A. Une petite école.
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alainx
automne
Amanda
trainmusical
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A. Une petite école.
Une petite école.
C’est toujours un bonheur le matin d’aller retrouver mes élèves. Avec un cœur léger je sors de mon lit et rapidement je déambule dehors. Avec mon costume bleu, j’enlumine les rues sombres. Je ne me rends pas compte des détritus qui trainent. Les passants doivent me prendre pour un excentrique. Même le coq semble me suivre… Je suis probablement le professionnel le plus heureux de la cité.
Je rejoins le petit bâtiment carré avec des murs jaune pâle.
Un toit à 4 pans, des tuiles rouges vieillies.
Au centre, un porche abritant une grande porte d’entrée en bois.
Sur les côtés, de larges fenêtres arrondies des classes.
À l’étage supérieur, de petites fenêtres, l’appartement du concierge. Un homme dévoué qui entretien la bâtisse avec assiduité et générosité : propreté, réparations nécessaires, soins des fleurs ornant les différentes fenêtres.
Au-dessus du porche, une horloge couverte par un petit toit en forme de pavillon dépassant la toiture principale. Le cadran est bleu pastel, des aiguilles blanches, les chiffres dorées des heures en écritures romaines.
Le préau entouré de gazon est recouvert de gravier.
Une école lumineuse, contrastant avec le quartier terne.
C’est là que j’enseigne, plutôt où j’enseignais.
Il y a une semaine, pendant la nuit, un bruit terrible, une explosion assourdissante. Un avion a passé au-dessus du quartier, bombardant sans raison le bâtiment scolaire: il a été détruit.
Il n’y avait plus de toit, il ne restait que les 4 murs noircis par l’incendie, les encadrements des fenêtres ont été remplacés par des trous géants.
On distinguait au centre les ruines de l’horloge.
Le porche et le préau étaient jonchés de gravats de toutes sortes.
Les maisons alentours ont heureusement subi peu de dégâts, juste quelques bris de vitres.
Le lendemain matin, la population s’est rassemblé avec effroi autour de cette petite école, qui contrastait avec les autres grandes institutions. Des enfants pleuraient: ils ont tout perdu ce qui leur appartenait dans les classes. Ils ne comprenaient pas pourquoi on s’est attaqué à leur école, le lieu pour apprendre, un préau maculé pour s’épanouir.
Surtout, ils ont fondu en larmes lorsqu’ils ont appris que le concierge a disparu dans les ruines. Un homme si bienveillant, avec toujours un mot si aimable, souvent teinté d’humour. Un mort de plus parmi les victimes innocentes de cette stupide guerre qui ravage le pays.
Aux alentours, peu de dégâts, juste quelques débris de vitres. Par contre, d’autres quartiers n’ont pas été épargnés. Personne ne s’y attendait. Ainsi la peur s’est emparée des habitants qui jour après jour. Ils ont fui, car le bruit des détonations de combats s’amplifiaient.
Aujourd’hui, dans le quartier, il n’y a plus d’enfant…
Je souhaiterais tellement conclure ce récit en vous exprimant: "Je vous laisse, j’ai des enfants à faire rêver."
Je rejoins le petit bâtiment carré avec des murs jaune pâle.
Un toit à 4 pans, des tuiles rouges vieillies.
Au centre, un porche abritant une grande porte d’entrée en bois.
Sur les côtés, de larges fenêtres arrondies des classes.
À l’étage supérieur, de petites fenêtres, l’appartement du concierge. Un homme dévoué qui entretien la bâtisse avec assiduité et générosité : propreté, réparations nécessaires, soins des fleurs ornant les différentes fenêtres.
Au-dessus du porche, une horloge couverte par un petit toit en forme de pavillon dépassant la toiture principale. Le cadran est bleu pastel, des aiguilles blanches, les chiffres dorées des heures en écritures romaines.
Le préau entouré de gazon est recouvert de gravier.
Une école lumineuse, contrastant avec le quartier terne.
C’est là que j’enseigne, plutôt où j’enseignais.
Il y a une semaine, pendant la nuit, un bruit terrible, une explosion assourdissante. Un avion a passé au-dessus du quartier, bombardant sans raison le bâtiment scolaire: il a été détruit.
Il n’y avait plus de toit, il ne restait que les 4 murs noircis par l’incendie, les encadrements des fenêtres ont été remplacés par des trous géants.
