A. Celui qui monte le fait à ses risques et périls

- Bonjour Alex ! Nous avons une sale affaire sur les bras. On a besoin de ton expertise, rapplique au 10 rue du Montplaisir à Lyon dès que possible !

- Qu’est ce qui se passe ?

- Edouard Fergusson le richissime lyonnais a été assassiné !

- J’arrive !

Un rapide café dans le gosier, un morceau de pain raflé sur la table de la cuisine et me voilà parti sur les chapeaux de roue. Mes doigts tapotent sur le volant. Ah ! Lyon et ses embouteillages !

Dans un crissement de freins je me gare devant la maison. Une villa immense sur les hauteurs de la Croix Rousse dans le quartier le plus huppé de Lyon. Une véritable forteresse qui domine la ville et qui est protégée par des gardes. Je dois montrer patte blanche pour rentrer. Un escalier monumental occupe quasiment toute l’entrée. Rien que de le voir me donne le vertige.

L’équipe des légistes se pressent autour du cadavre qui git à quelques mètres de l’escalier. Crâne défoncé, du sang macule le carrelage.

- des traces d’effractions ?

- rien trouvé

- Et là-haut ?

Du menton je désigne l’escalier en colimaçon qui bizarrement ne semble donner nulle part ! La volée des marches en marbre s’arrête à un petit palier mais aucune porte n’est visible. Je repense à certaines rumeurs entendues çà et là. La maison serait hantée. Ceux qui y rentrent n’en sortiraient pas. Jusqu’à présent je n’y croyais pas mais un sentiment de malaise m’étreint brusquement. Je commence à monter les marches une à une. Un immense miroir au plafond reflète l’escalier et je me vois la tête en bas. Soudain mon reflet se brouille, les marches se brouillent. J’ai le sentiment de tanguer, l’escalier se dérobe sous mes pas. Je tombe en roulé boulé et me retrouve en bas des marches. Les légistes se sont arrêtés de travailler. Bouche bée leurs regards passent de l’escalier à moi et de moi à l’escalier. Tout semble revenir à la normale. L’escalier redevient escalier. Ais-je rêvé ? Cette situation me plonge dans une grande perturbation !

Je ne suis pas homme à me dégonfler et je m’accroche à la rambarde pour remonter les marches. Doucement, le cœur battant. Arrivé presqu’en haut je tends la main pour toucher la main de mon reflet et me voilà pris dans un tourbillon. Je passe à travers le miroir et me retrouve piégé dans un sas. Je hurle mais je n’entends même pas ma voix, je gesticule, je fais signe aux légistes qui fixent avec effroi le plafond. Clairement je leur suis d’une grande perturbation !

Voilà que le miroir s’ouvre et m’éjecte avec violence. Je tombe, j’entends un ricanement. Cela sera mon dernier souvenir avant de m’écraser la tête sur les marches. C’est trop pour les légistes. C’est la panique.

- Prenez les cadavres et tirons-nous d’ici !

Excellente idée que de nous raconter cette histoire criminelle.
Ce n’était pas facile et tes descriptions sont dignes d’un vrai polar !

C’est à la fois un conte surréaliste et un récit où on a envie de demander ” Qui est l’assassin?”

Un polar, un escalier, des miroirs...une fin inattendue ! Quel suspense !
Et pourtant il est toujours vivant pour le raconter.
Alors ?????
Une suite peut-être ou tu nous mènes vers une fin ouverte, à nous de trouver ?
Enigme excellente, avec Lyon comme cadre, que je retrouve avec plaisir.

Merci de vos commentaires
Amanda, je te rassure il est bien mort! Celui qui parle à la fin est probablement un des légistes

Bonne idée l'enquête policière  
Et en plus avec l'ambiance maison hantée et escalier maléfique, j'adore !
Cela dit, l'affaire risque de rester irrésolue  

Comme quoi, la curiosité est un vilain défaut