a. L’enfant vieux !

Voilà une image qui m'évoque des souvenirs particulièrement pénibles, et le mot utilisé est un euphémisme.. Des souvenirs que je n'ai même pas évoqués dans mon récit de vie. Et donc que je n'aborderai pas plus ici qu'ailleurs.
Alors donc que vais-je vous raconter ? La vie de Thomas Pesquet, qui a une grande expérience de l'apesanteur ? Et la comparer avec la mienne dont le corps subit la pesanteur plus que de raison ?
L'homme debout tout habillé dans la piscine regarde un fauteuil roulant comme s'il avait remporté une victoire sans précédent. Sur quoi ? Moi je pense qu'il ferait mieux de se raser la barbe.

Il faut terminer ce texte en parlant d'un enfant à garder en soi toute sa vie (au congélateur ?) . J'essaierai.
Par contraste avec l'enfant, je me demande : c'est quoi un adulte ?
Mon dictionnaire déclare « adulte : qui  est parvenu au terme de son développement ». La belle affaire !
Vous connaissez beaucoup de gens qui sont au terme de leur développement ? Je cherche encore. Je ne vois qu'un truc : le jour où on crève. Et encore… Certains croient qu'après la mort on continue à se développer ailleurs, au pays du Mec avec sa grande barbe blanche qu'on voit dans la chapelle Sixtine à Rome. Bon voyage !
Donc au final jamais on ne deviendra adulte. Bonne nouvelle !

Parce que ceux qui se prétendent adultes sont vraiment pénibles à vivre. « Ils parlent comme les grandes personnes, ils confondent tout, ils mélangent tout », dira le Petit prince avec justesse et bon sens.
À propos d'adulte un dictionnaire plus prudent déclare : « Adulte : Parvenu à un certain degré de maturation » Observons que pour les bons pinards il en va de même. Ce vin est adulte il est arrivé à maturité, déclare le caviste. Bonne dégustation.

Voyons du côté des antonymes (ce n'est pas une maladie grave) : adolescent — bébé — enfant — gamin — infantile — jeune — petit — puéril.
Est-ce que j'ai envie de me maintenir dans ce genre d'états toute ma vie ? De me raccrocher à cette chimère quand je serai gâteux, décrépit, gaga (comme lady), éteint, usé et ramolo. Dieu me tripote, j'espère bien que non !

Est-ce que je suis capable de terminer mon texte avec cette phrase imposée. Elle déclame un  lieu commun et insipide, entendu des milliers de fois, que je suis obligé d'écrire à présent, puisque j'en ai terminé avec mon laïus. Phrase à laquelle bien entendu je n'adhère pas. Parce que la phrase ne parle pas de « l'esprit d'enfance »;  On en trouve dans toutes les bonnes pharmacies, à côté de "l'esprit de sel" (faire gaffe quand même). Ce qui est absolument et totalement autre chose…
Janine, faut revoir ta copie. Dire plus original que :
"Moi je crois qu'on garde toute sa vie, en soi, l'enfant qu'on a été"