A. Chers Kaléïdoplumiens

Vous qui avez pénétré dans mon cœur, vous n’avez pas fait attention au désordre et c’est ce qui m’a plu. Mes mots ont pudiquement ouvert la porte pour montrer mon intérieur pas toujours bien rangé, je n’avais rien dépoussiéré. Ils sont parfois arrivés en vrac ou bien sur la pointe des pieds. Ils m’ont tiré des larmes ou des sourires. Ils m’ont occupée, préoccupée. Les phrases me sont venues en marchant, surgissant au coin d’une rue, peuplant mes insomnies. J’en ai commencé quelques unes que j’ai oubliées ou effacées. Et, toujours, vous êtes là, attentifs et bienveillants, réconfortants.

Vous, qui avez pénétré dans mon coeur, je ne vous connais pas et pourtant vous m’êtes familiers. Vous livrez, vous aussi, des bribes de vos vies sans trop vous dévoiler et je vous apprends doucement. Vos écrits dessinent des visages, je me fais mon idée et j’aime qu’ils restent imaginaires. Je vous reconnais à travers votre style. Je me réjouis de vous lire et m’inquiète des absents.

Vous qui avez pénétré dans mon coeur, taulière et associés, vous gardez la boutique, le salon, l’estaminet, m’ accueillez hiver comme été et me réconfortez.

Vous qui avez pénétré dans mon coeur, amis de plumes et d’ailleurs, j’aime vous retrouver dans cet atelier et que votre assiduité dure à perpétuité.

Myrte