d’accoucher à la maison, surtout à la campagne et de présenter un placenta praevia.
J’ai fait lire ton texte à mon mari qui au cours de sa carrière a pratiqué plus de 3500 accouchements.
Il y a dans ta narration certains détails erronés.
Tu n’avais peut être pas les bonnes sources pour en parler.
En 1937, il était périlleux d’accoucher à la maison, surtout à la campagne et de présenter un placenta praevia.
J’ai fait lire ton texte à mon mari qui au cours de sa carrière a pratiqué plus de 3500 accouchements.
Il y a dans ta narration certains détails erronés.
Tu n’avais peut être pas les bonnes sources pour en parler.
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A - Passer le témoin
Daboum Mar 18 Mai 2021 - 15:57
Merci, peux-tu me dire quelles sont ces erreurs ?
C'est le récit croisé que j'ai entendu dans mon enfance, quand la Louise venait chez ma grand-mère lui demander un petit verre de Malaga. Au deuxième verre, l'accouchement revenait les hanter.
C'est le récit croisé que j'ai entendu dans mon enfance, quand la Louise venait chez ma grand-mère lui demander un petit verre de Malaga. Au deuxième verre, l'accouchement revenait les hanter.
Daboum- Humeur : jusqu'ici, ça va
Re: A - Passer le témoin
Zephyrine Mar 18 Mai 2021 - 16:10
Tel que décrit, il s’agit d’un placenta praevia central qui commence à saigner abondamment dès le début du travail.
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A - Passer le témoin
Daboum Mar 18 Mai 2021 - 16:36
OK, j'ai rectifié le texte et ralenti les contractions, espérons qu'elle y survivra.
Daboum- Humeur : jusqu'ici, ça va
Re: A - Passer le témoin
Zephyrine Mar 18 Mai 2021 - 17:12
Franchement, il n’y avait pas besoin de rectifier, c’était une petite mise au point!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A - Passer le témoin
sprite! Mar 18 Mai 2021 - 17:39
Je retrouve une fois de plus chez toi, la manière de vivre des gens de la campagne avec ce melange d'empathie, d'entraide et de méfiance tout a la fois.
J'en redemande.
PS: je suis cependant surprise que ca soit un docteur et non une sage-femme au chevet de l'accouchee.
J'en redemande.
PS: je suis cependant surprise que ca soit un docteur et non une sage-femme au chevet de l'accouchee.
sprite!- Humeur : variable
Re: A - Passer le témoin
Myrte Mer 19 Mai 2021 - 11:46
Ce sont tous ces détails de la vie à la campagne que j'ai aimés. C'est bien raconté ! Quand à l'accouchement en lui-même, même s'il y a des petites erreurs, j'avais l'impression en te lisant que tu avais fait ça toute ta vie ! Bravo ! Et merci d'avoir enrichi notre vocabulaire avec ces mots croustillants que je ne suis pas sure de retenir!
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A - Passer le témoin
trainmusical Mer 19 Mai 2021 - 15:31
Je ne savais pas que tiaffe ne se disait pas partout.
Je viens de lire sur le Petit Robert que ça se dit également en Savoie en plus de la Suisse.
Un texte poignant dans le monde rural antérieur, excellentes descriptions dont tu as le don.
Je viens de lire sur le Petit Robert que ça se dit également en Savoie en plus de la Suisse.
Un texte poignant dans le monde rural antérieur, excellentes descriptions dont tu as le don.
_________________
Quelle noblesse d'avoir un ami, mais combien plus noble d'être un ami.
- Richard Wagner -
- Richard Wagner -
trainmusical- Humeur : la vie est belle
Re: A - Passer le témoin
Daboum Jeu 20 Mai 2021 - 1:02
@Sprite: La Louise, c'était la sage-femme. Et elle est repartie dormir après la césarienne, elle avait 12 enfants à la maison, et Claude en plus pour la nuit.
Dernière édition par Daboum le Ven 21 Mai 2021 - 15:05, édité 1 fois
Daboum- Humeur : jusqu'ici, ça va
Re: A - Passer le témoin
Charlotte Jeu 20 Mai 2021 - 16:05
J'ai beaucoup aimé ton texte qui raconte si bien l'accouchement .Quel suspens. Ma mère a eu 9 enfants ils sont nés à la maison avec un docteur et une infirmière .Pendant le travail mon père et le médecin se tapait un petit apéro !
Charlotte- Humeur : tout et rien
RE A : Passer le témoin
automne Ven 21 Mai 2021 - 11:10
Bravo Daboum pour ton texte .
En 1913 ma grand-mère avait failli mourir en accouchant , il n'y avait que les femmes du village pour l'assister et dans tous les cas on privilégiait la vie de la mère car on se disait " des enfants il en viendra d'autres"
Si la mère mourrait on se chargeait de trouver une remplaçante quelquefois dans la famille s' il y avait une sœur célibataire pour s'occuper de la maisonnée.
Les femmes ne peuvent pas dire: " c'était mieux avant "
En 1913 ma grand-mère avait failli mourir en accouchant , il n'y avait que les femmes du village pour l'assister et dans tous les cas on privilégiait la vie de la mère car on se disait " des enfants il en viendra d'autres"
Si la mère mourrait on se chargeait de trouver une remplaçante quelquefois dans la famille s' il y avait une sœur célibataire pour s'occuper de la maisonnée.
Les femmes ne peuvent pas dire: " c'était mieux avant "
automne- Humeur : égale
Re: A - Passer le témoin
Martine27 Ven 21 Mai 2021 - 17:20
Sacrée tranche de vie entre cet accouchement périlleux et le côté pragmatique du mari qui s'occupe de la ferme. J'ai adoré l'expression "Elle est carrée d’épaules aux fesses" et on sent que la petite qui vient de naître va être une vraie combattante, il faut dire qu'elle revien de loin.
_________________
Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
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