On distinguait au centre les ruines de l’horloge.
Le porche et le préau étaient jonchés de gravats de toutes sortes.
Les maisons alentours ont heureusement subi peu de dégâts, juste quelques bris de vitres.
Le lendemain matin, la population s’est rassemblé avec effroi autour de cette petite école, qui contrastait avec les autres grandes institutions. Des enfants pleuraient: ils ont tout perdu ce qui leur appartenait dans les classes. Ils ne comprenaient pas pourquoi on s’est attaqué à leur école, le lieu pour apprendre, un préau maculé pour s’épanouir.
Surtout, ils ont fondu en larmes lorsqu’ils ont appris que le concierge a disparu dans les ruines. Un homme si bienveillant, avec toujours un mot si aimable, souvent teinté d’humour. Un mort de plus parmi les victimes innocentes de cette stupide guerre qui ravage le pays.
Aux alentours, peu de dégâts, juste quelques débris de vitres. Par contre, d’autres quartiers n’ont pas été épargnés. Personne ne s’y attendait. Ainsi la peur s’est emparée des habitants qui jour après jour. Ils ont fui, car le bruit des détonations de combats s’amplifiaient.
Aujourd’hui, dans le quartier, il n’y a plus d’enfant…
Je souhaiterais tellement conclure ce récit en vous exprimant: "Je vous laisse, j’ai des enfants à faire rêver."
Dernière édition par trainmusical le Jeu 12 Mai 2022 - 16:57, édité 1 fois (Raison : Merci Admin de m'avoir aider à la correction;-))
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Quelle noblesse d'avoir un ami, mais combien plus noble d'être un ami.
- Richard Wagner -
- Richard Wagner -
trainmusical- Humeur : la vie est belle
Re: A. Une petite école.
Un texte qui commence en douceur avec de belles descriptions , un décor idyllique, un concierge dévoué à cette jolie petite école et un enseignant motivé. !!
Et puis tout bascule avec la violence, l'horreur comme à la télé. C'est l'actualité dans sa demence. Et un enseignant désemparé !
Excellent texte Train, vraiment on en redemande, tu te fais trop rare mais je te pardonne je te sais fort occupé à te soucier des autres .
Et puis tout bascule avec la violence, l'horreur comme à la télé. C'est l'actualité dans sa demence. Et un enseignant désemparé !
Excellent texte Train, vraiment on en redemande, tu te fais trop rare mais je te pardonne je te sais fort occupé à te soucier des autres .
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Une petite école.
Merci Amanda. Et oui c’est hélas l’actualité qui m’a inspiré.
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Quelle noblesse d'avoir un ami, mais combien plus noble d'être un ami.
- Richard Wagner -
- Richard Wagner -
trainmusical- Humeur : la vie est belle
RE A : Une petite école
Un très beau texte où l'on ressent le chagrin des enfants en espérant qu'ils pourront à nouveau recommencer à rêver .
automne- Humeur : égale
Re: A. Une petite école.
Un récit qui nous prend aux tripes à cause de cette rupture tragique. Après la description enjouée d'une école lumineuse, on s'attend à une suite heureuse. Alors surgissent en un instant les ténèbres dévastatrices: le passage du bonheur à l'Absurdie.
Comment ne pas penser à l'actualité de cette guerre en Europe.
Un très beau texte interpellant.
Comment ne pas penser à l'actualité de cette guerre en Europe.
Un très beau texte interpellant.
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Une petite école.
Un texte qui donne des frissons...
Si je m’attendais à cette interprétation de la consigne!!!
Bravo , c’est très bien décrit et raconté !
Si je m’attendais à cette interprétation de la consigne!!!
Bravo , c’est très bien décrit et raconté !
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Une petite école.
Train, tu décris bien tout ce bonheur volatilisé brusquement par la destruction de l'école qui était un endroit merveilleux. Au début tout est joyeux et, brusquement, l'horreur de la guerre nous abasourdit tout comme nous le sommes par l'actualité. Texte fort !
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A. Une petite école.
La joie puis l’horreur et enfin l’espoir de ton personnage qui finalement ne renonce pas à distribuer du bonheur.
Très bonne description
Très bonne description
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Bonjour Invité, je suis heureuse de te compter parmi les Kaléïdoplumiens
Admi......ratrice de vos mots !!!!!.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Une petite école.
Le contraste entre la première et la seconde partie frappe comme un coup de poing. Bravo
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
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